le Mercredi 29 Décembre 2004, Allemagne

After Forever

Quelle affiche alléchante que ce "Dark Winters Night Festival". Plus en voie d'attirer des goths que des thrasheurs certe, mais bien heavy tout de même. Ainsi, l'on a pas pu résister à notre envie de nous rendre à Friederischaffen, à seulement quelques pas de l'Autriche. En tout cas, le paysage enneigé des berges du lac de Constance est super! Déjà les gens s'entassent devant l'entrée et nos prévisions se réalisent: plus de goths que de blackeux, mais aussi beaucoup de gens normaux!!!

La journée commence avec ANGELZOOM, groupe qui officie dans un style très calme. Ici, pas de guitares, ni de batterie, mais un claveiriste, un violoniste, un contre-bassiste et une chanteuse ravissante. Pas la peine de s'attendre à du dur venant de ce groupe qui fut épaulé par Apocalyptica sur leur seul album. Leur set de 6 morceaux, même s'il est d'une émotivité impressionnante, laissera l'ambiance à plat, et ce malgré la voix sublime de la demoiselle. Le point marquant de cette prestation de 25 minutes est la reprise goth du "Crawling" de Linkin Park. Fallait oser!!!

Le changement de scène est plutôt rapide, 15 petites minutes, avant de laisser place à SECRET DISCOVERY un groupe de mecs bien virils qui évolue dans un style heavy rock et dont la performance, même si elle n'était pas mauvaise, ne marquera personne plus que ça; et ce malgré le fait que les 1ers applaudissements commencent à se faire entendre. 1 ère constatation jusque là, le son est parfait, et cela durera toute la soirée pour le bonheur de nos oreilles.

Bien qu'étonnante, la place sur l'affiche d'AFTER FOREVER est confirmée avant l'arrivée sur les planches de nos copains Hollandais, par leur faible succès. Phrase qu'on ne pourra plus dire 40 minutes plus tard, à la fin de la prestation ahurissante du groupe. Le ton est donné d'entrée sur "Beautiful Emptiness" où Floor place vocalement la barre très haute. Bas n'ayant pas à chanter ce soir, le guitariste ne s'arrêtera pas de courir dans tous les sens. Sander est lui aussi en voix et Joost se déchaine. L'acceuil est triomphal et leur succès croissant n'est que mérité après un "Monolith of Doubt" tonitruant et le point culminant de cette prestation "Gloryfying Means", avant d'achever l'audience par un enchainement "Digital Deceit", "Follow in the Cry" issu de Prison of Desire. Quelle baffe! AF a marqué des points très importants ce soir pour sa carrière allemande.

Tiamat

A peine le temps de comprendre que Suicide Commando a disparu de l'affiche que TIAMAT investit la scène et aura la lourde tâche de succéder à cette prestation énorme. Les connaisseurs sont aux rendez-vous et l'acceuil réservé leur est favorable et le retour en est une prestation splendide, servit par un très bon jeu de light peu utilisé jusque là. Le chanteur a un charisme énorme et le guitariste soliste est impressionnant dans son oeuvre. Au final, trois bons quart d'heure de goth métal d'une qualité imparable.

Oomph

Le groupe qui suit, même si durant les deux premiers morceaux, se fera applaudir, connaitront ensuite les sifflets. Il faut dire que leur techno pop-rock fait tâche sur l'affiche, et APOPTYGMA BEZERK apprendra bien vite à slalommer entre les gobelets ef feront de la résistance durant tout leur temps de jeu avant de se faire applaudir au moment de quitter la scène. Pas du tout mon genre, je ne me prononce donc pas!!

L'histoire est tout autre pour OOMPH! pour qui une bonne partie du publique à fait le déplacement. Et les teutons écraserons tout sur leur passage, entre stage diving et micro donné au public. Leur prestation est infaillible et impressionnante tout au long des "Fieber", "Gekreuzigt", "Weisse Licht" ou plus récent "Sex hat keine Macht". Le groupe est ovationné et revient pour un rappel avec pour but d'achever les 6000 personnes présentent avec leur hymne "Augen Auf" repris accapela par la foule. fabuleux gig auquel nous venons là d'assister, assez proche de celui de Pratteln il y a 15 jours.

Nightwish

Quelques craintes suite à l'information qui nous est remontée du show de la veille nous prendront lorque l'immense backdrop à l'effigie de Once est monté sur scène. 20 minutes après, il n'en est plus rien...
Dès les 1ères notes de "Dark Chest of Wonders", tous les ingrédients sont là pour nous faire comprendre qu'on va subir une nouvelle leçon de la part de NIGHTWISH: lights splendides, son parfait, pyrotechnie et des sikos en grande forme pour le dernier show de l'année. Tarja aussi s'apprête à nous envouter, Marco est complètement bourré, Tutu muni de son chapeau de cow-boys prendra son pieds et Emppu balancera des médiators par brouettes! Quand à Jukka, son heure de glore viendra sur "Planet hell". Vient alors "Deep Silent Complete" auquel tout le monde participera. c'est ensuite à Marco de nous introduire le montrueux "Kinslayer", interprété à la perfection. L'innévitable "Sleeping Sun" sera suivi de la dernière interprétation du "Symphony of Destruction" de Megadeth, non sans que Marco nous ai introduit quelques boissons finlandaises. Tarja revenu, "Bless the Child" fera jumper la fosse telle une masse compacte, et puis, comme à son habitude "The Phantom of the Opera" est un grand moment d'émotions; "Wishmaster" sera un des points forts du show, car d'une violence rare, remplacant ainsi le très heavy "Slaying the Dreamer" laissé au placard, avant de nous dire aurevoir avec une superbe interpretation de "Nemo", sans surprise certe, mais qui ne m'empêchera pas de verser ma traditionelle larme, et se fera ovationné par tous. Le rappel sera l'occasion pour le boss de Nuclear Blast Allemagne, d'offrir des disques de platines au groupe, qui reviendra et nous fera tout de même un cadeau, en nous offrant la seule interpretation de "Walking in the Air" de la tournée, qui mettra tout le monde chaos, et ce, sous une pluie de confettis. Le show étant magistral, nous sommes tous conquis, et le groupe fêtera ça en sifflant 2 bouteilles de Vodka pure sous nos yeux avant d'achever l'audience à coup de "Wish I had an Angel", qui, comme à l'accoutumée, est hurlé par la fosse et signe là, le succès parfait d'un groupe, qui par son travail, autant en studio que sur scène, ne méritait que ça, et prouve par la même occasion que le monde de la musique peut aussi être juste...le travail paye aussi parfois. Des dieux vous avez dit??...