Hellfest 2013 - Vendredi

le Vendredi 21 Juin 2013, Hellfest



Endless Torment

Between the Buried and Me : les furieux américains étaient de retour après un passage remarqué en 2010. Une fois de plus sous une tente à un horaire similaire (15h30), ils ont développé un art extrêmement technique et varié, littéralement barge et extrême tout autant qu’il n’est classieux et infiniment progressif (passant du mathcore au death en puisant dans la country et le power).
Le son, comme trop souvent cette année sous les tentes, n’était pas forcément parfait, trop fort et manquant singulièrement de clarté, mais l’énergie du groupe et surtout de Tommy Rogers, monstrueux au chant et derrière son claviers, ont permis de passer un moment en dehors de tous clivages et de tous styles.
Vous me pardonnerez simplement une infidélité au dernier titre pour écouter « The Final Countdown » de Vous-Savez-Qui qui se jouait en rappel à ce moment-là, et qu’il fallait quand même entendre pour ne pas mourir complètement idiot. Un bon concert, en somme.

SETLIST BETWEEN THE BURIED AND ME

1.    Astral Body
2.    Lay Your Ghosts to Rest
3.    Ants of the Sky
4.    Telos
5.    Selkies: The Endless Obsession




Hellyeah (Julien) : Quel plaisir que de retrouver le légendaire Vinnie Paul en terre française. Il faut dire que depuis son dernier passage avec Damageplan au Trabendo il n’était pas revenu nous voir. C’est donc chose faite en ce vendredi 21 juin et pour l’occasion il est de retour avec sa « Bande de Frères ». Hellyeah est donc là pour en découdre et le groupe ne fait pas semblant. Même si Chad Gray semble mourir après chaque cri, le show est véritablement de qualité. La bonne humeur et de la partie et les titres assez classiques sur album passent très bien l’épreuve du live. Disons, il est vrai que les paroles sont a propos et que les refrains sont assez faciles à mémoriser (« Drink Drank Drunk » par exemple). Le groupe ne prendra pas de gros risque niveau setlist avec le meilleur de ses trois albums, délaissant au passage les titres trop countrysant ou hors propos. La troupe de Vinnie assure donc le show sans en faire des caisses et force de constater que ce bon vieux Vince en a encore sous le pied. Ca balance de la baguette a tout va et ca joue bien que demander de plus. Le set s’achève sur l’éponyme de l’éponyme du nom de groupe dans une joie palpable. Pas un concert mémorable mais une bonne entame d’après-midi.  

•    SETLIST HELLYEAH
1.    War In Me
2.    Drink Drank Drunk
3.    Cowboy Way
4.    Matter Of Time
5.    Band Of Brothers
6.    Rage/Burn
7.    You Wouldn't Know
8.    Hellyeah !



Europe (Julien) : Quatre ans déjà que les suédois de Europe n’étaient pas venus au Hellfest. Et pourtant depuis le groupe n’a pas chômé et il est là pour en découdre. Les titres de son dernier album en date Bag Of Bones se voient présentés en ce début de set. Même si il s’avère moins heavy que son prédécesseur, tout est là et les fans sont ravis. Reste que la foule n’est pas encore tout à fait au rendez-vous mais la fosse se rempli petit a petit en fin de set, allez savoir pourquoi…
Les choses serieuses commencent avec « Superstitious ». Joey arrange la foule et se montre impérial. Son compère John Norum démontre tout son talent en lead et arrive a capter l’attention malgré un frontman exubérant. Le groupe ose même la balade (« Girl From Lebanon ») dans un set  pourtant plus court qu’il y a 4 ans. La foule est maintenant bien compacte et c’est déjà la fin….. Mais pas sans le compte à rebours final. Que l’on aime Europe ou pas ce titre fédérateur au possible voit le Hellfest se transformer en chorale géante. Rare sont les groupes qui disposent d’une telle arme. Un excellent concert d’un groupe toujours au top de sa forme

•    SETLIST EUROPE
1.    Riches to Rags
2.    Firebox
3.    Scream of Anger
4.    Superstitious
5.    Girl From Lebanon
6.    The Beast
7.    Rock the Night
8.    Last Look at Eden
9.    The Final Countdown



Twisted Sister (Julien) : Encore un groupe culte de retour au Hellfest. Il faut dire que niveau savoir-faire Dee Snider a de la bouteille. Le groupe débarque avec une pêche d’enfer (sauf Eddie Ojeda boudeur) et ouvre son set avec le non moins culte « You Can't Stop Rock 'n' Roll ». Autant dire que la foule prend littéralement feu d’autant que le temps semble enfin de la partie. Les tubes sont vraiment enchainés comme des perles et malgré quelques problème de son (le vent, Mendoza sur « The Kids Are Back »….) le publique mange dans la main de Snider. Il faut dire que le bonhomme donne tout et fait une véritable démonstration vocale, physique et capillaire. Comme pour Europe, la foule devient de plus en dense a mesure que le concert avance. L’effet « I Wanna rock » commence a se faire sentir et comme en 2010 le gimmick est le même et le résultat aussi. Ça chante a gorge déployée, ca s’amuse et tout le monde est content. Final avec un « It's Only Rock'n'Roll (But I Like It) » des familles et emballé c’est pesé un super concert.
•    SETLIST TWISTED SISTER
1.    You Can't Stop Rock 'n' Roll
2.    Shoot 'Em Down
3.    Stay Hungry
4.    The Beast
5.    The Kids are Back
6.    We're Not Gonna Take It
7.    The Price
8.    Burn in Hell
9.    The Fire Still Burns
10.    I Wanna Rock
11.    It's Only Rock 'n' Roll (But I Like It)



Helloween
: Comme tous les ans, l’affiche power/speed étant relativement faible, c’est assez massivement que les fans du genre se retrouvent devant les représentants, encore plus quand il s’agit de fondateurs comme Helloween.
Douceur de l’air, décor de fond à l’image de « Straight out of Hell » et citrouilles géantes qui n’attendent qu’à être gonflées : on ne peut qu’attendre un bon moment.
La particularité principale des Mainstage cette année aura été un son presque toujours surpuissant, clair et très audible. Evidemment, les allemands n’échappent pas à la règle et c’est « Eagle Fly Free » qui retentit après l’inévitable introduction de « Walls of Jericho ». Le son est puissant, les guitares en avant et la batterie de Dani écrabouille tout sur son passage. Andy Deris, comme d’habitude, gère le public et son chant parfaitement, pour autant que l’on aime sa voix et son timbre si particulier. Cependant, cela fait maintenant 20 ans qu’il est chanteur chez les citrouilles et sa légitimité est devenue avec le temps complètement naturelle.
Des titres plus récents mettent rapidement le feu avec notamment l’enchainement « Straight out of Hell » - « Where the Sinners Go »- « Waiting for the Thunder » qui m’aura personnellement ravi (mes deux titres préférés des deux derniers opus d’affilés, ce ne fut que du bonheur…surtout la lourdeur de « Where the Sinners Go » qui prend toute sa mesure en live). Evidemment, les classiques comme « I’m Alive » (Deris monte très haut quand il veut) ou « Dr Stein » rapporte toujours les suffrages mais le traditionnel jeu des « hohoho » sur « Live Now » fut bien sympathique et repris par une grande majorité du public, pour le grand plaisir des allemands visiblement contents d’être ici ce soir-là. Sascha Gunster notamment, qui arbore constamment une banane faisant plaisir à voir tout en restant charismatique et un véritable killer au niveau des soli (il est clairement le guitariste qu’il fallait pour relancer la machine en 2002).
Helloween se retire sur le classique « I Want Out » qui donne une légère sensation de trop-peu car, comme toujours, 55 minutes restent bien courtes pour des groupes de cet accabit. Mais il n’y aura eu au moins peu de fautes de gout, et une mise en scène sobre mais diablement efficace (les citrouilles se gonflant sur l’énorme « Are You Metal » ayant fait leur petit effet, mené par un Andy Deris déguisé en « madman » avec son chapeau haut-de-forme). Un amuse-gueule de qualité avant Avantasia en somme.

•    SETLIST HELLOWEEN
1.    Eagle Fly Free
2.    Straight Out of Hell
3.    Where the Sinners Go
4.    Waiting for the Thunder
5.    I'm Alive
6.    Live Now!
7.    If I Could Fly
8.    Power
9.    Are You Metal?
10.    Dr. Stein
11.    I Want Out



Sleep (Julien)
: Quelle chance de voir Sleep au Hellfest. Groupe culte du genre. Surtout que le groupe va tout simplement nous atomiser a coup de son bien gras. Les américains ont beau n’être que 3 le son est tout simplement « fat ». Gavé de basse nous sommes comme plongé dans un monde enfumé et planant. Il faut dire que la setlist est tout simplement culte. Imaginé que le titre d’ouverture n’est autre que « Holy Mountain », 20 minutes de pure stoner/doom. A ce rythme-là la setlist va être restreinte car il ne reste déjà plus que 40 minutes et c’est « Dragonaut » qui résonne. Encore 1 titre et le compte est bon mais le groupe n’en a que faire et finalement tous les classique du groupe seront de sortis. Le poids de la musique, de la fumée et de la chaleur naissante fait que le set prend des allures de sonna psychédélique. Le finale sera tout simplement génial et va recevoir un accueil du tonnerre.   A la premiere note de la sixième partie de « Dopesmoker » (qui dure la aussi 20 bonnes minutes), la Valley s’embrase. Que dire sur cette prestation qui nous démontré par A+B que Sleep est bien l’un des meilleurs groupe du genre. Cultissime et 1h30 dans les dents.
•    SETLIST SLEEP
1.    Holy Mountain
2.    Dragonaut
3.     Sonic Titan
4.    Aquarian
5.     From Beyond
6.     Dopesmoker (Part VI)


God Seed : Je préfère être clair, ce report sera très court pour la simple raison que je suis parti de ce concert après une quinzaine de minutes, littéralement dégouté alors que je l’attendais énormément.
Ayant adoré « I Begin », j’attendais God Seed comme le concert black du festival…et quelle déception !
Pour commencer, débuter uniquement sur des reprises de Gorgoroth m’aura gonflé (et quand je vois la setlist complète, avec seulement 4 titres du seul « vrai » album du groupe, je trouve ça plus que moyen), bien que ce soit « Sign of an Open Eye » et « Carving a Giant », avec le timide « Awake » entre les deux. Mais s’il n’y avait eu que ça…mais il y avait aussi ce son dégueulasse et inintelligible, tellement fort et brouillon que l’on ne discernait absolument rien des instruments. Un clavier littéralement inaudible, des guitares en forme de bouillie sonore, une basse dégoulinante et une grosse caisse qui broyait tout sur son passage (pas de soucis pour ça, la double, on l’entendait). Bref, un véritable massacre en règle. Le chant, lui, n’était audible que lorsque Gaahl hurlait mais autrement, c’était également le néant.
Gaahl tiens, parlons-en. Cet homme à la voix et au regard si cauchemardesque…implacable lorsqu’il ouvre la bouche mais avec la présence scénique d’une courgette lorsqu’il lâche le micro, restant le bras badant comme un perdu. S’il arborait son traditionnel corpse paint, quelle surprise également de voir les autres membres habillés comme des poseurs, mention spéciale à King ov Hell qui prenait des poses avec sa basse digne d’un Nikki Sixx. Affligeant.
Bref, le massacre ne dura que trois titres et c’est, très déçu, que je cherchai une position pour être placé idéalement face à Avantasia.

SETLIST GOD SEED :

1.    Sign of an Open Eye (Gorgoroth cover)
2.    Awake
3.    Carving a Giant (Gorgoroth cover)
4.    From the Running of Blood
5.    Alt Liv
6.    Wound Upon Wound (Gorgoroth cover)
7.    Exit - Through Carved Stones (Gorgoroth cover)
8.    God Seed (Twilight of the Idols) (Gorgoroth cover)
9.    Prosperity and Beauty (Gorgoroth cover)
10.    This From the Past




Avantasia
: Venue exclusive en France, la présence de Tobias Sammet avec Avantasia avait en soi quelque chose de foncièrement exceptionnel et très attendu. Surtout lorsque l’on savait que Ronny Atkins, Eric Martins, Bob Catley et tout le reste de la bande seraient de la partie.
Placé sur l’affiche à 1h du matin, après les deux heures de show de Def Leppard, Avantasia n’avait malheureusement qu’une heure pour jouer mais pour une première, nous n’allions pas faire la fine bouche. Oui mais voilà, Def Leppard fait un rappel  non prévu de deux titres et bouffe juste encore presque quinze minutes, l’introduction de « L’Odyssée de l’Espace » servant de rampe de lancement à « Spectres » ne retentissant que vers 1h15.
Ce n’était que le début d’une fin de soirée très riche en surprise. Le décor est magnifique et les lights de toute beauté, surement un des plus gros boulots de la soirée à ce niveau-là (comparé au gros show à l’américaine sans âme de Def Leppard), le son est une fois de plus proche de la perfection et surtout Tobias Sammet est dans une forme olympique. Passé l’apéritif, on attaque pied au plancher avec le redoutable « Invoke the Machine » où Ronny Atkins donne la réplique à Toby. Si un petit souci de son se fera entendre sur les premières intonations, ce détail se règlera rapidement pour faire profiter de son timbre beaucoup plus rocailleux et agressif, surplombé par un riff et un duel de soli tout à fait destructeurs en live. Sascha Paeth et surtout Oliver Hartmann s’amusent comme des petits fous en délivrant solo et riffs ultra carrés sans jamais se détacher d’une bonne humeur foncièrement communicative. « The Scarecrow » débute après un traditionnel « Make some noise » de Toby et l’intensité monte de plusieurs crans. Ronny prend la place dévoué à Jorn sur la tournée précédente et l’on part pour un voyage de 11 minutes, particulièrement ce break magnifique et le duel suivant, où les vocalistes impressionnent par leurs prouesses et la théâtralité qu’ils offrent à la composition.
Les classiques s’enchainent ensuite avec le monstre speed « Reach out for the Light », incarné par Michael Kiske « himself » (surement un des seuls à n’avoir rien perdu de sa voix) puis « Avantasia » et « The Sory Ain’t Over ». Bob Catley débute ensuite un monologue où lui-même s’embrouille pour présenter (sous un Toby hilare) le sublime et sensible « The Great Mystery », qui sera joué en intégralité pour notre plus grand bonheur.
Difficile de refaire la setlist en entier, mais il faut préciser qu’alors que les 2h du matin approchait (et que Tobias affirmait que nous étions fatigués donc qu’il fallait surement se coucher), Avantasia a continuer pour finalement offrir un concert culminant jusqu’à 2h50 ! Eric Martin est venu remplacer Klaus Meine sur « Dying for an Angel » qui, beaucoup de monde le pensait, était le dernier titre. Mais Eric a ensuite continuer de chauffer la foule sur une demande de « hoho » qui a superbement ouvert le monstrueux « Twisted Mind », sans Tobias, mais avec Eric et Ronny. Une jolie démonstration de la part de l’allemand qui montre qu’il fait aussi amplement confiance à ses invités et qu’il leur laisse un champ d’action de plus en plus grand. « Shelter from the Rain » et la gentille « Lost in Space » ont continué ce pur moment de féérie (« Ce n’est pas un morceau typique du Hellfest, ce n’est pas du black metal, c’est de la pop » dit-il en haranguant la foule), aboutissant sur le merveilleux « Farewell », tellement enchanteur lorsque l’on devient acteur de ces fameuses « vagues » que demande Toby sur la fantastique introduction (« It’s a Titanic Soundtrack » éclate de rire Tobias en regardant Miro derrière son claviers). Un merveilleux moment, des sourires d’enfants et surtout des musiciens appliqués qui visiblement, s’entendent admirablement bien et n’arrêtent jamais de déconner ensemble (Kiske qui oublie de chanter un couplet, Tobias qui reprend mine de rien mais éclate de rire quand Michael mime des pitreries devant lui !). Tout cela se termine logiquement sur la doublette « Sign of the Cross/The Seven Angels », après 1h40 de show (alors qu’il n’était prevu qu’1h !) intenses et, personnellement, les plus attendues du Hellfest.
Certes, Avantasia a coupé sa setlist (ils jouent 3h sur la dernière tournée) mais le concert fut globalement complet, avec une énergie incroyable, un son cristallin et des invités de très haut calibre. A cela s’ajoutant des lights quasi parfaits et une véritable osmose avec le public. Un très grand moment qui restera gravé !


SETLIST AVANTASIA :

1.    Spectres
2.    Invoke the Machine (with Ronnie Atkins)
3.    The Scarecrow (with Ronnie Atkins)
4.    Prelude Played live by Miro Rodenberg)
5.    Reach Out for the Light (with Michael Kiske)
6.    Avantasia (with Michael Kiske)
7.    The Story Ain't Over (with Bob Catley)
8.    The Great Mystery (with Bob Catley)
9.    Dying for an Angel (with Eric Martin)
10.    Twisted Mind (with Ronnie Atkins & Eric Martin)
11.    Farewell (with Michael Kiske & Amanda Somerville)
12.    Shelter from the Rain (with Michael Kiske & Bob Catley)
13.    Lost in Space
14.    Sign of the Cross / The Seven Angels (with everyone)



2 Commentaires

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Bakounine - 27 Juillet 2013: "Andy Deris, comme d’habitude, gère le public et son chant parfaitement"
Hou, que je suis pas d'accord pour le coup !!!
Pas pour la voix qui tenait globalement la route ni musicalement (même si le power-heavy est amplement dans la catégorie des styles qui ne m'intéressent que très modérément). Mais quel frontman chiant, j'ai trouvé ses discours répétitifs au possible, quand il balance ses trois phrases en français en boucle entre chaque morceau occasionnant une pénible baisse de rythme à chaque fois...
J'accompagnais un pote amateur du groupe et aprés, j'allais voir Anti-Flag (LE concert que j'attendais du Fest) et du coup, je suis parti vers le milieu pour être bien placé, mais étonnamment mon pote s'est même barré avant la fin parce que ça l'a saoulé à la longue...
TheLastWarrior34 - 04 Août 2013: C'est Andi Deris( pas de y )
Je trouve ça voix parfaite, elle correspond parfaitement au groupe. Je suis content qu'il n'y ait plus Kiske sinon je crois que je n'aurais jamais écouté de metal. Après je ne veux pas rentrer dans ce genre de discours car ça me gave.

PS : C'est Sascha GERSTNER ( et non Gunster mdr )
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Hellfest

photo de HellfestClisson, Pays-de-la-Loire, France
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