le Mardi 18 Janvier 2011, Elysée Montmartre

Accept

Ah Paris, notre "belle" capitale... Dans le vacarme incessant de cette grande cité, rien ne semble présager qu'un légendaire groupe de Heavy Metal va donner un concert. Et pourtant, devant l'entrée d'une belle salle de concert, une nuée de jeunes cheveux longs et de vieux métalleux attend patiemment l'ouverture des portes.
Après une petite heure passée dans le froid et la nuit tombante, où se sont succédés le passage d'hommes complètement ivres et les distributions publicitaires, nous entrons enfin dans l'Élysée Montmartre, où nous avons là encore droit à des distributions gratuites de cartons et magazines en tous genres. Par chance, nous avons pu nous poster au premier rang, même si ça n'a pas duré toute la soirée.
La brève demi-heure suivante a vu la salle se remplir, et l'ouverture est assurée par les jeunes suédois de Steelwing, portant chacun des tenues très old-school. Déjà le son est très fort, les musiciens se donnent à fond dès les premières notes. Tous les cinq font de leur mieux pour démontrer tout le potentiel de leur jeu de scène, à l'exception du batteur qui a un peu plus de réserve que les autres. Après quelques morceaux qui en jettent, dont le tonitruant "Headhunter", Steelwing va passer la vitesse supérieure et essayer en vain de faire bouger davantage le public, malgré tous les efforts du charismatique chanteur Riley et des deux guitaristes Alex et Robby. Leur performance s'achève par l'excellent titre "Roadkill (...or Be Killed)", où Steelwing a fait chanter le refrain au public, cette fois-ci avec plus de succès. Démonstration de force efficace et solide, ce groupe est à suivre de très près, à l'instar d'Airbourne à ses débuts.
Puis viennent ensuite ceux que tout le monde attendait. Accept fait son grand retour, 14 ans après son dernier album (Predator). Les accords acoustiques de "Shades of Death" servent d'introduction au show, alors qu'à la surprise générale, la première chanson n'est autre que "Teutonic Terror". Accept enchaîne directement avec "Starlight" et "Lovechild", moment que choisissent les jeunes pour entamer des pogos qui continueront tout au long du concert. L'album Blood of the Nations n'est que peu défendu ce soir, le groupe préférant revisiter ses classiques ("Restless and Wild", "Breaker", "Metal Heart" pour n'en citer que quelques-uns). Les très attendus "Beat the Bastards" et "The Abyss" étant absents ce soir-là. En plus de "Teutonic Terror", seul le titre éponyme a été joué en milieu de spectacle. Côté scénique, Accept reste fidèle a lui-même, se regroupant souvent entre guitaristes-bassiste (ce geste sera régulièrement imité par le public), et réclamant sans cesse le soutien (déjà acquis) du public. Cependant quelques désagréments sont venus ennuyer les guitaristes, qui ont dû changer au moins une fois leur guitare en plein milieu d'une chanson, de même que le chanteur a dû lui aussi changer de micro. Malgré cela, tous ont su assurer un spectacle de grande qualité. C'est après la chanson "Burning" qu'Accept décide de souffler un peu avant le clou du spectacle. Le public scande fièrement l'air du titanesque "Balls To the Wall", jusqu'à ce que le groupe revienne achever tout le monde avec "Fast as a Shark", suivi de près par "Pandemic". Enfin vient la chanson sans laquelle personne ne serait venu, "Balls To the Wall", qui clot brillamment ce concert.
Certains diront qu'Accept n'a plus rien à donner après toutes ces années, mais qu'on ne s'y trompe pas ! Nos allemands sont toujours prêts à déchaîner les foules, à mettre le feu dans les salles et à nous faire transpirer jusqu'à l'explosion !