Cie Kta + Bad Tripes + Tricksterland

le Vendredi 07 Septembre 2018, Le Poste à Galène

Une soirée au poste est toujours différente. Mais lorsque ce soir du 7 septembre 2018, nous venons à Marseille, la surprise allait prendre une forme que nous ne pouvions imaginer. Attiré par les souvenirs vaporeux de la dernière prestation de Bad Tripes, impossible de se douter que les êtres étranges, qui allaient animer la scène du Poste à Galène cette nuit, nous inspirerait, au delà des photos, ces quelques lignes que nous ne pouvons pas garder secrètes.

Cie Kta :

Le premier titre qui, comme une vague, monte et qui descend attire notre oreille. La transe de la chanteuse est-elle plus importante que celle du guitariste qui, dès le premier titre, casse une corde ? Rien de bien surprenant me diriez-vous, mais l'histoire ne fait que commencer.
1650, Toulouse, ils sont tous là pour fêter carnaval...La conteuse est bien plus qu'une chanteuse. Elle vogue comme une pirate sur le son qui file. La vague est encore là entre hurlements et conte, de la surprise au désespoir.

1784, Elle....Le rythme sourd débute cette histoire sortant de l’ombre, allant vers la lumière d’une révolution française ; l'histoire avant tout.
Mais ! Le guitariste ferait-il exprès de casser des cordes pour que cette chanteuse conteuse allonge l’histoire au delà des chansons ?
La voix qui plane sur scène, sur une guitare pesante, qui gronde et le doigt qui se lève vers la fumée qui fait monter le rythme, qui s’enflamme courant comme les rimes qui s’enchaînent.
Chaque titre a droit à cette introduction qui fait filer l’histoire de cette femme... Coupable et incapable, claque comme la basse et la caisse claire. La folie fait alors écho au débit de la voix d’une chanteuse plus qu’inspirée et emportée par ce chant comme une insurrection.

MARSEILLE, Adolphe Tiers... l’histoire avance vers la belle époque et un air qui semble plus léger. Mais quand la musique part et que le chant s’affole, c’est les paroles qui reviennent éclairer ce titre gardé par ce cerbère.
Entre rythmique dérouté et électricité plaqué c’est un zeste de punk qui vient révolutionner le flow des textes.
Le droit de vivre se prend, il ne se mendie pas...
1970, un arrêt pour la cause...d’une autre femme...une histoire chantée en français, une chose qui roule qui pulse...avortée. Mon récit deviendrait-il illisible ? Mais oui, tout s'accélère, les femmes et les hommes sur scène nous ont emporté et impossible de se retourner, de s'arrêter.

Pour nous quitter, 2012, cette petite fille, sa grand mère et les policiers.
Une intro vibrante, sous la guitare, sur ces deux femmes que l’histoire et le temps sépare. Magiques, ces paroles, hypnotisé par cet ensemble qui parle, nous ensorcelle par cette vérité de cette femme vers « la fille »...
Nous sommes envoûté par ce rythme tribal, telle la conteuse qui nous marque de sa voix, de sa connaissance, de sa foie.
Sur ces derniers, que nous approuvons sans sourciller « je reviendrais » ! Mais, quand vous voulez, nous nous laisserons prendre par cette magie au féminin.



Bad Tripes

Nous voilà devant les Bad Tripes pour une prestation que nous attendons « chaude ». Mais, restons calme, et retenons notre excitation, car, ce soir, le plaisir des yeux sera plus fort que celui des oreilles. Mais, ne vous inquiétez pas les petits diables, le 25 octobre nous seront de nouveau devant la scène du Cherrydon pour partager la démence du groupe.

En quelques mots, impossible de résister aux trois premiers titres qui annoncent la fête à grand renfort de saturations et de rythmes entêtants.
Puis une reprise ! Etonnant dirait-on ? Ce à quoi, la chanteuse, Hikiko Mori, répondra : « quelque chose que nous n'avons jamais fait même quand nous étions tout pourri ». Pour indice : « un 17 au bac allemand ! »
Et oui, du Rammstein pour emporter une salle qui s’est bien rempli et faire monter une température déjà bien élevée.
Mais au delà du micro, les vêtements légers tombent, la succube s’effeuille, le rythme monte d’un cran et Hikiko vient se frotter au public.


Aurions nous besoin d'un exorciste ce soir ? Entre la croix blanche renversée sur la poitrine de Seth (guitariste), et la femme couchée au centre de la scène, ils nous ont possédé.
Puis, « un titre ou il va falloir danser » les petits démons, se bouger sous les lights et dans la fumée. Le public est chaud et hurle alors que le rythme se fait saccadé, la bière coule entre les scotchs noirs qui croisent le chemin de Hensel et Gretel.

La guitare riff, siffle et attise le feu au rythme d’une section rythmique d’enfer.
Puis, rejoignant la Cie KTA, une femme démente hurle sur scène pour le plaisir d’un public pendue aux lèvres de celle qui court, qui saute...

 

Tricksterland :

Deux personnages étranges et antinomique occupent la scène. Pas de musicien, mais une présence animée par des instrumentations enregistrées. Le combat commence entre les deux êtres ; chant contre sphères de Crystal. C'est un ton claire qui enchaîne sur une grosse voix, une transe hypnotique.

Puis, c'est un titre qui emporte le corps et les mots de Loki au delà du mouvement qui s’accélère sur une rythmique techno.
Trop de mouvements pour l'homme en toge noire la poche se perce. C'est la perte des eaux et « l’amour liquide » qui se répand sur le sol.


Sur scène, les performances continuent et le prêtre noir fait virevolter deux poupées au rythme des sauts de l’homme à la peau mate qui joue de ses voix. Son charisme opère et commence à faire crier une foule trop sage ou surprise !
Voilà que le rythme se multiplie et la voix s’intensifie. Les deux artistes tournent sur scène et le public saute, prise par la furie.
Son et lumière emportent l’esprit dans la transe, entraînés par le bâton du mage sombre et les cris du jeune sorcier dansant.


Le spectacle continue sur une même folie électronique avec un diabolo vert percant la fumée qui envahi la scène.
Alors que l'homme mystique porte haut des panneaux estampillés Kiss et Kill, la salle partage la danse avec un chanteur parti sur les sphères du beat.
Après une sollicitation du public, Christelle, la fan ultime, monte sur scène sur une musique qui reprend pour bouger frénétiquement.


Pour la dernière danse, à l'image des pictogrammes présents sur le tee-shirt de Loki, ce sera « sex, drug and fame ».
C'était l'univers de Tricksterland qui s'éteind. C'est avec tous les membres des groupes précédents que nous partageront cette démence du départ sur scène. Leur Tribal Metal nous aura retenu prisonnier l'espace d'une soirée et nous n'en revenons toujours pas.


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Le Poste à Galène

photo de Le Poste à GalèneMarseille, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France
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Bad Tripes

Metal Industriel - France
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