Ghost+Dead Soul

le Mardi 01 Décembre 2015, Le Bikini, Ramonville-Saint-Agne

19H45 le Parking du Bikini est plein à craqué, je gare ma papa mobile où je peux, c'est-à-dire sur le trottoir, puis m'en vais rejoindre la longue file d'attente afin d'obtenir la sainte hostie qui me permettra d'entrer en ces lieux saints et désormais Mythique. Je ne m'attendais pas à voir autant de monde, mais il semblerait que le public Toulousain se soit déplacés en nombre pour assister à cette messe un peu spéciale. Le récent passage de Ghost sur Canal+ y est sans doute pour quelque chose. Le public est plutôt varié, il n'y a pas que des Metalleux ce soir.



Dead Soul

La soirée débute donc par une première partie : Les Dead Soul, groupe originaire de Östergötland au sud de la Suède.
Leur Post Punk électro n'est pas désagréable en soit, mais dés le premier titre, on sent bien que la sauce ne prend que modérément. Le public peu réceptif à ces sonorités attend que ça se passe avec plus ou moins d'enthousiasme. Pas de Batteur ni de bassiste au sein du groupe, ce sont les deux guitaristes aux blanches Fender en bandoulières qui s'occupent de la rythmique à grand renfort de bidouillages électronique sur leurs synthétiseurs respectifs. Le chanteur quant à lui, bien que très statique, ne manque pas de charisme, sa voix chaleureuse et Bluesy apporte un regain d'intérêt à la musique proposée. Les titres s'enchaînent, et si les plus rythmés passent relativement bien, ceux qui se voudraient hypnotique rempliront si bien leur rôle, qu'ils finiront par plonger le public dans une profonde léthargie. Le concert se termine, les plus courageux applaudissent, les autres, plus nombreux ceux-là, restent de marbre.


Ghost (SWE)

Après cet épisode un peu longuet, et quelques gorgées d'eau bénite parfumée au houblon plus tard, voici que la salle se teinte de rouge....À moins que quelqu'un ait mis quelque chose dans mon verre, comme le chantait si bien Joey Ramone ??  Mais trêve de plaisanterie, l'orgie tant attendue va commencer.
Derrière la scène, on aperçoit la superbe fresque de l'artiste polonais Zbigniew M. Bielak, ornant également le dos du dernier album de Ghost.

Le Miserere Mei Deus du compositeur Italien Gregorio Allegri se fait entendre, suivi du sombre et inquiétant "Masked Ball" de Jocelyn Pook. Deux titres sur lesquels les Ghost ont l'habitude de débuter leurs concerts.
Les goules musiciennes font alors leur apparition vêtues de leurs nouveaux et superbes costumes ainsi que de leurs masques effrayants.
Coiffé de sa mitre à croix renversée et de sa fameuse tenue ecclésiastique à faire pâlir de jalousie le Vatican tout entier, voici que Papa Emeritus entre en scène entonnant le premier couplet de "Spirit" issu de leur nouvel album Meliora. Plus tard durant le concert notre pape bien-aimé revêtira un costume à queue-de-pie du plus bel effet.

Les changements au sein du groupe ne sont pas seulement vestimentaires. En effet depuis le second album, les musiciens n'ont pas hésité à inclure dans leurs titres certains passages Pop Rock sans toutefois abandonner leurs gros riffs Métallique et malfaisants.

Changement d'attitude envers le public également. Je me souviens de la première fois où j'avais découvert Ghost, c'était au Hellfest en 2011. Il n'y avait eu que peu d'échange avec le public. Mais c'est exactement l'inverse qui s'est produit lundi soir. Papa Emeritus désormais bavard, plaisante et échange avec le public, en anglais bien sûr, mais place également quelques mots en français avec son bel accent Suédois. Des membres du public lui offrent quelques petits cadeaux qu'il accepte, visiblement touché. L'ambiance est excellente, le public ravi chante à tue tête, quelque slammeurs survolent la foule, partout des sourires, des yeux qui pétillent et une joie non feinte d'être là.

Les titres s'enchaînent, se concentrant pour la plupart sur les deux derniers albums, Majesty, Boody and Blood, Devil Church... Nous aurons toutefois droit à deux titres du premier album : Con Clavi con Dio et Ritual. Sur Cirice, l'une des goules guitariste se met à jouer les notes mythique de "Shine on you Crazy Diamond" de Pink Floyd en guise d'intro, le second guitariste lui répond sur un ton plus sombre. Sur Jigolo Har Meggido l'ambiance se fait plus intimiste et chaleureuse lorsque trois goules attrapent leurs guitares acoustique et que Papa Emeritus se met à chanter comme Frank Sinatra.

Le concert se termine sur un dernier rappel : Monstrance Clock sur lequel le public reprend en cœur le dernier couplet : "Come together, together as a one, come together for Lucifer's Son". C'est au total 17 titres que le groupe interprétera avec force et talent, car hormis l'aspect théâtral du groupe, il ne faut pas perdre de vue que ce sont avant tout de formidables musiciens.


2 Commentaires

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Sonadenn - 22 Décembre 2015: Reportage très sympathique!
King_Triton - 22 Décembre 2015: Merci Sonadenn, j'en ai la calotte toute retournée ! Non sans rire j'ai passé un très bon moment en compagnie de ces excellents musiciens.
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