Accept - 06 avril 2012, Paris

le Vendredi 06 Avril 2012, Le Bataclan



Hell (UK)

Les terreurs du heavy metal teuton Accept sont de retour en cette année 2012, avec un nouvel album intitulé "Stalingrad". Et le jour même de sa sortie, le 6 avril, le groupe lance l'offensive et débute l'invasion de l'Europe par la salle parisienne du Bataclan.

Ayant été retenu par la malchance (je me suis jeté en plein dans la gueule du loup : les bouchons de l'A86 suivis du RER D en pleine forme), j'ai raté presque toute la première partie, assurée par les britanniques de Hell. J'arrive une heure après l'ouverture des portes alors qu'ils terminent "The Oppressors". J'aurais quand même droit aux deux terribles titres "Macbeth" et "Save Us From Those Who Would Save Us".

Le premier avec son intro où le chanteur David Bower et son frère de guitariste Kev récitent des mots empruntés à l'œuvre de Shakespeare en imitant la voix des sorcières, et le second où David revêtira son costume de prêtre avec lequel il effectuera toutes sortes de pitreries dont un magnifique saut dans la fosse aux photographes pour surgir sur les barrières sous le nez du premier rang. Pendant les passages sans chant, le vocaliste se plaît à planter son regard dans les yeux d'un membre du public au hasard, ce qui est du meilleur effet avec le maquillage blanc et les lentilles rouges dont sont affublés les membres du groupe. Les ambiances théâtrales de l'album (essentiellement portées par le chant) sont parfaitement retranscrites sur scène, seuls bémols un son très touffu et lourd qui masquera les nuances des guitares, et un Tim Bowler à la batterie qui ne semblait pas très enjoué…

Après avoir profité du break où les lumières reviennent pour faire un tour au stand de merch' et pour savourer une mousse à 4 euros (bieeeeeeen savourée pour ce prix là), retour dans la fosse pour attendre l'arrivée du quintet allemand.


Setlist de Hell :

1. Let the Battle Commence
2. On Earth as it is in Hell
3. Plague and Fyre
4. The Quest
5. The Oppressors
6. Macbeth
7. Save Us From Those Who Would Save Us

Accept

Les rideaux toujours fermés, ce sera une version live du titre "Heaven and Hell" de Black Sabbath qui marquera le début de la parade. Coupée en plein milieu, le groupe débarque sur scène pour nous balancer directement deux titres issus du nouvel album, "Hellfire" et "Stalingrad". Choix discutables, l'album étant sorti le jour même, pas grand monde ne sera habité par les titres comme plus tard avec les classiques. Dio soit loué, Accept est un groupe de heavy allemand, les refrains sont donc rapidement assimilés par la foule et l'ambiance décolle gentiment.

Comme pour me contredire, le titre suivant est le fameux "Restless and Wild", qui marquera le début d'une soirée remplie de classiques en faisant exploser la foule. Que c'est bon de hurler ces refrains hymniques, le poing levé, d'un seul mouvement au sein de cette horde ! Ne connaissant personnellement pas la discographie du groupe sur le bout des trompes d'eustache, cela ne m'a pas empêché de reconnaître la quasi-totalité des titres, la setlist faisant la part belle aux tubes incontournables du groupe.
Petits bonus des versions live, sur plusieurs chansons Wolf Hoffmann et Peter Baltes nous divertiront avec des "jeux" de guitare et de basse, en plus des soli inévitables. Ce seront d'ailleurs ces deux membres qui mettront le plus d'ambiance, Wolf avec ses grimaces mémorables et Peter avec ses soli de brute qui éclipsent le reste de la scène, quel monstre avec sa 4 cordes ! Le public ne sera pas le seul à profiter de ces interludes, en effet le chanteur Mark Tornillo prendra à chaque fois sa petite pause (de toute façon tout le monde est rivé sur les gratteux), pour boire un coup et se déshabiller, le treillis et le marcel "Harley Davidson" ne tiendront pas plus de 2-3 chansons. En même temps, le petit gars donne l'impression de se donner toujours à fond dans son chant, et attention sans être pour autant "up to the limit". Il enchaîne les classiques de la période Udo sans sourciller, par contre il ne sera pas tellement proche du public. Mis à part quelques "how are you?" entre les chansons, pas grand-chose de plus. On s'en fout, la performance est irréprochable, on sent que les gaillards ont de la bouteille, leur jeu de scène est rodé et millimétré mais parait pourtant si spontané, et l'énergie dégagée semble inépuisable.

Les presque deux heures de concert auraient défilé comme un TGV si tout s'était déroulé comme prévu. Cependant, au moment de jouer les bombes issues de l'album "Blood of the Nations" qui avait marqué le retour du groupe dans le circuit en 2010, "No Shelter" et "Pandemic", on se sentira plus dans le délire d'un RER à problèmes (un RER en somme). En plein milieu de la première, les amplis se coupent soudainement, laissant l'audience perplexe… Mais les retours de la scène crachant toujours, le groupe ne réalise pas tout de suite ce qui se passe. Très pros (ou très bornés ?), les gars d'Accept continueront à jouer comme si de rien n'était, alors que le public devenu quasi inerte fait de plus en plus de signes pour stopper la machine et que les "hou-houteurs" se font entendre. Au lieu d'applaudissements, ce seront des sifflements qu'ils récolteront. Tant pis, ils enchainent avec "Pandemic", mais enfin, sage décision, le groupe s'arrête au milieu de la chanson.
Pendant que les gratteux jouent à la grande braderie des médiators pour distraire la populace, Mark bafouille dans son micro, mais on ne comprend rien du tout, car c'était un peu comme si le concert se déroulait chez les voisins, le son était lointain et étouffé. On entend sans pouvoir écouter.
Une pause s'impose, la scène s'éteint, la salle se rallume. "Quoi c'est fini ? Comme ça ?" Les roadies s'affairent sur la scène et ses abords, quand soudain une guitare se refait clairement entendre. Il ne faudra pas plus que ces 2 notes de check pour enflammer la salle ! De nouveau sur les rails, la locomotive repart de la station précédente, "Pandemic" retentit de nouveau, cette fois-ci dans toute sa puissante splendeur. Comme revigorés, les musiciens enchaînent avec "heidi heido heida", la fameuse intro de "Fast as a Shark" reprise en chœur par toute la salle. Ils en en termineront avec trois tueries en guise de rappel : "Metal Heart", "Teutonic Terror" et "Balls to the Wall" (avec la grosse voix de Wolf sur le break "Balls to the wall… Balls to the wall…").

Un show très impressionnant, une setlist aux petits oignons, un son clair et puissant, des musicos en pleine forme, ça aurait pu être le concert parfait sans ce souci matériel.
Accept est vraiment un groupe à recommander à n'importe quel fan de heavy metal qui se respecte, les titres qui sont des tubes en puissance sur albums sont décuplés sur scène, et même si je ne peux pas faire la comparaison avec Udo au micro, j'ai quand même pris un pied monstre lors de cette soirée. A revoir sans hésitation !


Setlist de Accept :

Intro : "Heaven and Hell" (live) par Black Sabbath
1. Hellfire
2. Stalingrad
3. Restless And Wild
4. Living for Tonite
5. Breaker
6. Son Of A Bitch
7. Bucket Full Of Hate
8. Monsterman
9. Shadow Soldiers
10. Neon Nights
11. Bulletproof
12. Losers And Winners
13. Aiming High
14. Princess Of The Dawn
15. Up To The Limit
16. No Shelter
17. Pandemic (version "à fond chez les voisins")
18. Pandemic (version "haute définition")
19. Fast As A Shark
Encore :
20. Metal Heart
21. Teutonic Terror
22. Balls To The Wall

(et pour la petite anecdote dont tout le monde se fiche, après les hostilités, je me suis fait aborder par un sommien qui m'a reconnu, trahi par mon t-shirt Blind Guardian ! Sacrés allemands...)

20 Commentaires

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Elevator - 16 Avril 2012: Zaz, tu ne seras pas surpris si je te dis que j'aime Hell ...
ZazPanzer - 16 Avril 2012: C'est bizarre, je m'en serais douté aha.
LucKber - 02 Août 2013: je relis avec délectation ce live report puisque je me suis retrouvé coincer dans les bouchons avec une grosse galère pour me garer et début du concert raté. C'est dur pour nous les provinciaux d'aller taper du live sur Panam... Il n'empêche super concert, super souvenir mais quand même moins fort que l'Elysée Montmartre en 2011. Accept avait mis le feu... lol! J'ai pas pu faire le Hellfest cette année mais j'attend et je surveille le prochain concert d'Accept pour en prendre une double ration cette fois.
MightyFireLord - 03 Août 2013: Content que ça plaise :)
Je suis aussi provincial mais j'ai la chance de pouvoir crécher chez mes parents en banlieue, donc pas de soucis de parking (mais soucis de RER/Métro...).
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