le Vendredi 26 Novembre 2010, CCO de Villeurbanne

The Oath (FRA)

Une foule assez importante s'est agglutinée dans la petite salle du CCO de Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise pour le passage de Dagoba qui promeut son dernier effort : Poséidon.

L'ouverture est assurée par un groupe local assez méconnu : The Oath.
Les lyonnais nous proposent un black death techniquement bien foutu mais assez classique. Malheureusement leur show reste très linéaire, aucune chanson ne sort du lot à part peut-être sur la fin quand les rythmiques se font plus appuyées.
Autre soucis : les quelques fautes qui bien que toujours relativement discrètes sont aisément visibles sur le visage du frontman.
Enfin en plus d'un relatif manque de professionnalisme le groupe pêche par une immobilité qui n'est pas pour motiver la salle dans laquelle seules les têtes bougent au rythme de la musique.

Bref The Oath nous offre une musique agréable sans être transcendante mais peine à réveiller la salle à cause de sa prestation scénique beaucoup trop sobre.

Ananta

[...Pendant qu'Anata se prépare à monter sur scène, Francky (Constanza - batteur de Dagoba) se permet un petit tour tout sourire  au milieu du public, occasion rêvée pour quelques photos et autographes. Une démarche vraiment sympa de sa part !...]

Quand Ananta débarque seulement 10 secondes suffisent à deviner que les montpellierains sont là pour en découdre... Malheureusement pendant toute la 1ère chanson la basse est largement surmixée au point d'entendre le grattement du médiator sur les cordes. Mais une fois ce petit soucis réglé il est temps d'apprécier leur musique à sa juste valeur...
Le chanteur a une excellente prestance, une voix puissante aux légers relents hardcore. La musique jouée aux forts accents indus et hardcore n'est pas sans rappeler Fear Factory voire Strapping Young Lad sur les parties les plus grandiloquentes.
Mais en plus de jouer une musique terriblement efficace le groupe donne vraiment tout. Le frontman est  bien mobile et n'hésite pas à haranguer régulièrement une foule très motivée et qui pogote désormais puissamment.
Même le guitariste rythmique, au bel accent sudiste, hurle toutes ses tripes à la fin de chaque morceau et à lui seul a bien plus de prestance que le bassiste  et le soliste.
Le show s'enchaine de façon vraiment agréable, le public est conquis! On regrettera seulement que les 2 morceaux joués du prochain album mettent beaucoup trop l'accent sur les parties planantes. Car même si la voix claire du chanteur est très agréable, en live l'effet est nettement moins percutantes que les brûlots tirés du cru 2008.

Ce deuxième groupe est vraiment très agréable à voir en live !

Dagoba

A l'image de son dernier album, Dagoba fait débat.
Alors que certains remercient un retour aux sources d'autres critiquent un album jugé encore trop mou et sans l'énergie débridée de l'éponyme et de What Hell Is About.

Personnellement j'avais déjà vu le groupe en live pour la tournée de WHIA et j'en gardais le souvenir d'un concert vraiment très puissant malgré un chanteur un peu trop introverti à mon goût.
Les quelques commentaires concernant cette nouvelle tournée me laissaient craindre le pire mais force est de constater que les Marseillais étaient bien au delà des espérances que j'avais mis dans ce concert.

Ce soir Dagoba revient donc avec le fureur du dieu grec Poséidon et après une intro symphonique balance directement There's Blood Offshore.
Aussitôt la salle se lance dans un grand pogo et le public sera vraiment très très chaud pendant toute la prestation (Shawn ira même jusqu'à déclarer que cette soirée sera la plus réussit jusque là !)

Au niveau des compos jouées on retrouvera principalement Poseidon (There's Blood Offshore, Waves of Doom, Black Smockers...) et WHIA (The Man You're Not, It's All About Time, The Fall of Men, The Things Within...). Face the Colossus est quasiment oublié et l'éponyme nous offrira les ogives Maniak et The White Guy.
A noter que personnellement je trouve que les compos des 2 premiers albums restent plus efficaces que celles de Poseidon même si celles-ci sont aussi très sympa.

Concernant l'attitude du groupe il est vraiment agréable de voir à quel point ils sont heureux d'être là. Les sourires fusent tout comme les vannes de Francky qui semble prendre un grand plaisir à nous entrainer dans un "Paris, Paris, On t'Enc***"
On voit aussi à quel point ils ont à cœur de donner le meilleur d'eux même allant jusqu'à faire 2 rappels, lançant 2 Walls of Death, un jump très suivi sur l'intro de It's All About Time et de nombreux Circle Pits tout au long du show. Chaque fois le public est bien motivé et obéit avec grand plaisir au doigt et à l'œil des Marseillais.
Techniquement leur prestation était (évidemment sans faille).

Ce 26 Novembre Dagoba nous a donc montré le meilleur de ce qu'il pouvait, aucune fausse note significative tant techniquement que scéniquement. Une énorme claque et un concert que je ne peux que conseiller à tous ceux qui souhaitent sortir en sueur d'un concert placé sous le signe de la puissance musicale et de la bonne humeur partagée !