Hellfest 2023 - Samedi (Part 1)

le Samedi 17 Juin 2023, Clisson

Grosse journée que ce samedi de Hellfest ! Plusieurs interviews, une journée de folie côté concerts, un soleil qui plombe déjà l’horizon et qui s’avère beaucoup plus présent que la veille, l’ensemble s’annonce intense.  Fini le metalcore sur la M2, le heavy et le prog a enfin sa journée et ce n’est pas moi qui ne vais pas me réjouir d’une telle programmation ! Après un bon petit dej pour entamer la journée, la journée commence par une rencontre avec Anton Kabanen (guitare) et Màté Molnar (basse) de Beast in Black pour une interview sympa et décontracté dans une tente de la press Area surchauffée et irrespirable (un grand classique). 

Pas le temps pour les rafraichissements (même manger sera en speed aujourd’hui) car Evergrey commence quelques minutes après avoir abandonné les finlandais. On fonce … (Eternalis)  

La journée de samedi promet d'être la plus dense des quatre jours. J'ai au menu des photos à faire pour dix groupes, cinq live reports à préparer, trois interviews dont une de Laurent Karila, le psy du metal si on peut dire, en duo avec Eternalis. Un marathon où il va falloir trouver quelques moments pour se reposer, si je ne veux pas finir en apoplexie avant la fin de la soirée... (JeanEdernDesecrator)



Nature Morte

Avant de rencontrer les trois parisiens de près et en interview, c'est en Live que se fera le premier contact. Puisque leur prochain album "Oddity" est encore loin, prévu pour septembre, je m'attends à redécouvrir des morceaux du très bon LP "Messe Basse", sorti en 2021. 

 

Un horaire matinal, une courte demi-heure de concert alors que nombre de leurs compositions font huit ou neuf minutes, en apparence, les conditions ne se prêtent pas au black mêlé de post rock de Nature Morte. Et pourtant, dès le premier morceau, un brouillard de torpeur envoûtante semble créer une bulle sous la tente de la Temple. Ça s'emballe, Chris Richard éructe des screams black, le chaos et des moments de répit se succèdent. Les passages contemplatifs laissent la basse chaude et ronde se mêler avec les arpèges de guitare, à la Smashing Pumpkins ou The Cure, avant de se faire défoncer par des bourrasques blackisantes, un contraste permanent des extrêmes.

 

Le trio joue dans la sobriété et le sérieux, ce qui n'empêche pas Chris de sourire entre deux morceaux à une beuglante qui sort du public, en lui répondant d'un majeur tendu mais complice. On voit que le frontman est à fond dans son concert, heabanguant en jouant ses cordes avec l'intensité maximale, Stevan Vasiljevic est comme absorbé par sa guitare, et Vincent Bemer passe des rythmiques les plus nuancées aux d-beats fonceurs avec la même conviction. 

Le son est bon dès le début, et va donner encore plus d'ampleur à leur musique. Le public est très réceptif, et ovationné le groupe à plusieurs reprises. Complètement happé par les montagnes russes de mélancolie, sur la fin du concert, je me sens pas loin de verser une larmichette, je ne m'attendais pas à me faire cueillir émotionnellement comme ça. Un moment rare et je reste quelques secondes pour profiter des derniers instants de communion. Mais le timing implacable du Hellfest n'attend pas...

(JeanEdernDesecrator)

Hard Mind

A peine le concert de Nature Morte terminé, paye ton sprint pour aller de la Temple à la Warzone, et voir les bretons de Hard Mind et leur hardcore metal velu.

Dès que j'arrive, l'intro du concert est juste entamée, avant que les Rennais ouvrent le feu. Le groupe est très à l'aise et envoie tout sans compter ses cartouches. Loïs, intenable, arpente la grande scène en tous sens, comme si elle était encore trop petite pour son énergie. Leur hardcore metal ne brille pas par son originalité, mais il est efficace, gros riffs saccadés, chant ultra agressif et breakdowns à moshpit font monter la température. Une chose est sûre, les mecs de Hard Mind savent prendre possession d'une scène et haranguer un public. Lorsque j'ai pu faire des photos au pied de la scène, à essayer de capter chaque geste ou expression, pris par le rythme j'ai mitraillé une centaine de photos...

Des fans sont venus, dirait-on, et bougent furieusement au milieu de la Warzone. Le son est bon et puissant, quoique un peu agressif dans les aigus pour les oreilles. Le groupe a tiré le maximum du peu de temps qui lui était alloué : avec ses titres courts, il case mine de rien une petite dizaine de morceaux dans son set. Du concentré de rage explosive, idéal pour se mettre en jambes !

(JeanEdernDesecrator)

Evergrey

Une si grande carrière, certains des albums de prog les plus marquants de ces dernières années et pourtant, seulement 40 petites minutes (à peine !) et un démarrage à 13h35 sur la Mainstage 1 !

Une belle intro et “Save Us” débute le concert sur les chapeaux de roue ! Le son est propre, puissant et les musiciens sont stoïques, concentrés et dans leur rôle (les mêmes tenues que dans les clips de “A Heartless Portrait”). Tom Englund chante comme en studio, avec cette sensibilité absolument unique et son jeu si précis de guitare, parfaitement secondé par la gâchette supersonique de Henrick Danhage et ses soli à tomber (que ça fait du bien d’entendre de VRAIS solo de guitare après deux jours de quasi abstinence en la matière !). Dès “Weightless”, Tom se fait plus volubile, le riff écrasant du titre emporte tout et l’assistance commence à bouger un peu et chanter. On remarque, encore une fois, la différence de public entre la frénésie des groupes plus “jeunes” et l’observation de ces musiciens si talentueux que sont les suédois. 

Si on pouvait craindre que le style subtil et fin de Evergrey ne s'accorderait pas forcément du soleil, ils ont su pallier ce fait avec des titres canons et très heavy où Jonas Ekdahl (batterie) s’en donne à coeur joie. “Eternal Nocturnal”, le magique “Where August Mourn” ou la puissance de “Midwinter Calls” mettent parfaitement son jeu en avant. Ce titre, où Tom invite le public à chanter les choeurs (eux-mêmes produit par les fans sur album) est un petit moment en apesanteur quand, à la fin du titre, la foule continu une bonne minute de chanter la mélodie, sous les yeux ébahis et le sourire satisfait d’un groupe qui ne s’attendait visiblement pas à un tel accueil. Johan se permettra d’ailleurs de débuter “La Marseillaise” à la basse, ce qui entraînera directement le public avec lui et fera éclater de rire le vocaliste de la formation. 

Le désormais classique “King of Errors” termine ce show beaucoup trop court (aucun titre de “A Storm Within”, un seul pour “Hymns for the Broken” et rien des opus plus antérieurs hormis “A Touch of Blessing”) avec ce refrain empli de mélancolie et de force, parfaitement chanté et interprété par ces magiciens modernes du prog. Un sublime moment, trop court, qui sera félicité par Steve Harris “himself” après le concert en loges. Indispensable ! (Eternalis)

 

Setlist

  1. Save Us

  2. Weightless

  3. Call of the Dark

  4. Eternal Nocturnal

  5. Midwinter Calls

  6. Where August Mourn

  7. A Touch of Blessing

  8. King of Errors

Beast In Black

Les musiciens me l’avaient dit en interview. Le plaisir est communicatif. Si le groupe est heureux de jouer et le montre, le public le ressentira et rendra cette énergie à la scène et alimentera le show de façon mutuelle. 

Pour une première fois au Hellfest, les finlandais risquent de s’en souvenir tant l’ambiance aura été complètement folle pendant les 45 minutes qui leur était réservé. 

La bande à Anton Kabanen, qui a trouvé en Yannis Papadopoulos la perle rare capable de tout chanter et d’avoir un capital sympathie incroyable sur scène, ont simplement mis le feu et transformé la Mainstage 2 en dancefloor géant ! Attendu par les amateurs de power (toujours aussi délaissé), les fans n’ont pas attendu longtemps avant de chanter le refrain de “Blade Runner”. Guitare fluo, basse fantasy, tenue typiquement heavy (Anton que l’on pourrait prendre pour le KK Downing d’il y a 30 ans), grande veste pour Yannis et un son qui déboite tout en mettant énormément en avant les synthés et ce fameux côté “happy metal” dans le mix. 

Autant dire que les mélodies kitsch et 80s de “Sweet True Lies”, “Blind and Frozen” ou japan de “One Night in Tokyo” ont fait chavirer la foule compacte qui avait une banane d’enfer tout du long. Yannis impressionne en live, courant de long en large, reprenant son souffle, chantant. Bref, du pure live, agrémenté d’un soleil de plomb et de la lance à incendie sortie pour l’occasion pour tremper des festivaliers en transe. Il fallait voir ce circle pit sur “Blood on a Lion” mais où les gens, plutôt que se foncer dedans, faisant la chenille en sautant et chantant le refrain. Un intense moment collégial de bonheur musical, terminé sur un génial “End of the World” à l’intro évoquant le “The Final Countdown” de vous-savez-qui avant de sortir les poils sur une rythmique beaucoup plus heavy et velue ! Énorme et gravé ! (Eternalis)

 

Setlist

  1. Blade Runner

  2. Sweet True Lies

  3. Blood on a Lion

  4. From Hell with Love

  5. Hardcore

  6. Die by the Blade

  7. Blind and Frozen

  8. One Night in Tokyo

  9. End of the World

Arch Enemy

Il y a un avantage certain avec Arch Enemy. C’est qu’on sait d’emblée qu’on en prendra plein la gueule et que ce sera carré, efficace, avec un son énorme et une énergie d’enfer. Quatrième fois que je les vois (1 fois avec Angela, 3 fois avec Alyssa) et le contrat est toujours rempli. 

Soleil éclatant, son énorme, une Alyssa en combinaison (j’ai chaud pour elle) qui court et saute partout ainsi qu’une réaction immédiate du public. Malgré un tas d’albums à sa disposition, c’est dans “Deceivers” que le groupe puise la moitié de sa setlist avec une ouverture par le morceau titre et des moments phares de l’opus comme les magnifiques leads de “House of Mirrors”, l’intro aérienne avant le riff radical de “The Watcher” ou encore l’incursion de chant clair sur le déjà culte “Handshake with Hell” (le break m’aura donné un frisson durant le live). 

Arch Enemy fait partie de ces machines de guerre, que certains pourront trouver aujourd’hui bien trop rodés mais qui ont le don de tout faire exploser, quand bien même nous savons exactement à quoi nous attendre. La précision de Michael Amott ainsi que le charisme incroyable de Jeff Loomis en fait un groupe de scène imparable, qui profite forcément d’une frontwoman endiablée, communiquant avec le public (en français !), haranguant la foule et ne restant jamais en place ! Il est saisissant de remarquer que les nouveaux morceaux passent aussi bien que les anciens et que, finalement, tout est parfaitement en place dans l’ordre des choses. “My Apocalypse” et son riff pesant accueillera une inévitable pyrotechnie, tandis que “War Eternal” jouera sur l’énorme puissance de son riff principal. Comme à son habitable, c’est sur le rouleau compresseur “Nemesis” (toujours aussi jouissif de se prendre ce riff magistral dans la tronche, ce déluge de soli et ce hurlement initial à vous arracher la tête) que le concert se termine, avec fracas et explosion ! 

Le tout passe très vite, trop vite, comme une véritable locomotive lancé à toute vitesse. C’est exactement l’impression que laisse le groupe suédois. Savoir ce que l’on va regarder mais l’envie irrésistible de rester. Respect. (Eternalis)

setlist

  1. Deceiver, Deceiver

  2. War Eternal

  3. House of Mirrors

  4. My Apocalypse

  5. The Watcher

  6. The Eagle Flies Alone

  7. Handshake with Hell

  8. Sunset over the Empire

  9. Nemesis

Porcupine Tree

“This is a No Phone Event. Please don’t take any photos or videos.”

Un pur message à la Steven Wilson. Écrans géants éteints. Juste un écran derrière avec les artworks ou des vidéos qui défile. Le génie du prog continue, encore aujourd’hui, à ne rien faire comme les autres. Devant une masse impressionnante dont la plupart attendent déjà pour Iron Maiden, Porcupine Tree lance son prog si fin et racé avec un titre de “In Absentia” pour montrer qu’il sait toujours être heavy et efficace. Pieds nus comme à l’accoutumé, musiciens “armés” de multiples instruments (les racks sont à côté d’eux), claviériste protéiforme (pas moins de 5 instruments) … on est dans une subtilité que l’on voit finalement assez rarement sur la Mainstage. 

S'enchaîne ensuite trois morceaux du dernier opus, que je dois avouer ne presque pas connaitre, et qui font de mon côté redescendre l’attention (ce qui n’est, à l’inverse, pas le cas de mon cher collègue qui lui a adoré “Closure / Continuation”). On pourra regretter un certain manque d’attention, ou plutôt de communication, du groupe envers le public, la prestation restant assez froide malgré les speechs de Steven entre les titres. On sent une musique appliquée, technique et “intelligente” mais qui manque singulièrement de vie sur cette immense scène en plein soleil, sans lights ou effets scéniques pour créer une atmosphère. Randy McStine est très concentré sur son instrument et le jeune Nate Navarro (basse) reste plutôt statique de son côté de la scène. Néanmoins, quand Steven annonce “Un long titre, un très long titre …”, je me prends à rêver quelques instants à “Anesthetize” (j’en avais parlé dans la journée en plus) et boom, voici l’immense pavé de 18 minutes qui nous arrive en pleine tête ! Tour à tour atmosphérique ou beaucoup plus percutant, le morceau est une vraie madeleine de Proust qui me fait enfin entrer de plein pied dans le concert ! 

Fait étonnant, les écrans géants reviendront une dizaine de minutes avant la fin, trahissant ce qu’on pensait être une demande personnelle du leader (soucis technique). “Trains” viendra terminer ce concert sur une note acoustico-électrique, comme si Steven trouvait lui-même que l’accueil n’était pas si chaleureux que ça (les fans de Maiden sont intransigeants). Un soucis de guitare plus tard pour Randy (le sélecteur qui plante en repassant sur du saturé, ou la pédale ?) qui change en plein titre et le groupe tire sa révérence. (Eternalis)

Setlist

  1. Blackest Eyes

  2. Harridan

  3. Of the New Day

  4. Rats Return

  5. Anesthetize

  6. Open Car

  7. The Sound of Muzak

  8. Chemera’s Wreck

  9. Trains

Stray From The Path

Tout est fait pour que je passe à côté de Stray From The Path, petit groupe New Yorkais héritier de Rage Against The Machine, surtout avec Iron Maiden qui commence dans vingt minutes ; or les Mainstages déjà sont quasiment inapprochables. Je tente mon coup de poker et je repique vers la Warzone pour voir au moins les premières minutes des américains. Et après, on verra bien...

Coincé à droite de la scène dans la file photo, je ne vois pas grand chose. Les riffs sont simples et sous-accordés, boostés par la batterie groove et heurtée. Le bassiste et le guitariste y vont de leurs choeurs virilement hardcores. Le bouillant chanteur Drew Dijorio, sec comme un coup de trique, sonne comme un Zach de la Rocha au chant plus abrasif et screamé, et pas moins énervé, c'est criant quand on entend le son sans l'image. Il a beaucoup de choses à dire dans ses textes, mais aussi entre les morceaux. Un peu trop, même, il passe parfois deux minutes dans la diatribe, et c'est un peu dommage.

Mais dès qu'ils commencent à jouer, leur explosivité est contagieuse, et leur rapmetal hardcore et djentifié est diablement bien foutu. Le public est remuant, et porte les plus téméraires qui nagent jusqu'aux barrières et aux bras musclés des gars de la sécurité.

Le groupe a joué une majorité de morceaux extrait de son dernier LP "Euthanasia". Pendant le dévastateur "Guillotine", Drew a fait assoir tout le public, pour faire sauter d'un seul bond tout le monde au redémarrage, classique (que Corey de Slipknot fera le lendemain), mais efficace.

Grosse perf donc pour les américains, qui ont secoué l'assistance. Comme quoi, il faut toujours écouter son instinct.

(JeanEdernDesecrator)

 

Setlist Stray From The Path :

1.Needful Things 

2.May You Live Forever

3.Goodnight Alt-Right

4.III

5.Fortune Teller

6.Chest Candy

7.Neighbourhood Watch

8.Guillotine

9.First World problem Child

Iron Maiden (UK-1)

Suite à un Powerwolf hautement théâtral et power metallique, les fans présents devant la Mainstage auront eu le temps de voir la scène de Maiden à base de “Somewhere in Time” et de “Senjutsu”. 

Intro de rigueur comme d’habitude (“Doctor Doctor”) et “Vangelis” de Blade Runner pour lancer les hostilités que l’on connaît déjà quand on a sillonné le net. C’est au son de “Caught Somewhere in Time” que le nouveau set commence et qui met en émois des milliers de personnes, pour beaucoup n’ayant jamais entendu le titre en live. 

Je passerais rapidement l’énervement et le gâchis de m’être pris sur la tronche des slammers la quasi intégralité du concert (sentiment partagé en fosse), passant notre temps à observer ou s’assurer que des “abrutis” (pardon pour le mot) n’allait pas nous tomber dessus alors que nous voulions profiter, chanter, sauter et simplement headbanger sur le concert. Ne parlons pas de “passion” ou d’ambiance car quand son slam sur une intro acoustique ou entre les morceaux, on est juste face à des gens voulant profiter en tout égoïsme, pourrissant en même temps les autres et ne respectant à aucun moment “l’instant” musique. 

Maintenant, parlons musique ! Tout le monde connait ma passion pour Maiden, fan jusqu’au bout des ongles et entendre du “Somewhere in Time” était en soi un immense cadeau. L’enchainement avec “Stranger in a Strange Land” est fabuleux mais impossible de ne pas remarquer que l’énergie manque quand même à l’appel. Physiquement, les gars sont là. Steve court partout, Bruce aussi, toujours aussi impressionnant, souriant et taquin, tout en assurant ses parties vocales de façon presque parfaites (on sent certaines facilités, il monte moins, la puissance est moins là et sur des titres aussi exigeants, ça s’entend), Janick est également en jambe pendant qu’Adrian pète la classe. Mais Nicko est (logiquement) à la peine et il ressort une certaine mollesse des compositions, notamment car la batterie est beaucoup plus simple qu’avant. Autant cela passe sur les longues compositions comme “Death of the Celts” (introduit par un long discours où Bruce s’embrouille entre la guerre, les nazis et les civilisations perdus ahah) ou l’immense “Hell on Earth” (superbe choix) mais sur “The Prisoner”, l’inévitable “The Trooper” ou même “Fear of the Dark”, cela fait un peu tâche. L’ambiance est là, les décors sont sublimes, Maiden joue enfin avec des écrans géants pour allonger les tableaux de fonds (qui change encore à chaque titre), Eddie est toujours de la partie, Bruce balance un mini missile sur une poutrelle qui explose à un moment et le public réagit et chante mais il faut avouer qu’il manque une certaine magie, un truc commence à se faire sentir. 

“Alexander the Great” qui résonne restera un moment unique même si, encore une fois, gâché par une partie de ce public malheureusement irrespectueux qui a rendu fou une partie de la fosse (on peut aller plus loin, diront certains). Cette intro, cette montée en puissance et ce refrain qui n’avait encore jamais résonné en France .. “Wasted Years” terminera les débats avec, une fois encore, une sensation de puissance perdue, particulièrement sur un morceau d’une telle puissance. Compliqué quand on a bati sa carrière sur de telles rythmiques et que le corps peine à leur donner vie comme il se doit. Le groupe peut-il penser, en live, faire sans Nicko ? Ou alors doit-il simplement admettre que la fin est proche ? Les stades sont toujours pleins, les fans au rendez-vous et le plaisir des musiciens sur scène, années après années, reste tellement intact qu’il semble cruel de se poser la question. Mais elle devient inévitable, de plus en plus. Un moment d’histoire de plus, pour une légende. Fatiguée, mais légende tout de même. (Eternalis)

Setlist : 

  1. Caught Somewhere in Time

  2. Stanger in a Strange Land

  3. The Writing on the Wall

  4. Days of Future Past

  5. The Time Machine

  6. The Prisoner

  7. Death of the Cels

  8. Can I Play with Madness

  9. Heaven Can Wait

  10. Alexander the Great

  11. Fear of the Dark

  12. Iron Maiden

  13. Hell on Earth

  14. The Trooper

  15. Wasted Years

Voïvod

En ressortant de Stray From The Path, j'ai suivi quelques morceaux d'Iron Maiden de loin, sans être convaincu ; j'aurais bien aimé les voir au une fois en concert, mais dans cette soirée impossible où je me serais bien dédoublé d'un coup de baguette magique, il ne faut pas oublier ses idoles. Je ne veux PAS louper Voivod, surtout avec leur regain d'inspiration depuis la sortie de "The Wake" en 2017.

Inexplicablement, peu avant le concert des canadiens, l'Altar est très clairsemée. Qu'importe, Snake et ses comparses nous font revisiter toute leur carrière avec le sourire, en commençant par "Killing Technology". Après tout, c'est comme un concert privé, on est entre nous, les fans de Voivod. Une salle qui finit par se remplir, pas comblée, mais toute acquise à leur cause. Autre avantage, je peux me déplacer sans trop de difficulté pour trouver un endroit où le son est le meilleur.

Musicalement, le groupe est en pleine forme, Chewy est déchaîné et headbangue dès que ses parties de guitare lui en laissant la possibilité, tout comme Rocky à la basse. Away a toujours son air d'éternel adolescent malgré ses cheveux gris, et joue comme s'il avait vingt ans de moins. Snake a subi le poids des ans, il a la rage en moins et une certaine bonhommie en plus, mais porte un inaltérable sourire jusqu'aux oreilles. Il chante en duo "Rise" avec Eric Forest, son remplaçant entre 1994 et 2000, qui est venu prêter main forte avec un chant qui flirte avec le growl ; il reviendra sur le morceau final.

La setlist est cohérente, avec une majorité de morceaux où il y a des passages rapides. Le son était bon et équilibré, assez sobre, ce qui a sûrement contribué à l'homogénéité du concert entre les vieux morceaux et les plus récents. Pas de temps mort, et les canadiens ont même écrasé l'accelerateur au finish avec le furieux "Voivod". Les vétérans du thrash industriel m'ont régalé, et la soirée n'est pas finie...

(JeanEdernDesecrator)

 

Setlist Voivod :

1.Killing Technology

2.Obsolete Beings

3.Macrosolutions to Megaproblems

4.Rise

5.Rebel Robot

6.Thrashing Rage

7.Holographic Thinking

8.Sleeves Off

9.Fix my Heart

10.Voivod


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