Cernunnos Pagan Festival 7

le Lundi 24 Fevrier 2014, La Machine du Moulin Rouge (ex-La Locomotive)



Endless Torment

Un peu avant 14h, une queue se forme devant La Machine du Moulin Rouge. Dans la foule, nous pouvons distinguer des barbus arborant des peaux de bêtes et des peintures tribales ainsi que des damoiselles et des damoiseaux. Non, ce n'est pas un rêve ! Nous sommes bien à Paris, un dimanche après-midi, et le Cernunnos Pagan Festival va ouvrir ses portes. A noter que le festival a rapidement été sold out. Les auditeurs n'ont qu'une seule hâte : découvrir ce que Les Acteurs de l'ombre, Battle's Beer et Sigma Music Event.

Une fois le contrôle des billets passé, le stand de merch s'offre à nous. Plus loin, le bar, les échoppes d'artisans et les stands de CD aguichent l’œil des curieux. Il faut dire qu'il y a de quoi faire entre les peaux, les bijoux, les objets en cuir. Au fond, la scène principale attend son premier groupe. A l'étage supérieur se trouve la Muse's Tavern tandis que la seconde scène se trouve à l'étage inférieur.

Cette 7eme édition s'ouvre avec Kroazhent (« croisée des chemins » en breton). Biniou, bombarde, violon, guitare et basse délivrent des mélodies typiques de la Bretagne, des fest-noz et du festival interceltique de Lorient. Les sonorités folkloriques se mêlent donc à une musique orientée rock.

Niburta

Pour leur première fois en France, les hongrois se produisent sur la grande scène. Les jeunes musiciens, assez nombreux, semblaient contents d'être présents lors de cette soirée. C'est un sublime mélange entre le chant masculin et le chant féminin de la belle Martina Veronika  Horváth qui s'offre à nous. A l'image de l'énergie de la musique, le chanteur ne tenait pas en place. Bien que le son aurait gagné à être plus net, c'est tout de même un pari réussi pour les hongrois qui nous quittent déjà.

Forgotten Path
Nap és Hold
Mašala
Dance Of Satyrs
Forebears' Dance
Two Faced
 Balkanic Heart
Awakening

Myrkvar

Le temps d'aller devant la petite scène, le show des néerlandais avait déjà commencé. Beaucoup de monde était présent et il était difficile de se faufiler. Le public était dynamique et enjoué. En même temps cela est normal quand on entend les airs guerriers et épiques. Parmi les musiciens, la violoniste resplendissait.

D'une manière générale, le son de la petite scène était moins propre que celui que nous pouvions entendre sur la grande scène. Le sourire aux lèvres, le chanteur de Myrkvar était proche du public : il communiquait beaucoup et faisait des blagues. La setlist comportait de nombreux morceaux du second album contre seulement deux du premier.

Voorspelling (Prediction)
Nagelschip (Ship of Nail/ Naglfar)
Gjallarhoorn (The Horn Gjallar)
Geboren uit oorlogslendenen (Born from the womb of war)
I Viking
Twistengod (God of quarrel)
Donderslag (Thunderstruck / Battle of thunder)

Bran Barr

16h30.

Les parisiens s'installent et jouent, cette fois-ci, sur leur territoire. Contrairement à ce qu'ils ont pu montrer à L'Atelier des Moles le 25 janvier (Montbéliard), le son était bien meilleur. La douceur des notes de violon de Coralie Lazzaret (aussi violoniste pour Kroazhent) s'entendait plus, relevant ainsi les sonorités celtiques et le chant hargneux. A la suite du concert, le groupe nous confie qu'il s'agit de l'un de ses meilleurs show : une « énergie communicative très particulière » circulait entre les musiciens et le public.

Celebration
Morgan's Rebirth
Pride and Malevolence
Baas in the Underworld
Fury The Lamentable Tragedy of Deirdra
Righ beern

Celtachor

En Irlande, on ne fait pas les choses qu'à moitié surtout quand c'est la première fois que l'on joue en France. En effet, tous les membres portaient des tenues aux motifs écossais. Le chanteur avait une présence scénique impressionnante comme s'il était possédé. Il roulait des yeux, tapait son poing sur son torse, appelait le public à lever les bras et jouait avec sa torque en la levant au-dessus de lui ou en la remettant autour de son cou. En vrai passionné, il paraissait vouloir donner son maximum durant le concert. Avant chaque morceau, il nous explique les thèmes qui y seront abordés et les liens entretenus avec la mythologie irlandaise. Derrière la batterie, c'est une fille pleine d'énergie que nous découvrons.

Arrival of the Tuatha
The Battle Of Tailtin
The Kingship Of Bodb Dearg
The Landing Of Amergin Conquest
Uaitne :The Dagdas Harp

Fejd

C'est avec une certaine impatience que nous attendons la prestation des suédois. Leurs albums sont tellement beaux et envoûtants que nous sommes en droit de nous demander ce que cela rend sur scène. Eh bien, il faut dire que c'est extra et le nombre de spectateurs assistant au concert n'est qu'une autre confirmation de cela ! Les 50 minutes passent plus rapidement qu'il ne le faudrait et permettent un savoureux répit avant la seconde moitié de la soirée.

En effet, le groupe propose un sublime mélange entre les sonorités folkloriques et des riffs un peu plus soutenus pouvant se rapprocher du metal. Le chant, uniquement clair, est rendu encore plus doux par la langue suédoise. Sans connaître réellement les paroles, on aurait presque envie de chanter avec eux. Les morceaux, qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas, sont joués avec un son très propre.

Le groupe nous confie ne pas pouvoir attendre pour jouer de nouveau en France tellement ils ont aimé l'ambiance du festival, son organisation et le public présent.

Drängen & Kråkan
Svanesång
Sigurd Ring
Storm Dis
Den Skimrande
Nagelfar
Offerrök
Yggdrasil

Himinbjorg

Après quasiment 5h de concert, un pause est la bienvenue. Manque de chance, elle tombe pendant l'autre groupe français de la soirée. C'est alors l'occasion d'aller voir ce qu'il se passe à la taverne et tenter de boire un peu d'Hydromel ou d'Hypocras. Malheureusement, les stocks sont déjà écoulés...

In the forest...
Death of a King
Solstice
Destin de sang
Rising
The Horny and the Horned (Impaled Nazarene Cover)

Månegarm

La salle est pleine pour les suédois. Leur prestation est énergique, de nombreux titres sont repris du dernier album Legions of the North. Entre autres : "Legions of the North", "Eternity Awaits" et "Sons of War". Dommage car il aurait été agréable d'avoir une setlist plus variée dans la discographie. Le son était vraiment bon et le public n'a pas hésité à faire des pogos et à réagir aux demandes du chanteur.

Arise
Legions of the North
Eternity Awaits
Nattsjäl, Drömsjäl
Hordes of Hel
Sigrblot
Wake the Gods

Vedergällningens Tid
Tor Hjälpe
Sons of War
I Evig Tid
Hemfärd (+ outro
)

Angantyr (DK)

Un enfer froid s'abat sur La Machine du Moulin Rouge quand les musiciens montent sur scène. Leur black metal est glacial, lourd et les musiciens nous font sentir leur hargne. Après quelques morceaux, nous décidons de faire une pause avant le dernier concert de la soirée, et pas n'importe lequel : Primordial.

Primordial

C'est avec une grande impatience, mais aussi de la déception puisque le Cernunnos touche à sa fin, que nous nous dirigeons vers la grande scène. Après un peu d'attente, le rideau se lève pour laisser place aux irlandais.

C'est avec "Dark Horse of the Wind", morceau a cappella de Liam Weldon, que le show débute. Avec ce chant, nous plongeons dans les durs moments de l'Insurrection de Pâques 1916 en Irlande. D'emblée, nous comprenons que le concert va être très théâtral de part la grande présence scénique de Nemtheanga. Le chanteur envoûte, accroche le regard et magnifie les paroles par ces gestes. Il appelle le public à chanter avec lui.

Sing Sing Sing to the Slaves
Sing to the Slaves that Rome Burns


Le son était puissant, le chant chargé d'émotions comme à l'accoutumée. Il n'y avait pas d'écart entre ce qu'on peut entendre sur les albums et ce que nous avons vu ce dimanche soir. Bien que la setlist ait été vraiment bien choisie, avec les morceaux les plus forts de la discographie, le seul regret est de ne pas avoir entendu "Dark Song" qui aurait pu rendre la soirée plus que parfaite. De plus, le groupe n'a pas fait de rappel mais ils avaient déjà dépassé le temps imparti à leur prestation.

Dark Horse on the Wind (Liam Weldon Cover)
No Grave Deep Enought
Gods to the Godless
Journey's End
Bloodied Yet Unbowed
As Rome Burns
Sons of the Morrigan
The Mouth of Judas
Heathen Tribes
The Coffin Ships
Empire Falls


Ce fut donc une excellente journée avec beaucoup d'intensité et d'émotions. Il ne laisse aucun doute que c'est un festival à faire et refaire d'année en année.

Le seul point négatif, qui gagnerait à être pensé pour les autres éditions, serait d'aménager plus de pauses entre les concerts quitte à commencer plus tôt dans la journée. En effet, pour ceux qui désirent voir la plupart des prestations, l'enchainement est rude et souvent on loupe le début du concert suivant.

23 Commentaires

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seppuku - 06 Avril 2014: De rien, c'était un vrai plaisir de l'écrire. Sinon pour Himinbjorg je les avais vus quelques semaines avant à Montbéliard ;)
=XGV= - 06 Avril 2014: Montbéliard, ce haut-lieu du Metal hexagonal...
seppuku - 06 Avril 2014: Que certains fuient quand il y a des bons groupes .... Suivez mon regard ... xD
=XGV= - 07 Avril 2014: C'est pas ma faute, je te rappelle ! ^^
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