Jeudi 16h, Jour-J, Heure-H tant attendue, camping-car prêt, départ direction Clisson afin de prendre ma bonne grosse dose de métal annuelle. Une heure et trente minutes plus tard, arrivée « Clisson Rock City » et déjà beaucoup de monde. Sur le parking, les choses sérieuses commencent car avec le temps maussade des jours précédents, le terrain est très meuble, le camping-car qui me devance s’embourbe jusqu’à mi-roue et, pas moins de 30 festivaliers auront besoin de rassembler leur force pour sortir nos frères de son de ce bourbier. Puis quand on arrive mon tour de passer la zone critique, je n’en mène pas large et, après un léger enlisement, je parviens à me garer, je m’installe, ma dream team me rejoint, et la fête commence, je vous passerai les détails de la soirée et de la nuit qui ont suivi, on a tous une dignité....
C’est après une (très) courte nuit de sommeil et une impression qu’un nid de piverts a élu domicile à l’intérieur de mon cortex, que ma petite bande marche, heureuse, sur la route menant au site du festival pour être sur place à l’ouverture, à 9 heures pétante. La pose du bracelet se déroule convenablement et, assez rapidement, je me dis que, pour une fois, je vais être à l’heure un vendredi matin pour le premier concert du festoch. Mais, dans le Hell Square City, un dilemme se pose : soit aller recharger ma carte cashless (oui, on ne va pas débuter à sec) ou commencer à faire la queue à la cathédrale pour la fouille renforcée de cette année. La soif l’emportant sur la raison (contrairement à mon frère et M. La Poutre, les deux membres de ma dream team), je décide de de m’occuper de ma cashless et mal m’en a pris puisque l’ouverture ne se fera qu’aux alentours de 10 heures, soit 30 minutes après notre entrée. Je ne le sais pas encore, mais je vais louper Monolord (très bon parait-il), mais surtout Dust Bolt car une heure et trente minutes d’attente seront nécessaires afin de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du festival.
Skeletal Remains
12h15 : la sécurité passée, direction le bar pour ne pas déroger à une vieille tradition ancestrale : le pichet de bienvenue ! Mon Hellfest commencera réellement après englouti entièrement son contenu (qui en appellera bien d’autres) et surtout avec Skeletal Remains. Rien de tel que du bon « death old-school » pour se mettre en jambe et, force est de constater que les américains ont parfaitement rempli leur mission. Backdrop de « Condemned To Misery » en arrière-plan, les Skeletal vont nous filer une patate d’enfer, qui ne nous quittera plus jusqu’à la clôture des festivités.
Setlist: Viral Hemorrhagic Pyrexia/Beyond Cremation/Homicidal Pulchritude/Sub-Zero Termination/Extirpated Vitality/Euphoric/Bloodfeast/Traumatic Existence/Obscured Velitation
All Pigs Must Die
13h35 : la Warzone (nouvel aménagement à couper le souffle, j’y reviendrai plus tard) est en approche pour assister à All Pigs Must Die qui écrasera tout sous les éructations vindicatives de Kevin Baker donnant tout sur ce concert. Même si la musique développée par la formation à des tendances « hardcore » (Ben Koller, batteur du combo, officiant également dans Converge), ses nombreux blasts aurait pu conduire le groupe sous la Altar, mais je ne boude pas mon plaisir, je prends mon pied et ma première calotte.
Havok (USA)
14h20 : Rameses va calmer mon enthousiasme à cause de la bouillie sonore dans laquelle semble engluer le groupe, peut-être est-ce dû à mon placement (à côté de la régie) ? En tout cas, nous peinons à reconnaître les morceaux joués et, à la moitié d’un set peu mémorable (preuve en est, M. La Poutre ne s’en souvient plus), nous profitons de cette bérézina pour remplir les pichets et se placer pour Havok dont Edouard (M. La Poutre), l’unique, ne tarie pas d’éloges. Et bien lui en a pris, les slams et circle-pits s’enchaînent, Havok met le feu à la Altar et, placé devant à gauche (une autre tradition), je peux constater la joie de Mike Leon, souvent sourire aux lèvres dont la joie est communicative. Ce concert furieux est ma deuxième calotte de la journée.
Setlist: Point of No Return/No Amnesty/From the Cradle to the Grave/Claiming Certainty/Covering Fire/Unnatural Selection/Fatal Intervention/Time Is Up/D.O.A./Give Me Liberty...or Give Me Death
Vader
17h40 : les polonais de Vader prennent d’assault la Altar, la formation sera à l’avenant et fidèle à sa réputation. Le groupe offrira un set puissant et carré qui laissera repu tous les deathters venu y assister. Sans fioritures, Vader nous fera passer un très bon moment.
Setlist: Wings/Go to Hell/Come and See My Sacrifice/Reborn in Flames/Decapitated Saints/Triumph of Death/Dark Age/Vicious Circle/Return to the Morbid Reich/Silent EmpireSothis/Helleluyah!!! (God Is Dead)
Rammstein
Une grosse averse, qui créera un périmètre de boue devant les bars situés entre la Temple et la Altar, rappelant quelques souvenirs aux plus fidèles des festivaliers, accompagne Sacred Reich que je vois de loin et, surtout pour me mettre à l’abri, je n’ai donc pas d’avis sur ce concert. N’ayant plus rien de « sérieux » jusqu’à Rammstein, j’en profite pour aller admirer la nouvelle Warzone dont le décor est absolument dantesque, le goulot d’étranglement a totalement disparu et un espace a été créé avec un pôle restauration et un coin détente, la Warzone est sans doute devenue l’endroit le plus agréable du festival. Petit bémol cependant, l’emplacement de la statue de Lemmy, magnifique au demeurant, peut être sujette à discussion, celle-ci aurait plutôt eu sa place, soit à l’entrée, soit au niveau des Mainstages car Motörhead n’a que très peu d’accointances avec le « hardcore » mais ceci n’est que mon avis.
22h05 : Le set de Rammstein ne commence que dans une heure et déjà, une très grosse affluence devant la Mainstage 1. A force de persévérance, je réussi à me faufiler dans le premier quart du public, plein centre, je peux donc assister à la prestation des Dropkick Murphys, pas vraiment ma came mais qui a le mérite d’être rafraichissant.
23h05 : La météo annonçant de la pluie battante pour la soirée, c’est sous un ciel étoilé que les allemands tant attendu débarquent sur scène. Et, fidèle à sa réputation, Rammstein met le feu, dans tous les sens du terme, la pyrotechnie est de sortie et quasiment chaque morceau est doté de son lot d’explosions, de flammes ou de pétards avec, comme point d’orgue, « Du Hast » et le final de « Engel » qui voit Till Lindemann monté dans les airs et ses ailes d’ange déchu, s’enflammer. Un concert, en forme de best-of, d’une puissance phénoménale, qui marquera les esprits de l’assistance mais également, l’histoire du Hellfest. Ma première vraie grosse mandale de cette édition.
Setlist: Ramm 4/Reise, Reise/Hallelujah/Zerstören/Keine Lust/Feuer frei!/Seemann/Ich tu dir weh/Du riechst so gut/Mein Herz brennt/Links 2-3-4/Ich will/Du hast/Stripped/Sonne/Amerika/Engel
00h45 : Je décide de finir cette première journée sur The Offspring, voulant revivre mes années d’adolescent pré-pubère, mais les américains ont, tout comme votre serviteur, avancé dans l’âge et le poids des années ont eu une belle emprise sur Dexter Holland et compagnie. Le groupe livre le minimum syndical avec en prime, un bassiste qui semble peu concerné, n’adressant aucun regard au public et donnant l’impression qu’il s’ennuyait fermement. J’aurai mieux fait d’aller voir Kvelertak car le final de ce vendredi est bien fadasse.
Setlist:You're Gonna Go Far, Kid/Want You Bad/Come Out and Play/Coming for You/Hammerhead/Original Prankster/Have You Ever/Staring at the Sun/All I Want/Bad Habit/What Happened to You?/Hit That/Kristy, Are You Doing Okay?/Why Don't You Get a Job?/Americana/(Can't Get My) Head Around You/Pretty Fly (For a White Guy)/The Kids Aren't Alright/Self Esteem
Une grande majorité de bons concerts (Vader, Skeletal Remains), de très bons sets (All Pigs Must Die, Havok), une prestation historique de Rammstein et aussi de grosses déceptions (Rameses et The Offspring) auront accompagné cette première journée, sous une météo clémente, contrairement à ce qui avait été annoncé. Cependant, une impression de « trop de monde » émanera de ce vendredi, sensation qui se confirmera les jours suivants.
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