Cernunnos Pagan Fest IX

le Samedi 11 Fevrier 2017, La Ferme du Buisson

Cernunnos is back! Après pratiquemment deux années d'absence, le Cernunnos Pagan Fest refait son apparition en cette année 2017. On a véritablement cru à une disparition pure et simple de cette festivité rare folk et païenne dans la région parisienne. Mais, ne vous inquiétez pas, n'étant pas de ce coin, ce genre d'évènements est aussi rare par chez moi. Pour de multiples raisons, prncipalement d'organisation et de disponibilité des bénévoles, il n'y a pas eu d'édition 2016. C'est vrai que l'on ne pouvait imaginer autres raisons au vu de la réussite du Cernunnos Pagan Fest de 2015, ayant eu lieu à La Locomotive, en plein Paris. Ceci relève d'une lourde organisation, mais le projet est revenu sur la table et prévoit aussi une affiche alléchante. C'est vrai qu'en comparaison de l'édition précédente, où on a eu en tête "Moonsorrow" et "Cruachan" deux figures majeures du pagan et du folk metal, on baisse d'un léger ton niveau prestige, mais le haut niveau des participants ne se dément pas et ne va pas se démentir en concert. Cette fois le haut de l'affiche est occupé par "Tyr" et par "Naheulband". La renommée internationale du premier fait toutefois de l'ombrage au second et pourrait à priori interroger. La place de "Naheulband", groupe de folk à l'humour potache à ses hauteurs parle en fait beaucoup plus à un public français. Ce choix annonce l'originalité et la diversité de l'évenement qui n'est pas exclusivement ouvert au microcosme "metal". 

 

Un lieu excentré à Paris semble avoir été privilégié à l'exemple du Fall Of Summer, festival de metal extrême, tenu à Torcy. D'ailleurs c'est dans une commune proche de Torcy que le Cernunnos Pagan Fest a jetté son dévolu. Bienvenue au site de "La Ferme du Buisson" à Noisiel. Je dois dire que le lieu est fort sympathique. Ces bâtiments de fin du 19ème préfigurent l'arrivée de l'Art Nouveau et appartenaient autrefois au Chocolatier Meunier. Le site est en plus à proximité de commerces et d'un grand parking. Forts bons points en plus de l'espace de scènes disponibles et du petit carré de verdure à l'intéreur du site. Arrivé sur place en covoiturage une bonne heure avant l'ouverture officielle, il n'y avait pas trop de monde et de la place était disponible pour se garer. Mais rapidement, une queue va se former et les amateurs de musique folk et de pagan metal arrivent sur place. Certains sont affublés d'accoutrements dans le thème, d'autre non. Les vikings, les blackeux ou les monsieur et madame tout-le-monde se toisent, rigolent et discutent ensemble. Ils viennent pour la plupart de Normandie, de la région parisienne, on comptait même des étrangers, de Hollande, du Royaume-Uni. Moi, je venais du Poitou. C'est à 13h qu'ouvrait le stand des bracelets. Ce fut un peu la cohue au début, mais le flux s'est vite régulé. 

 

Premier mauvais point à partir de la remise du bracelet, c'est: où on va? C'est vrai, la foule pris dans un sens c'est naturellement diriigée vers l'avant, en fait l'endroit où il y avait les scènes....et le stand de bières aussi. Mais voila les scènes étaient fermées et il fallait attendre le premier show à 14h. Comme il pleuvait, que la foule s'aglutinait bêtement dans un endroit confiné et à l'extérieur ou en plus il n'y avait pas grand chose à faire, certains comme moi on vite rebroussé chemin pour voir ce que contenait les autres bâtiments du site. En fait il fallait revenir au point d'entrée et faire le tour des bâtiments pour trouver l'endroit où se plaçait le merch et la restauration. Ce lieu n'était pas placé à proximité des scènes et supposait de passer et de sortir au point d'entrée (ce qui était tout à fait supportable, car le flux se régulait parfaitement et il fallait juste montrer le bracelet). Dans ce point de merchandising et restauration mal mis en valeur et en évidence, peu d'exposants et pas vraiment de grandes affaires. Je n'avais pour ainsi dire rien acheté à la différence de l'édition 2015 où j'avais commis un véritable acte terroriste à mon portefeuille. Il est quand même à relever les danses assez spectaculaires de femmes habillées en costumes d'inspiration du Moyen-Age. 

 

N'ayant pas trop d'obligation de rester plus longtemps ou de me restaurer (j'ai toujours été fâché avec les prix des boissons et de la bouffe dans des festivals un peu côtés) je repars en direction des scènes jouer aux pingouins avec les vikings serrés les uns les autres faisant le pied de grue devant les deux portes de scènes. Comme à La Locomotive, il y avait deux scènes, une grande et une petite. A savoir pour un inconnu des lieux, quelle était la grande et quelle était la petite. Je fais la bonne rencontre de Rachid Trabelsi, batteur du groupe "Corrosive Elements" et que j'ai vu et qui a notamment joué au Hellfest. Il faisait partie des bénévoles de l'évenement et semblait visiblement confiant à la vue de tout ce petit monde malgré un temps maussade. Les portes s'ouvrent et les poilus en tous genres se précipitent comme un seul homme à l'intérieur.



Toter Fisch

Le premier groupe a nous accueillir sur la scène principale n’est autre que le vainqueur du tremplin ayant eu lieu le 15 janvier 2017. Il y avait pourtant de sérieux compétiteurs, mais “Toter Fish” semble être sorti du lot. Je dois dire que je connaissais le groupe que de nom. Je n’avais pas pris attention à ces tourangeaux qui m’apparaissait suiviste de la formation “Alestorm” (dont on dit que j’exècre sur elle une haine non quantifiable sur l’échelle de Hitler). C’est vrai que je rêve parfois aujourd’hui de foutre Chris Bowes dans un four, mais je n’ai rien à priori contre le metal estampillé “pirate” ou contre un jeune groupe avec des influences marquées. Surtout que j’avais vu leur accordéoniste au chant avec “Caverneux” lors d’une édition du MFest de Tours ou encore avec son autre groupe “Hecate”. Il y avait un petit côté familier. N’ayant pas eu le temps de me pencher sur leurs compositions en version studio, c’était une pure découverte et la première impression. On était dans la pure tradition des premières sorties d’”Alestorm”. ça ne virait pas au pouet pouet prout prout et la thématique pirate était correctement respectée. ça se démerdait pas trop mal musicalement, mais scéniquement ça assurait encore mieux. Accessoires et costumes étaient présents. Les gars occupaient tout l’espace de la scène, ne restaient pas figés, souriaient même et apportaient une putain de bonne ambiance. Là, on pouvait sentir quelque chose de prometteur et leur capitaine au chant exécutait remarquablement son rôle de chauffeur de salle. C’est par une excellente impression et dans la bonne humeur que débute ce Cernunnos.

Set-List:
1. Rise The Black Flag / 2. Sunset With Rum / 3. Tortuga / 4. Maelstrom / 5. The Legend / 6. Dancing In The Fog / 7. Abyssal Beast / 8. La Buse

Möhrkvlth

Ce groupe au nom improbable nous arrive du pays du chouchen et de la pluie éternelle. Et je dois avoué qu’il ne m’était pas étranger. J’avais au cours du même Hellfest auquel j’ai rencontré Rachid Trabelsi, fait la connaissance d’un des guitaristes de la formation bretonne. Celui-là distribuait des démos de “Möhrkvlth”aux différents artistes présents, quitte à frôler l’attentat, notamment quand l’une d’entre elles, tel un frisbee, est passée à côté de Hoest (“Taake”) pour se loger contre un ampli. J’avais pu ensuite discuter avec le saligaud en question, qui m’a remis l’une d’entre elles (sans me la lancer à la figure par contre). Je n’imaginais pas recroiser cette formation. Et moins dans un festival d’ampleur. J’étais donc fort curieux de voir ce qu’il en était en live, et je fus surpris. Surpris premièrement par la mise en scène. ça sentait le sapin, au sens propre et non au figuré. Des rameaux étaient exposés et propageaient une bonne odeur. Ce genre de pratique n’est pas exclusif au groupe. J’avais notamment pu voir des bâtons d’encens exposés sur les scènes de “Death DTA” et “Testament”. La mise en scène se déroulant dans la salle opposée à la principale (et aussi plus petite) était très différente de celle du groupe précédent. Les costumes étaient tout en sobriété, le jeu était statique, à l’exception du chanteur, remarquable, qui prenait certaines attitudes théâtralisées. Musicalement, on s’en tenait à un black metal d’endurance, un peu à la manière d’un “Mgla”, ni raw, ni franchement mélodique. Une version live plus costaude et saisissante en tout cas qu’en version studio, et encore une très bonne impression avec “Toter Fisch”, malgré les registres diamétralement différents.

Dordeduh

Après le concert des bretons, je me précipite et tente de me frayer un chemin vers la salle opposée, là où se tenait aussitôt le concert des roumains de “Dordeduh”. Ceux qui connaissent déjà leur compatriote “Negură Bunget” ne sont pas forcément défamiliarisés. On s’en rapproche, et cela parait aussi logique quand on sait que certains membres ont fait partie de “Negură Bunget”. Le public est accueilli par Hupogrammos avec une grande et impressionnante trompe de guerre. ça c’était pour le début. On savoure ensuite l’ambiguïté et la complexité de leur black folk atmosphérique qui alterne entre recueillement, spiritualité et rage extrême. Deux membres occupent véritablement la scène: Hupogrammos à la guitare et au chant et son compère sur la droite Sol Faur, qui s’occupe tour à tour de la seconde guitare et du xylophone électronique. Le batteur est bien entendu à l’arrière, mais se révèle très performant et très robuste dans son jeu. Le bassiste est par contre volontairement très en retrait, un peu aux abonnés absents sur scène. Il est vrai qu’il n’est membre à part entière de la formation. Mais son marquage paraissait très distant. Le public est resté très attentif et captivé par cette leçon de spiritualité en provenance de l’Europe orientale, même si la scène est apparue assez figée.

Dalriada

A cause de la cohue qu’il y a eu dans les passages entre la scène principale et la scène secondaire, je décide de me réserver pour le show suivant sur la scène principale. Et c’est à ce moment qu’un fâcheux incident m’arrive. Mon appareil a littéralement bu la bière, et malgré quelques photos pour le groupe suivant, il tombera rapidement en état d’ivresse et deviendra inutilisable à deux-trois photos près, au bouillon, pour le reste de la soirée. Je tombe alors dans un état avancé d’énervement et de frustration. Les balances de “Dalriada” m’ont permis de décompresser quelques peu. J’avais déjà croisé ce groupe de folk metal hongrois lors d’une prestation au forceps et dans des conditions catastrophiques durant le Motocultor dernier. Et j’avais été alors estomaqué par leur pugnacité. Des grosses outres à bière en barrière trollaient les balances, improvisant La Marche Impériale de John Williams pour “Star Wars”. Gergely Szabó, en pleine discussion avec les autres membres et dos à son clavier s’est tenu de répondre, et cela à plusieurs reprises. C’était le petit moment humour et prouesse professionnelle pour marquer le coup. Le show en lui-même a été à la hauteur de toutes les attentes. Et la foule s’est montrée très réceptive à ce qui fut l’un des gros cartons de cette soirée. “Dalriada”, on le sait, s’attache à un power folk avec des influences notables au folklore hongrois. Il y avait une très forte dynamique de scène, déclenchant une transe et un embrasement du public. Laura Binder dansait, tournait, devenait aux yeux un point de mire. On appréciait l’énergie dégagée, comme les différents titres. La setlist offrait une part privilégiée à “Napisten Hava” et “Igeret”. D’ailleurs c’est sur le morceau “Hajdútánc” issue de ce dernier que ce finira en rappel le concert de “Dalriada”. Un titre que tout le monde a visiblement reconnu.

Set-List:
1. Intro / 2. Amit ad az ég (Álmos Búcsúja) / 3. Kinizsi Mulatsága / 4. Napom, Fényes Napom / 5. Áldás / 6. Ígéret / 7. Szent László 2. / 8. Borivók éneke / 9. Hajdútánc

 

. NAHEULBAND

 

Toujours embêté à propos de mon appareil, la colère est telle que je n’ai pas eu le courage d’aller voir “Griffon” sur l’autre salle. Un groupe que je m’étais pourtant juré d’aller. Au lieu de cela je reste sur place, visiblement comme beaucoup. Il y a déjà deux rangs formés à attendre le combo suivant sur la scène principale. Le folk parodique c’est généralement pas ma tasse de thé d’ordinaire, ou à petite dose. Mais fort est de constater que cela a toujours beaucoup plus d’impact sur le public qui se mobilise généralement davantage pour ce genre de formations. “Naheulband” n’est nullement inscrit dans le mouvement metal ou même rock, c’est tout simplement du la musique médiévale avec un gros esprit potache. Beaucoup de figurants musiciens occupent la scène et le courant passe très bien entre le public et eux durant des balances totalement trollées, qui vont peut-être mettre à mal ensuite la prestation purement musicale qui va suivre. Ces balances ont semblé durer une éternité, à cause des interférences du public déjà dans le show, d’un larsen persistant dont on ne trouvait trop l’origine et de la correction des différentes voix. Entre les nombreux micros et les divers instruments, c’était un vrai bazar à mettre en place. Le concert commencé, la musique m’apparaissait de petit-niveau, même du côté du guitariste électrique. Cependant, l’humour potache, l’adhésion du public et des titres débiles mais entêtants parvenaient sans problème à faire avaler la pilule. Je me suis vraiment pris au jeu de titres comme “A l’Aventure, Compagnons”, “Crom” dans un registre plus barbare et surtout leur morceau phare “Mon Ancêtre Gurdil” dont on devait au départ imité des nains. Je crois que cette chanson à la con m’est restée dans la tête au moins deux semaines après le Cernunnos. J’ajoute à cela les chapeaux en poulet sur “Chicken Quest” ou encore les canons à confettis en fin de show. Je peux au moins les féliciter d’avoir rendu temporairement une âme d’enfant à un esprit aigri comme le mien. Bravo les gars (et dames)!

Set-List:
1. La Vie d’Aventurier / 2. A l’Aventure, Compagnons / 3. Nanana de l’Elfe / 4. Massacrons nous dans la Taverne / 5. Pub: Chiantos / 6. Manifestations Monstrueuses / 7. Crom! / 8. Chicken Quest! / 9. Pub: Les Epées de Durandil / 10. Le Laridé du Poulet / 11. Marche Barbare / 12. Mon Ancêtre Gurdil / 13. Bugger Off!

Fejd

Après cette récréation et toujours décidé à rester sur place, car malgré on attaquait là le gros du morceau, et que les places en barrière valait désormais chères, on attend pour “Fejd”, un groupe qui talonne aujourd’hui les grosses formations de folk metal, et dont on avait longtemps connu pour son neo folk suédois, principalement occupé par la nyckelharpa, instrument traditionnel, curieusement en vogue chez d’autres groupes actuellement. “Fejd” a changé prudemment et il y a peu son fusil d’épaule. La formation neo folk accroché à un public metal a fini par introduire des éléments metal dans sa musique. Son dernier album “Trolldom” est une parfaite illustration de ce changement, démontrant que “Fejd” est une figure à part entière folk metal. Il est donc normal que ce soit assumé sur scène par une guitare électrique. La scène compte pas moins de six personnes et tous vont donner le meilleur d’eux-mêmes pour ce qui va être vraisemblablement le show le plus marquant du fest. Tout est réglé comme sur du papier à musique. La diversité des instruments et leur complète maîtrise nous comblent, ainsi que les morceaux où sonorités traditionnelles sont diluées dans un rythme très entraînant qui doit beaucoup à la présence de la mandoline et de la guitare électrique. Cette formule “Fejd” 2.0, qui a en plus parcouru l’ensemble de sa discographie, est spectaculaire dans tous les sens du terme. A titre personnel, ça m’a vraiment soulagé de ma rancœur à propos de mes mésaventures.

Set-List:
1. Offerök / 2. Gryning / 3. Dis / 4. Den Skimrande / 5. Hednaland / 6. Storm / 7. Trolldom / 8. Härjaren / 9. Drängen och Kråkan / 10. Yggdrasil

Týr (DK)

Nous voila parvenus à la clôture de ce Cernunnos. “Tyr” est le groupe de pointe de cet événement. Même s’il n’est pas encore à la dimension d’un “Moonsorrow” qui avait lors de la précédente édition, ce groupe des îles Féroé a établi au cours des années et des disques une notoriété et respectabilité qui dépassent maintenant très largement les frontières de notre continent. C’est devenue une figure majeure du folk metal. Cette notoriété doit aussi beaucoup à la personnalité même de “Tyr”, au fait aussi qu’ils proviennent d’un archipel perdu dans la Mer du Nord, peuplé d’à peine 50.000 habitants et dont on parle seulement lors de rencontres de football. “Tyr” c’est aussi un style à part, reconnaissable entre tous. Pourtant, à interroger le public essentiellement parisien, peu encore semblent connaître la discographie. Pour revenir à ce public un peu gamin sur les bords et assez froid quand on l’aborde, je pense qu’il n’était pas très mélomane et connaisseur. Ils étaient là pour prendre du bon temps, pas pour parler de musique. C’est à peu près tout. Même si les disques de “Tyr” ont eu de la peine à être cités, le public a réagi avec un fol enthousiasme à l’arrivée de la bande. Je les avais déjà croisé lors d’un ancien Hellfest, et j’étais très intéressé de les voir de nouveau, et de près cette fois. La prestation fut au carré et aux petits oignons, redoutable, me laissant même un meilleur souvenir de la fois dernière. Le groupe paraissait très bien rodé. Heri et Terji dégageaient tous deux un très fort charisme. Pas mal de morceaux étaient issus d’albums assez moyens comme “Land” ou surtout “By the Light of the Northern Star”, mais retrouvaient étonnement en live une seconde jeunesse. Bien entendu le dernier album était privilégiés, mais rien des deux premiers albums à mon grand regret. Le spectacle et la prestation musicale furent néanmoins formidables et terminent en fanfare une vraiment bonne édition du Cernunnos, où il y eu peu de défauts.

Set-List:
1. gandkvæði Tróndar / 2. Sinklars Visa / 3. Blood of Heroes / 4. Grindavisan / 5. Hold the Heathen Hammer High / 6. By the Sword in My Hand / 7. Turið Torkilsdóttir / 8. Wings of Time / 9. Lady of the Slain / 10. Tróndur í Gøtu / 11. Mare of My Night / 12. Hall of Freedom


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