Endless Torment
Le lendemain des concerts de « Dwail » et de « Dung », un autre évènement était prévu avec deux groupes originaires de l’Est de la France. Là encore, rien de vraiment connu à mon actif, et de nouveau officiant dans des genres dont je ne suis particulièrement pas des plus friands ou maîtres. Néanmoins, je reste ouvert je m’intéresse même à ce qui peut à priori me rebuter. Le premier show devait commencer dans la même heure que celui tenu la veille. Il m’a semblé qu’il y avait un peu plus de monde présent. Normal, me direz-vous, c’est un samedi.Slovenly World
Ces bourguignons avaient proposé à la vente leur EP « Alternate Ending », qui je vois était épuisé lors de leur passage à Poitiers. Les quelques conquis devaient se raviser sur des tee-shirts. On laisse entendre que le groupe a du potentiel, ce que je voulais de suite vérifier en me dirigeant vers la crypte. Je dois avouer avoir encore du mal à les cataloguer musicalement. On peut dire que ça se situe entre du néo thrash et du core. J’avoue ne pas avoir été totalement emballé, ni avoir été marqué, même si techniquement c’était assez bien bâti. Peut-être le jeu scénique un peu trop sobre a été un facteur déterminant de cette impression. On les sentait concentrés à la tâche. Ce qui est louable, mais pour mettre dans son sac le public il faut parfois un grain de folie. Le groupe suivant pourrait leur servir d’exemple à ce propos.Death Decline
Le death thrash est un peu plus dans mes cordes que le style hybride et élaboré pratiqué par « Slovenly World ». Le groupe n’est pas noté comme une référence dans l’hexagone. Ils n’ont produit qu’un EP pour l’heure. « Death Decline » a récemment changé son line-up, et même s’ils ne sont pas tout à fait rodés, il faut reconnaître que ça le fait. Gaspard, le guitariste fraichement recruté figure vraiment comme le monsieur muscles de la bande. Le bassiste arborait en permanence un grand sourire. Avec Fab ‘, celui qui semblait être le guitariste principale, on la jouait plus professionnel. Il est dommage que l’on ait pas suffisamment aperçu le batteur, bien caché par le rideau que formait les autres membres. Il ne faudrait pas oublier l’élément perturbateur du groupe, Alexis. Perturbateur, dans le sens où celui-ci n’hésitait pas à donner physiquement de lui-même, à rentrer dans un public, peut-être modeste, mais complétement déchaîné par la musique virulente et intense proposée par la formation. Ce n’est certainement pas ce que j’ai entendu de plus violent dans le genre ou même parmi les groupes français. Mais ça suffisait pour transcender un public et faire voler les verres comme c’était le cas ce soir-là. De simple live-reporter je me suis changé en reporter de guerre, décrivant les hostilités entre les assauts répétés de thrash death de « Death Decline » et les pieds et poings des types en face d’eux. A noter qu’il a eu exceptionnellement plus de filles dans la salle que d’habitude. Ce qui n’a pas échappé au groupe présent. C’était chaotique, mais bon enfant. Rien ne vaut une soirée avec du remous et de l’ambiance.
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