Cadaveria et Winterburst

le Vendredi 09 Novembre 2012, La Scène Bastille



Winterburst

Il n’y a pas à dire, les Versaillais de Winterburst qui assuraient la première partie de Cadaveria ont été vraiment efficaces ce soir-là. Ayant pris soin de n’écouter aucun titre d’eux au préalable, histoire de garder le suspense intact, je n’ai pas été déçu une seule seconde par leur black symphonique adapté en concert. Les titres de leur premier album, The Mind Cave étaient à l’honneur.

Le show débute avec une très bonne introduction exécutée par le claviériste Terias. Une fumée se répand sur la scène et une jeune demoiselle en robe, Julie Coyne de Burlesque Babylone pour les curieux, s’avance sur scène tout en mimant une malade crachant du sang. Puis les autres artistes entrent à leur tour et l’actrice disparaît.

Le groupe frappe très fort d’entrée de jeu, enchainant les titres puissants l’un après l’autre sans difficulté ; “D’Ombres et de Lumières” et “The Sign of the Black Ivy ”, moreau tiré de la première démo du groupe, seront particulièrement percutants. Désormais, si on excepte l’ouverture de “Circus of Freaks”, les orchestrations seront très discrètes, les jeux des guitaristes et du bassiste occupant pratiquement tout l’espace sonore.

De fait, les trois gaillards seront tellement concentrés sur leurs instruments qu’ils resteront un peu trop statiques, mais il est vrai que la scène est assez petite. Le chanteur Vorender posant en kilt contrairement aux autres, assez à l’aise dans les registres black, death ou clair, sera finalement le seul à véritablement bouger et communiquer avec le public. Le batteur, quant à lui, assure sans problème avec une excellente frappe. Sur “Insanitarium”, Julie refera une apparition, cette fois en fille torturée recouverte d’un drap blanc ensanglantée.

Si globalement le groupe tend un peu à se répéter passée la moitié de sa prestation, la seule vraie fausse note résidera tout compte fait du côté de la mise en scène du dernier titre où la brune demoiselle nous revient pour une performance goth dévêtue, assez gratuite et totalement décalée par rapport à la musique. Dommage, on aurait aussi bien pu s’en passer. Toujours est-il que la prestation de Winterburst était plus que correcte et donnait envie d’essayer leurs ouvrages studio.

Setlist

1. A Mirror's Game
2. The Immortals
3. D'Ombres et d'Infini
4. Insanitarium
5. Circle of Despair
6. The Sign of the Black Ivy
7. Circus of Freaks
8. Beyond The Wall
9. The Upcoming Chaos


Cadaveria (ITA)

Pour leur prestation, Cadaveria et ses quatre acolytes ont plus choisi la carte du rentre-dedans que les vielles atmosphères lentement distillées. Après une intro préenregistrée bien glauque, le titre d’ouverture “Apocalypse” nous laisse face à la chanteuse à la voix black/death sublime, prenant un registre bien plus hurlé et direct que sur son dernier album. Restant en avant et en milieu de scène pendant ses vocalises, l’impressionnante et fine Italienne sera plus mobile pendant les soli.

Petite inquiétude toutefois au moment du lancinant “Momento Audere Semper“ où la voix claire de l’Italienne manque au début de profondeur, seul semi-ratage à retenir finalement de sa performance de la soirée. Il est d’ailleurs dommage que comme pour le chanteur de Winterburst, le son du micro était souvent trop bas pour entendre les vocalistes plus douces de Cadaveria, fondues dans le mur des guitares.
La musique s’emballe à partir de “Death Vision“, “Flowers in Fire” entrecoupées de ses entractes horrifiques préenregistrés sera malsain à souhait. Puis le groupe balance parmi les titres les plus directs de son répertoire, tirés de leur album In Your Blood tel “Anagram”. Les effets de lumière éclairant par intermittence la scène ou mettant en valeur la blancheur cadavérique du visage de Cadaveria (pléonasme volontaire) étaient la simple touche qui manquait pour être définitivement transporté.

Gros coup de cœur également pour l’impitoyablement groovy “100 000 Feces” où le batteur massacre ses toms et sa caisse claire pour notre plus grand plaisir d’headbangeur. Pour “the last track of the night”, Cadaveria puise dans un registre moins taillé live : le morceau “Spell” de son premier album The Shadow’s Madame, avec un départ dénotant tout de suite des précédents. Évidemment, on reste sur sa faim et on en redemande. Pam ! Le rappel “Laying in Black” nous cloue avec son joli break à la guitare sèche.

Il n’y avait pas grande foule ce soir-là à la Scène Bastille, mais le public était enthousiaste de bout en bout et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi. On n’avait guère le temps de s’ennuyer, peut-être est-ce pour cette raison que le show de Cadaveria m’a paru, à tort ou à raison, un poil trop court, malgré une setlist bien fournie.

Setlist
1. Apocalypse
2. The Days of the After and Behind
3. Memento Audere Semper
4. Death Vision
5. Blood and Confusion
6. Flowers in Fire
7. Anagram
8. Exorcism to Chaos
9. 100.000 Faces
10. Assassin
11. Spell

Rappel :
12. Laying in Black

3 Commentaires

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mansonfamilly - 10 Novembre 2012: Merci de nous avoir fait partager tes impressions sur cette soirée. J'aurais bien voulus y être à ce concert.
godgrinding - 13 Novembre 2012: Excellent live!
Pourvu que la belle italienne revienne vite (j'aurai préféré plus de Black, mais c'est vraiment pour chercher un truc à dire...)
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La Scène Bastille

photo de La Scène BastilleParis, Ile-de-France, France
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Black Death Symphonique - France
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Black Gothique - Italie
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