Hellfest 2017: Violence Is Forever - jour 2

le Samedi 17 Juin 2017, Hellfest

Après une courte nuit, deux red bull et un café bien serré ne seront pas de trop à l’entame de cette deuxième journée du Hellfest 2017, même avec un programme allégé puisque ce samedi 17 juin sera la journée moins chargée du week-end. Comme la veille, le soleil est au rendez-vous et le cagnard, également, mais supportable en comparaison du lendemain.  



Carcariass

11h40 : Un petit tour à l’extrême market et nous débutons par le death technique des bisontins de Carcariass, devant une Altar bien remplie, malgré l’horaire matinale. Ce groupe a acquis, aux fils des années, une stature d’incontournable au sein de l’underground hexagonale, grâce à son d’abnégation et à la force du poignée. Les helvètes de Coroner vont évidemment planer au-dessus de ce set, mais trop de technique, tue la technique et ce concert sera une vraie déception. Les nombreux plans en double tapping des guitaristes, les quelques improvisations trop démonstratives et le « cassage » de corde Pascal Lanquetin auront raison de mon indulgence, surtout, qu’au lieu de continuer, tout le groupe s’est arrêté de jouer, cassant le si peu d’ambiance qu’il pouvait y avoir. Trop, c’est trop, nous finirons d’assister au set à l’extérieur, devant l’écran géant qui surplombe l’entrée de la Altar, une bonne binouze dans le cornet. Une vraie déception !

 

Setlist Carcariass :

  1. Sideral Torment
  2. Indians Eviction
  3. Revenger
  4. Tragical End
  5. Watery Grave
  6. Mortal Climb

Ultra Vomit

12h50 : Rendez-vous devant la Mainstage 2 pour une tout autre ambiance et assister à la prestation des nantais d’Ultra Vomit et, à la vue de l’assistance très bien garnie, nul doute que le quatuor est très attendu. Les régionaux de l’étape, fort d’un nouvel album « Panzer Surprise ! », qui est d’ailleurs sujet à débat, délivreront une prestation remarquable et la bonne humeur sera de mise. Ce concert sera ponctué de petits sketchs hilarants (bon, faut aimer l’humour potache) comme l’instant du «pipi et du caca », la présentation du groupe, les allusions au Download ou le respect des bonnes manières. Ce concert permet également de constater que les musiciens sont très habiles techniquement, et Fetus est littéralement impressionnant sur la reprise de « La Chenille » (qui fut le théâtre d’une chenille géante dans le public), en version grind, il éructe d’un growl glaireux et très profond, et que dire du morceau « Un Chien Géant » qui parodie les Tagada Jones. Le bougre adopte exactement le même timbre vocal que Niko Jones, ce constat est encore plus saisissant si l’auditeur ne regarde pas la scène. Le concert se déroulera sans encombre, avec comme point d’orgue Kammthaar, joué plus vite que l’original et surtout « Evier Metal », qui renverra le public vaquer à ses occupations dans la joie et la bonne humeur. Un bon moment.

 

Setlist Ultra Vomit :

  1. Darry Cowl Chamber
  2. Les Bonnes Manières
  3. Un Chien Géant
  4. Mechanical Chiwawa
  5. Calojira
  6. Takoyaki
  7. Boulangerie, Pâtisserie
  8. La Ch’nille
  9. La Bouillie IV
  10. Pipi Vs Caca
  11. Welcome To The Jingle
  12. Je Collectionne Des Canards
  13. Kammthaar
  14. Quand J’Etais Petit
  15. Evier Metal

Nails

14h20 : Après un repas indien (on y reviendra plus tard), il est grand temps de s’attaquer au GROS morceau du week-end, à savoir, la venue des américains de Nails, quatuor (Phil Sgrosso est remplacé par Leon Del muerte) plus que vivement attendu par notre dream team surtout sur sa seule et unique en France. 40 minutes plus tard, me voilà à quatre pattes en train de chercher mes dents, éparpillées au quatre coin de la Altar, quelle branlée !! Les californiens enchaîneront la quasi-totalité de leurs morceaux très courts, hormis « They Come Crawling Back », lourd comme une enclume, le tout avec une intensité démente et une férocité sans faille, le powerviolence du groupe mettra la Altar à l’envers. De plus, chez Nails, pas de chi-chi, aucun backdrop, le groupe n’est même pas annoncé sur les écrans géants, une communication minimaliste, sans pour autant être distant avec le public, pour un constat sans appel. Les titres s’enchaînant sans temps morts, et le concert passe à une vitesse halucinante. D'après nos visons communes, il semblerait que Todd Jones, après avoir pointer notre Ed La poutre du doigt et emtamer une chanson, lui ait dédié celle-ci. Peut-être l'a t-il pris pour une connaissance à lui, ou alors il aimait (ou pas d'ailleurs) son beau petit faciès. Ce concert de Nails, sera LE concert de cette édition 2017.

Decapitated (PL)

17h40 : Après une telle rossée, pas idéale pour la digestion, nous décidons de nous détendre, en allant assister à Steel Panther. Rassurez-vous, on y va juste par pure curiosité, car ce groupe est l’archétype même de ce que je ne peux pas supporter, et s’égosiller à crier « nichons », ce qui fut fait au bout de deux titres. J’ai toujours beaucoup de mal à comprendre comment on peut apprécier une telle supercherie. Bref, lavons nos cages à miel avec les polonais de Decapitated, qui vont effectivement faire sauter les bouchons de cérumen. Le set est ultra carré, brutal, puissant et efficace, sauf sur les titres issus de « Blood Mantra » (hormis le morceau-titre judicieusement placé en deuxième position sur la setlist), dont « Nest » et « Instinct » qui clôtureront la prestation « mollement » (toute proportion gardée). Le groupe piochera dans toutes les époques de sa discographie avec, en prime « Never », issu de « Anticult », dernier méfait en date des polonais, titre qui s’intègre parfaitement à l’ensemble. Un bon concert, pas transcendant non plus, mais qui ravira votre serviteur.

Setlist Decapitated :

  1. The Blasphemous Psalm To The Dummy God Creation
  2. Blood Mantra
  3. Never
  4. Day 69
  5. Post (?) Organic
  6. Mother War
  7. Spheres Of Madness
  8. Homo Sum
  9. Nest
  10. Instinct

 

Maintenant, c’est le grand vide musical, jusqu’au show très attendu de Suicidal Tendencies. Quelques coups d’œil qui me confirmeront dans ma décision de zapper Trust pour profiter d’un peu de repos, allongé à la Warzone avec Ed La poutre, assistant à une très bonne prestation de Comeback Kid, déchaînant le public et soulevant beaucoup de poussière. Nous assisterons, dans les mêmes conditions, au set d’Agnsotic Front, reprenant des forces avant l’arrivée du gang de Venice.

Suicidal Tendencies

1h05 : Nous levons nos carcasses pour nous placer, devant à gauche, pour Suicidal Tendencies. Vous vous rappelez de l’indien (le repas) du midi que j’avais englouti ? Et bien le voilà qu’il choisit son moment pour décider de revenir, et de reprendre sa liberté, je rejette l’apache, en accomplissant l’exploit non volontaire, de conserver le repas du soir...il faut dire que le peau rouge m’a tarabiscoté quelques heures avant et que son rejet fut une vraie libération. C’est promis, l’année prochaine, je ne retenterai pas l’expérience « Geronimo ». Après qu’un membre d’un sombre gang ait annoncé l’arrivée du groupe, le concert débute sur « You Can’t Bring Me Down », interpréter seulement par les musiciens avant que Mike Muir ne déboulent sur scène, accompagné de sa danse atypique. Malgré ses 54 ans, le temps ne semble pas avoir d’emprise sur lui, il arpente, en long, en large et en travers, la scène, et ce, pendant l’intégralité du concert. La Warzone, blindée (peut-être un peu moins que pour Tagada Jones la veille), enchaînera slams et circle pit à foison, malgré l’horaire tardif. Suicidal  Tendencies déclenchera des ogives qui ne laisseront aucun survivants, faisant la part belle aux classiques des années 80 comme « I Shot The Devil », « I Saw Your Mommy », « Trip At The Brain », « Subliminal » ou le furieux « War Inside My Head », le tout soutenu par un Dave Lombardo impérial. Le public, massé sur le côté de la scène envahira celle-ci sur « Pledge Your Allegiance », pour terminer une prestation énergique, puissantes et vivifiante, qui marquera les esprits...sauf celui de mon frère, Guillaume, pour qui, il semblerait que le marchand de sable soit passé, un véritable exploit à la vue de ce set furieux.

Setlist Suicidal Tendencies:

  1. You Can’t Bring Me Down
  2. I Shot The Devil
  3. Clap Like Ozzy
  4. Freedumb
  5. Trip At The Brain
  6. War Inside My Head
  7. Subliminal
  8. Possessed To Skate
  9. I Saw Your Mommy
  10. Cyco Vision
  11. Pledge Your Allegiance

 

 

La nuit se terminera comme la précédente, autour de bonnes binouzes, de crudités, de Nails en fond sonore, poussé à fond jusqu’à l’aurore et de franches poilades. Les sets de Suicidal Tendencies et surtout celui de Nails, marqueront ce Hellfest 2017, au fer rouge.

 


6 Commentaires

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growler - 26 Juillet 2017: D'où j'étais, j'en suis presque sûr, il y a eu un changement de guitare et c'était reparti, d'où l'arrêt rapide, mais arrêt quand même.
LostPhoenix - 27 Juillet 2017: Encore une journée sous le signe de la concision. Je pense que Steel Panther aurait été indigeste pour moi également. Mais peut-être aurais-tu pu voir Kreator ? Bref, je vois que Suicidal Tendencies a déchaîné les Circles Pits comme au Download ; que du bonheur !!!
growler - 28 Juillet 2017: J'ai effectué quelques corrections avec une petite anecdote à la fin de ST. J'ai été voir Suicidal Tendencies, que je n'avais pas encore, je le concède, alors que Kreator, je les ai déjà vu, d'où mon choix.
vincysteria - 28 Juillet 2017: Merci pour ton report.
Pour ma part ma journée fut un peu différente : Phil Campbell et Ultra Vomit correct, Skepticism soporifique, Turisas et Soilwork bien, Aerosmith très bon, Kreator excellent et Alcest qui fut ma grosse claque du week-end. Alcest et son métal atmosphérique, son chant parfois black, a délivré une ambiance exceptionnel. Dommage que son chanteur, Neige, est si peu de charisme mais énorme prestation.
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Hellfest

photo de HellfestClisson, Pays-de-la-Loire, France
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