Black Light Burns

le Samedi 09 Fevrier 2013, Le Divan du Monde



Black Light Burns



Deux jours après l'anniversaire du frontman Wes Borland qui fêtait ses 38 printemps, Black Light Burns était de passage au Divan du Monde ce samedi, pour leur première venue dans l'hexagone. La première partie était assurée par Jayce Lewis, artiste solo et multi-instrumentiste oeuvrant dans un style plutôt metal électro, accompagné par trois musiciens pour ses live.

A 20h30 pile, les Black Light Burns donnent le coup d'envoi. Ils sont tous sur leur 31, Wes et le bassiste Denis Sanders habillés en costard. Enchaînant les morceaux de leur deux albums Cruel Melody et The Moment you Realize you're going to Fall, le groupe fait d'emblée preuve d'une vraie présence scénique, puissante et énergique. Le frontman est dans son personnage ; l'homme fou aux yeux maquillés de noir et de blanc, complètement possédé par sa musique. Il gesticule partout sur la scène, s'amusant à cracher en essayant de rattraper sa salive ou en faisant des jets d'eau. Il nous offre également parfois des danses à faire pâlir les maîtres du Boogie Woogie. Le choix de la setlist est judicieux car ils distillent leurs chansons phares tous les deux titres, comme Mesopotamia, Lie ou encore How to look naked ce qui ne laisse aucun répit à l'enthousiasme du public tout au long du show.

La barbe massive de Borland fait parler d'elle ; les fans ne cessaient de lui crier « nice beard ! » et autres réflexions comiques. Un autre fan lui souhaita un joyeux anniversaire, ce à quoi il répondit en plaisantant qu'il avait loupé le coche car c'était il y a quelques jours.

Cette ambiance bonne enfant règne en maître ce soir, entre le public et le groupe mais surtout au sein du groupe lui même. Cela leur permit de ne pas trop être perturbés par les quelques problèmes techniques rencontrés ; d'abord Wes qui perd son embout de micro puis le câble de la basse qui se faisait la malle constamment et enfin des problèmes de baffes défectueuses. Un faux départ du jeune batteur Dylan Taylor laissant le groupe perplexe fit rire toute la salle. Il jouèrent également quelques morceaux du très récent Lotus Island, un concept album incluant des instrumentales et des nouvelles chansons. Le groupe nous livrèrent alors quelques intros d'ambient, dont cet opus est d’imprégné.

L'ambiance cour de récré n'en fini pas avec le bassiste qui lance des « fuck you, buddy !» à profusion, Wes dérègle alors la hauteur de son pied de micro, ce à quoi Denis répond en le laissant par terre. La chaleur envahit la salle et Borland tombe la chemise, laissant entrevoir des tatouages qui semblent être des reproductions de ses peintures. La fin du show approche et il devient complètement possédé, fait de grands gestes répétitifs comme s'il attrapait les notes jouées et les déplaçait le long de la scène. Il cria un grand « WHAT ? » de surprise quand le gars de la régie lui annonça qu'il leur restait 15 minutes. Ils jouèrent alors Scream Hallelujah qui anima de plus belle la fosse, agitée de pogos.

La fin du concert sera alors un peu expédiée à cause de ce timing serré, dû au déroulement d'une autre soirée dans la salle après le concert. Au son de la dernière note, Wes saute dans le public et disparaît totalement, engloutit par le flot de fans qui se ruent sur lui. Il se prêtera alors pendant un bon quart d'heure au jeu des autographes et des photos, les autres membres le rejoignant par la suite.
En somme, on reste un peu sur notre faim mais la qualité de la prestation rattrape largement le tout.


Sandrine Ks

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