Descending + Carach Angren + Fleshgod Apocalypse + Septic Flesh

le Lundi 13 Mai 2013, CCO Villeurbanne



Descending (GRC)

Mince, seulement deux minutes d'écoulées depuis la dernière fois où j'ai regardé ma montre... Quel est le petit malin qui s'amuse à mettre le temps en pause ? Je veux un coupable afin de lui régler son compte sur le champ !

L'heure de partir au concert arrive enfin et quelle ne fut pas la surprise en arrivant à la salle pour une parisienne habituée à la foule s'amassant sur le parvis de Bercy et aux grandes salles de concert ! Le CCO de Villeurbanne promet une soirée intime et proche des groupes : chouette alors, ça s'annonce bien tout ça, en plus pour une fois je pourrai voir quelque chose ! Avec une telle programmation, impossible de passer à côté et de ne pas découvrir les salles du coin pendant mon périple en lyonnais.

Avez-vous déjà entendu parler du Minotaure Gothique, l'éminent professionnel d'air guitare qui s'amuse à faire refaire les clips vidéos ? Non ? Moi non plus mais apparemment les membres de Fleshgod Apocalypse le connaissaient puisque Tommaso Riccardi l'a invité à monter sur scène pour le remercier de ses vidéos ! D'ailleurs, le Minotaure est également allé aux côtés de Septic Flesh faire le pitre, ce qui a fait dire à Seth « I love this guy ! ».

C'est donc une soirée placée sous le signe de la bonne humeur, de la fête, de l'humour mais aussi de la passion et du partage que je m'apprête à vous résumer.

A 19h, Descending entame son set. Le groupe semble content d'être présent parmi nous et nous remercie d'être venus si tôt les écouter. Il faut dire que la salle n'est pas très remplie.

Je ne m'attarderai pas sur leur prestation étant donné que le groupe m'était jusqu'alors inconnu. De plus, le chant m'a peu emballée même si certains riffs étaient intéressants. Leur son était plutôt propre.

Carach Angren

Après une courte pause, nous voyons le violoniste de Carach Angren arriver sur scène pour faire les réglages, son petit instrument sur l'épaule. Seregor et ses comparses apparaissent également, le visage peint comme nous avons l'habitude de les voir.

Nous sommes bel et bien embarqués au milieu des souvenirs et des fantômes d'un bourreau pour plonger dans l'univers fou et décalé de nos chers hollandais. Les quelques notes d'An Ominous Recording confirment qu'aucun retour en arrière n'est possible. De dos, Seregor plante le décor avant de se retourner et de faire face au public :

  • "Sunday, October third. 6 p.m. rain...
  • I was ordered to execute seven prisioners. »

Comme on pouvait s'y attendre, l'intro est suivie de Lingering in an Imprint Hauting. Seregor remercie ensuite le violoniste d'être présent et de les suivre sur la tournée. Bien entendu, le groupe joue The Funerary Dirge of a Violonist pour notre plus grand plaisir.

  • « Don't you hear these mad symphonies of grievance and fear? »

« We want to play a song of our first album called Lammendam » nous dit Seregor.

Hum.... Intéressant et alléchant mais laquelle ? Les pronostiques et les demandes à haute voix fusent dans la salle. « The Carriage Wheel Murder ! », « Please, Hexed Melting Flesh ! ». Finalement ce sera Haunting Echoes from the Seventeenth Century, choix plutôt pertinent puisque le morceau est assez représentatif de l'atmosphère et du concept de leur premier méfait.

A la fin du morceau, Seregor sort de scène.... Mais où va-t-il ? Impossible que ce soit la fin de leur show ! Pas maintenant, pas après si peu de plaisir auditif ! Tout à coup, il fait une réapparition très théâtralisée, grimaçant, une couronne sur la tête ! Au rythme martial de la batterie, nous comprenons qu'il s'agit de Spectral Infantry Battalions.

Le groupe termine par Bitte Tötet Mich, The Sighting Is a Portent of Doom et The Ghost of Raynham Hall, le tout porté par nos cris et notre enthousiasme.

Bien que trop courte, leur prestation sur scène fut extrêmement agréable. Le son était bon et le violon s'entendait bien. Tel un pantin désarticulé, Seregor a une présence scénique assez forte et étonnante. Son attitude théâtrale est vraiment agréable à regarder.

Après leur show, pendant que Fleshgod se mettait en place, Seregor est resté en bord de scène pour parler avec des fans. Les membres, très proches de leur public, sont également venus parmi nous ainsi que devant le merch le reste du temps.

Setlist
An Ominous Recording
Lingering in an Imprint Hauting
The Funeray Dirge of a Violonist
Hauting Echoes from the Seventeenth Century
Spectral Infantry Battalions
Bitte Tötet Mich
The Sighting Is a Portent of Doom
The Ghost of Raynham Hall

Petite anecdote de la soirée :
En partant du CCO, BadaofBodom et moi avons croisé Namtar. Nous avons pu lui parler, lui serrer la main et lui souhaiter son anniversaire de vive voix (merci Facebook !). Dommage que Seregor n'ait pas été à ses côtés, nous lui aurions demandé de faire rééditer Lammendam (c'est beau l'espoir...).

Fleshgod Apocalypse

A peine remis de nos émotions, un drapeau représentant un violoniste ensanglanté est déroulé au  fond de la scène.  Le piano qui était dans un coin depuis le début va enfin servir !

Préparez bien vos protections auditives parce que Francesco Paoli ne va pas y aller de main morte ! Quand il blaste, il blaste !

Au son de Temptation, les italiens débarquent affublés de leur traditionnel costume troué et noirci. Ne nous laissant aucun répit, ils enchaînent avec The Hypocrisy, The Egoism et The Deceit. Une petite pause nous est accordée avec Requiem in Si Minore mais elle sera brève.

Le groupe se décide enfin à faire un autre morceau d'Oracles en nous proposant In Honour of Reason. Cet incartade hors d'Agony ne sera que de courte durée puisqu'ils y reviennent avec le titre The Violation écrasant tout sur son passage. Le show se termine par The Forsaking, sombre et mélancolique mais envoûtant, comme s'ils voulaient nous faire revenir à la réalité en douceur.

Les fans de la première heure ont sûrement été déçus du manque de variété dans le choix des morceaux.... Retrieving My Carcass ou encore Thru Our Scars auraient été bienvenus.

Le piano et les orchestrations étaient malheureusement trop en retrait par rapport à ce qu'on serait en droit d'attendre d'un groupe qui les place au cœur de son esthétique. Enfin rien de grave, le son était bon et il y avait un certain équilibre entre les instruments.

Le plaisir était au rendez-vous, headbang, pogos et slams à l'appui pour le prouver !

Setlist
Temptation
The Hypocrisy
The Egoism
The Deceit
Requiem in Si Minore
In Honour of Reason
The Violation
The Forsaking

Septicflesh

Sans étonnement, la salle se remplie fortement pour les grecs.

Après un rapide changement de batterie (il faut bien que Paoli défonce la sienne et pas celle des autres tout de même !) ainsi que l'installation de drapeaux à leur effigie, nous remarquons un micro aux allures étranges. Mais qu'est-ce que peut bien être cette chose étrange ressemblant à des branches de bois sec entortillées ? La pénombre ne nous aide pas à résoudre ce mystère mais lorsque les projecteurs s'allument nous comprenons qu'il s'agit d'une pieuvre ! Hail Chthulu !

Le groupe nous envoûte petit à petit au son des vocalises féminines introduisant The Vampire from Nazareth avant de nous transporter plus loin dans les récits mythologiques avec Communion et A Great Mass of Death.

Ils enchaînent alors avec Virtues of the Beast et l'incroyable Unbeliever. Seth nous demande alors tout notre soutien pour ce morceau qui est, selon lui, le plus rapide et le plus difficile de Sumerian Daemons ! Sans aucun répit, ils nous coupent le souffle et exécutent à la perfection ce titre, nous bluffant au passage par leur prestation. Le public ne cache pas son engouement, chante, crie et certains montent sur scène pour exprimer leur gratitude...

Pyramid God et Lovecraft's Death suivent ce morceau avec une facilité déconcertante.

Les projecteurs se teintent de bleu produisant ainsi une atmosphère particulière. Le chanteur nous demande encore une fois notre soutien pour un titre particulièrement émouvant pour eux. Au son d'Oceans of Grey, nous naviguons sur une mer houleuse faite de tempête de riffs et de moments d'acalmie. We, the Gods et Persepolis ne nous aident pas à revenir sur la terre ferme....

Malheureusement, la fin du show débarque. Après deux morceaux de rappel, Anubis et Five-Pointed Star, la soirée est dorénavant terminée.

Contrairement à Fleshgod Apocalypse, les orchestrations étaient bien audibles pour Septic Flesh et le choix des morceaux plus varié.

Setlist
The Vampire from Nazareth
Communion
A Great Mass of Death
Virtues of the Beast
Unbeliever
Pyramid God
Lovecraft's Death
Oceans of Grey
We, the Gods
Persepolis
Anubis (rappel)
Five-Pointed Star (rappel)

C'est avec des étoiles plein les yeux et des blasts plein les oreilles que je sors du CCO en me jurant de retourner voir ces trois groupes si l'occasion m'est de nouveau présentée.

22 Commentaires

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dissikator - 05 Juin 2013: Dommage ta mauvaise expérience avec SpeticFlesh. Celui de Colmar est l'un des meilleurs aux-quels j'ai assisté. Comme quoi, tout dépend de la salle. Ou peut-être qu'ils étaient dans un mauvais jour.
Persephoneia - 05 Juin 2013: J'etais sur la date de Rennes et j'ai vraiment passé une excellente soirée.
Descending m'a laissée totalement de marbre par contre...et le chant ne m'a pas plu non plus.
Le son sur Carach Angren n'était pas terrible et le jeu de scène m'a laissée un peu perplexe mais j'ai tout de même passé un bon moment! Un groupe que j'aimerais revoir dans de meilleures conditions pour me forger une véritable opinion dessus.
Fleshgod Apocalypse m'a beaucoup surprise par contre et m'a donné envie de les découvrir davantage!
SepticFlesh...ça a envoyé du lourd et j'etais bien contente qu'ils jouent deux titres de Sumerian Daemons cette fois! Par contre, je regrette également que Sotiris ne soit jamais présent =/
Tyrcrash - 07 Juin 2013: En fait j'ai l'impression d'avoir été l'un des seuls à avoir apprécier le fait que les orchestrations de Fleshgod bouffe pas tout en live, j'avais peur de voir un groupe à la musique amolli est en fait non, je me suis retrouvé avec un bon groupe de Death Brutal bien carré (jamais trouvé Fleshgod ultra-technique...) et ça j'ai vaiment bien aimé.
Idem, pour SepticFlesh (que j'ai vu aussi au divan du monde), certes leur musique est sympho et occulte, mais elle recèle un côté très "carton" et direct, et je me suis bien content que ce soit cet aspect qui soit privilégié en live.
Le seul défaut, comme déjà dit, c'est que Sotiris soit pas plus présent (limite à quoi ça sert de jouer Annubis, sans le refrain en clair?) Et ya aussi le découpage de Persépolis que j'ai pas trouvé des plus pertinents.

Mais sinon c'était très bon, surtout le Wall of Death sur la fin (même si du coup l'appréciation musicale est quand même sacrément biaisé...).
seppuku - 17 Juillet 2013: Ils ont annoncé sur leur facebook qu'il y aurait des rééditions et les pré-commandes étaient dispo il y a un mois.
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CCO Villeurbanne

photo de CCO VilleurbanneVilleurbanne, Auvergne-Rhône-Alpes, France
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