Exxistence

Nous retrouvons avec grand plaisir ce soir, le groupe Exxistence pour un show qui aura une couleur légèrement différente de leur précédent concert auquel nous avions pu participer en début d'année. Alors que les instruments attaquent, c'est dans un public frappé par « Explosion » que Morgane observe les musiciens et musicienne. Concentrée, la chanteuse à la chevelure rougeoyante entrera en scène sur le très puissant « Follow Me ». Histoire de ne pas faire retomber le rythme endiablé, c'est Sébastien qui enverra le tonitruant « Burn The Place ».

Il faut avouer que ce titre de Metal a tout pour vous emporter. Les deux voix renvoyant tour à tour la puissance d'une rythmique qui laisse tout à coup place à une mélodie sombre et perçante. Depuis que nous connaissons Exxistence, on peut dire que c'est notre titre favori. En effet, ce morceau figure sur leur dernier EP, mais, c'est depuis 2015 que le groupe brule les planches grâce à cette bombe.

Tel un Nazgûl, seul Nicolas, conservera sa capuche noire, avec pour seule lumière les reflets sur sa guitare metal. De son côté, Laura, brandissant sa basse noire fera, comme à son habitude, une équipe poignante avec Sébastien puisant toute son énergie pour que ses futs projètent les titres au plus profond de nos poitrails. Pour le terrible « Rise of Vali », Morgane appellera sur scène Alexandre Ambert, ancien chanteur du groupe. Un moment fort en émotions et en Headbang partagés. Après un tel concert, nous avons hâte d'écouter « Phusis » le premier album sur lequel Exxistence travaille avec ferveur.

Set List : Explosion – Follow Me – Burn The Place – Departure – Drums Solo – Rise of Vali – Closed Door - Rotten

Azyd Azylum

C'est fort de deux EP que débarquent les Clowns dingos. L'intro promet un spectacle étrange. Le premier personnage entre en piste sur un petit vélo tournant déjà en rond au milieu de la salle comme la démence dans le crâne. A sa monté sur scène, c'est une tête de clown sur une robe bleue claire qui vient d'apparaître derrière la console de bois blanc comme une camisole taguée d'Azyd Azylum. Une premier titre qui semble être un marathon, comme un numéro de clown qui n'en fini pas de foutre des baffes à son acolyte masqué de blanc et rouge. Et déjà, un chanteur qui se donne à fond. A ce rythme là, peu de titres seront nécessaires pour qu'il ait les jambes sciées.

Heureusement, Alice, comme il est écrit sur son petit tablier blanc, partagera le chant gonflé aux testostérones sur quelques chansons au centre du show. Entre les titres, la petite histoire met une dose de mystère dans les morceaux qui sont tous aussi violents les uns que les autres. L'asile est ce soir sur scène, et même ces voisins « du haut et du bas » deviendront dingue avant la fin du concert. Ce titre, chanté en Français est carrément jubilatoire. Le chant se fait moins criant et notre curiosité est piquée au vif par l'histoire qui se trame sur scène.

Les stroboscopes, revenant à intervalle régulier, agitent notre esprit dans les moments où notre cerveau n'est pas en train de bouger avec notre tête prise de folie furieuse. A force de déchainer ses cordes vocales l'homme aux bretelles trainantes paraîtra KO à plusieurs reprises. Mais son énergie reviendra, comme poussée par un forcené qui ne peut s'arrêter dans sa fuite. Il emportera avec lui quelques irréductibles qui donneront un circle pit bien agité devant la scène. Puis, pour quelques titres, un ancien acolyte, armée de sa six corde, viendra augmenter les riffs. Il agrémentera un bout du show montrant la passion démente qu'il partage avec les hommes à tête de Clown.

Nous sommes aux deux tiers du set et les deux chanteurs interpellent le public avec la question : « vous êtes encore en forme ? ». Face à une réponse positive, la réponse, dites « habituelle » des deux infatigables hurleurs, sera de descendre dans le public pour un jeu d'équipe. Partageant le public en deux et prenant la tête de chaque groupe, ils feront participer les fans à leur délire dans un wall of death dégénératif. Sur des titres évocateurs, au Hardcore Death dément, autant dire que les Azyd Azylum auront mis le feu dans le salle. Si vous voulez participer à leurs prochaines ferveurs scéniques, voici une première date : le 18 novembre au Monster Art à Fréjus. Mais, avec un nouvel EP en préparation, et l'Azyd Asylum Circus Show, les occasions se présenteront à vous comme les hommes en blanc à votre porte...

Set List : Intro – Shadow Fighter – Fenrir – Hel – Titan – Paranormal Amnesie – Sparta – Stupeflip – Body Suffering – Freaky Hardcore Show – Die for Honor – Built to Resist

Bad Tripes

Après les dingueries échappées du chapiteau, c'est vers une bien troublante boucherie que va nous mener Bad Tripes. Nous comprenons très vite que nous avons rendez-vous avec une musique que la belle transformera en bête aussi subtile que machiavélique. Les propos des premiers titres associés aux intermèdes plutôt graveleux de la chanteuse nous mettent rapidement dans l'ambiance que le groupe veut soutenir. Comme un fait exprès, les écrans accrochés dans la salle diffusent un dessin animé qui nous vaut de belles remarques sulfureuses de la part de Hikiko.

Un contraste assassin entre une bassiste au gant noir, dont le jeu est aussi carré que sa posture campée, et une chanteuse qui ne cessera de bouger et sauter. Les deux jeunes femmes entretiennent une complicité évidente dans le jeu de scène. Les attitudes de Kami apporteront la modération dans ce duo particulier. L'accalmie sera de courte durée quand la chanteuse, aux couettes faussement sages, décidera de descendre dans le public pour sentir la chaleur de la salle.

Lorsque Hikiko évoque les démons de la danse, Siger envoie un rythme à défriser les DJ les plus téméraires. De la techno version Shock Rock qui donne envie de suivre une chanteuse emportée par un « Hansel » qui, quelques titres plus tard, sera rattrapé par un « Gretel » au riff écrasant. Seth, accroché à sa six corde rouge, sautillant, sera un diable montrant sa langue provocatrice.

Puis, la chaleur deviendra presque indécente, la « Baby » au micro bien allongé par son instrument rose comme la peau du cochon, ne laissant pas de marbre le public d'une salle bien remplie. Comme possédée par l'âme rouge de ses chansons, Hikiko prendra des postures dignes des succubes les plus malicieuses. Au gré des paroles les plus suggestives, ses gestes le seront pas moins. Alors que les notes habiles couvrent la salle, ses mains évocatrices enlèvent quelques tissus pour laisser paraître la chair qui transpire la folie.

C'est ainsi que, sur près d'une heure aux paroles très imagées, nous sont chantés « Les contes de la Tripes », dernier opus du groupe Marseillais, et autres histoires sanglantes à souhait. Alors, si vous êtes impatients de voir ou revoir les Bad Tripes, soyez le 22 juin à La Garde (83). Ils seront également le 18 août à l'édition estivale du Rock'n'Roll Train Festival à Seignosse. Un clip est en préparation pour illustrer le titre « Fuck me Freddy » ; ça promet !

Set List :