All That I Bleed
Après avoir honteusement loupé les maîtres du groovy death-metal il y a 3 ans lors de leurs dates françaises (tournée du génialissime "Descend into depravity"), il était hors de question de faire l'impasse une seconde fois en ce lundi de rentrée. D'autant plus avec un dernier album de la qualité de "Reign supreme", une affiche globale fort alléchante et une date unique dans notre pays (contre 7 dates chacun pour nos amis Anglais et Allemands les salauds !). Un petit échauffement des cervicales et c'est parti pour une bonne soirée de blast à outrance!On commence donc avec Cerebral Bore, groupe de brutal-death de Glasgow, probablement les plus proches musicalement du foetus mourant sur cette affiche. C'est la première fois que je les voient et franchement, c'est excellent:grosse technique individuel (mention au batteur), ça blast, ça groove et ça gruik vraiment très bien. A propos de gruiks, le groupe est aussi connu pour avoir une jeune demoiselle prénommée Simone à ce poste. Bien que plus impressionnante en studio, sa prestation reste remarquable. Malheureusement, le groupe ne jouera que 20 minuscules minutes. On aurait aimé le double, dommage, ce sera peut-être pour la prochaine fois.
La soirée se poursuit avec les ricains de Revocation qui officient dans un thrash-death classique mais efficace: une batterie en mode "toucatouc" avec quelques blasts de temps en temps, un chant criard typique du genre et des riffs entraînants avec une petite influence punk pas degueu du tout. Le public, plus nombreux que sur Cerebral Bore, a l'air d'apprécier (et de connaître, ce qui n'est pas mon cas). Les 30-35 minutes du show passent rapidement: un gage de qualité à n'en point douter. Pas mal.
Vient ensuite le tour de Job for a Cowboy. Par souci d'objectivité, je me dois de préciser que je n'aime pas le deathcore de ce groupe. Je ne dis pas qu'ils font de la mauvaise musique (qui suis-je pour affirmer ça ?), simplement que je n'accroche ni sur disque et donc, ni en live. Deux choses impressionnantes tout de même: la capacité du chanteur à picoler sa bouteille de Jack durant tout le show et les bras de mammouth du guitariste. Oh, et la basse lumineuse: très esthétique. Je sais, c'est peu... de toute façon, ça fait presque 1 heure que je ne pense plus qu'à une chose...
Ça y est, on y est. Les deux drapeaux à l'effigie du dernier album sont déjà là. Trey se place derrière son kit qui s'apprête à dire "ouille ouille ouille" pendant plus d'1h05. Sean arrive tranquille, sur du triomphe à venir. Et puis John, sa gratte et son larynx d'égout cancéreux...ça part bille en tête avec un des hits du petit dernier "from womb to waste" (c'est d'ailleurs aussi le nom de la tournée, le "the womb to waste tour"). Croyez moi, celle là, on va se la manger pendant un paquet d'années. Mais laissez moi tuer le suspense immédiatement: c'est une set-list ultra originale que nous présente la machine de guerre du Maryland ce soir, complètement différente de celle du Hellfest il y a 3 mois, et complètement différente tout court. Jugez plutôt: pas de "praise the lord", de "killing on adrenaline", de"grotesque impalement"... En revanche, en plus des nouveaux titres, pleins de vieilleries peu voir presque jamais jouées comme "Epidemic of hate" ou "tearing inside the womb". Quand on les voit pour la première fois, je comprends qu'on puisse trouver ça emmerdant...quand c'est la cinquième ou sixième fois, c'est juste une bénédiction. Le son est quasi-parfait. Trey est absolument monstrueux de précision et de vitesse (je ne comprendrai d'ailleurs jamais les gens qui le considère comme inférieur à Kevin Talley). La battle de growls entre Sean et John est toujours aussi jouissif et les 2 assurent comme des chefs sur leurs instruments ; ce line-up en trio est décidément le meilleur de la désormais longue histoire de Dying Fetus (ouais, même la période killing/destroy). Tous les albums sont représentés ce soir à part le mini de reprises "History Repeats" sorti en 2011 (un petit "Unchallenged hate", ça aurait eu de la gueule). Et malheureusement tout s'enchaîne vite, trop vite... Un "invert the idols"destiné lui aussi à devenir un classique, un "fornication terrorists"dédicacé à "toutes les filles présentent ce soir", un"pissing in the mainstream""dédicacé" à Lady gaga et c'est déjà la dernière, le méga-hit "kill your mother, rape your dog".
Une bien belle soirée donc, avec 2 très bons groupes que sont Cerebral Bore et Revocation et un autre plus dispensable. Et un dernier, totalement indispensable celui-là. Vivement 2015 !!!
Brutaltoto.
Set-list Dying Fetus :
From womb to waste/Schematics/Your treachery will die with you/Procreate the malformed/Subjected to a beating/Epidemic of hate/Skull fucked/Tearing inside the womb/Invert the idols/Fornication terrorists/In the trenches/Homicidal retribution/Pissing in the mainstream/Kill your mother rape your dog.



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