Hardcore night in Reykjavik 18-02-2017

le Samedi 18 Fevrier 2017, Gaukurinn

On entend régulièrement parler de Reykjavík pour sa vie nocturne, et si les islandais ont la réputation de se tenir à carreau pendant les jours de semaine, la murge du samedi soir n'en est que plus grande. Ces allégations sont tout à fait fondées, et la soirée dont je vais parler ici en est un parfait exemple. Ce samedi 18 février, la salle de Gaukurinn, en plein centre-ville, s'apprête à accueillir un concert centré sur le hardcore. L'ambiance a déjà commencé dans les rues, notamment à Hurrá, le bar situé juste en-dessous, qui accueille lui des concerts électro du Sónar festival.

Future Figment

Curieusement, le premier groupe à passer ce soir sur la scène n'est pas vraiment étiqueté hardcore. En effet, Future Figment se classe plutôt vers le hard et le heavy progressif, mais son côté bien groovy voire stoner lui assure largement sa place au côté des groupes suivants. Le jeune quatuor islandais commence à être rodé, jouant son set dans les petites salles du pays avec la régularité d'un métronome : le show qui en découle est impeccable.

          Le chanteur Skarphéðinn est toujours autant impliqué dans son chant, puissant et rocailleux, tandis que Kristján derrière ses fûts imprime des rythmes secs et efficaces. Les morceaux du premier et unique album s'enchaînent, jusqu'à Dementia, qui devrait faire l'objet d'un clip prochainement. Une agréable mise en jambe pour la soirée, mais qui n'aura réussi qu'à moitié à faire décoller du comptoir les premiers spectateurs présents.

Abhorrance (USA-1)

Alors que la salle se remplit doucement, c'est à Grit Teeth de prendre la relève. Rien qu'au nom, au logo et au style vestimentaire des musiciens, on se doute qu'on va avoir droit un à autre niveau de décibels. Judicieuse supposition ! Grit Teeth est donc un combo de quatre musiciens islandais, se revendiquant du hardcore et du grindcore. Sans être un spécialiste, le bruit qu'ils font semble bien correspondre à ces catégories.    

     Ça tabasse donc méchamment, avec riffs survoltés, growl criard et blasts à n'en plus finir. La prestation bien dynamique achève d'attirer le public, qui se colle aux barrières de sécurité, tandis que certains tentent vaguement quelques moshs.

Abhorrance (USA-1)

Dans la foulée nous arrive un troisième groupe, appelé Mercy Buckets. Je serai bien mal avisé de définir leur style précisément, tout au plus puis-je préciser qu'il s'agit d'un hardcore dans sa version plus groovy, mais pas nécessairement moins bruyante. Les riffs survoltés, le growl criard et les blasts font là aussi partie du package. Mais à la différence de Grit Teeth qui donne dans l'ultra-dynamique énervé, Mercy Buckets offre un contraste saisissant entre ses musiciens, plutôt tranquilles, et son chanteur qui court de partout. Là encore le public répond bien présent, et ça commence à bien se pousser à la barrière, laissant supposer que les bonnes prestations des groupes et l'alcool du bar n'y sont pas pour rien !

Endless Dark

La tête d'affiche de cette soirée 100% islandaise a pour nom Endless Dark, qui doit probablement être le groupe de hardcore le plus connu du pays. Après deux EPs et un album en préparation, la formation de Reykjavík connaît un succès local, avec notamment une prestation il y a quelques mois sur une grande scène de l'Iceland Airwaves. Mais cette fois-ci, le groupe de six semble être plus à son aise que pendant le grand festival généraliste. Plébiscité dès son arrivée sur scène par une bonne partie de la salle, Endless Dark n'a aucun mal à maintenir l'ambiance qui régnait jusque là. Plus ambitieux que ses prédécesseurs, Endless Dark officie dans ce grand espace flou du hardcore mélodique qui prend parfois le nom de post-hardcore selon les envies. Toujours est-il qu'il propose les deux types de chant réglementaires pour ce genre de prestation, à savoir un hurlé, et l'autre très clair et très mélodieux.             Si certains groupes du style, à la We Came As Romans ou Asking Alexandria me laissent de marbre, force est de constater que celui-ci est bien plus efficace. Sensation possiblement due au chanteur scream, sorte de petite boule de nerfs ultra-tatouée, ou au bassiste, grand gringalet sautant dans tous les sens. Prestation d'autant plus remarquable que le plafond n'est pas haut ! Après plus d'une heure, Endless Dark laisse la salle de Gaukurinn dans un état de chaos total, sentant bon la sueur et la bière renversée, ce qui, au vu des sourires croisés, semblait être l'objectif final de la soirée, typique des nuits de Reykjavík.


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