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Biographie : Sahar

Les « early years » (1997-1998)

Le groupe naît spirituellement vers 1997-1998. Deux guitaristes-chanteurs, officiant jusque-là dans un groupe sans avenir de punk/métal (s'aventurant parfois vers la pop merdique et les chansons à boire quand l'humeur ou l'ivresse les y poussait) décident de fonder un projet autrement plus sérieux et tangible. Ce sont les futurs Korkoth et Ravenaz. Ayant découvert la scène extrême aussi bien black, death que grindcore & s'y retrouvant des affinités particulières, nos deux camarades fondent un nouveau groupe ou plutôt reprennent à zéro les bases du précédent en fonction de leurs nouvelles aspirations. A l'origine, Korkoth représente plutôt la face death/grind du groupe & Ravenaz plutôt la face black puis plus tard heavy/trash. Mais leur champ d'expression s'élargira très vite.
Korkoth suggère le nom du groupe et passe au bout d'un certain temps derrière les fûts pour pallier à l'absence d'un batteur potentiel. Ravenaz travaille ses cris & compose des ébauches de morceaux qui serviront plus tard (c'est à cette époque que les bases de « Jackals » ou de « The King's Dying » sont élaborées). Mais le groupe n'a pas encore de réelle identité & le niveau de jeu est pour ainsi dire très limité, ce qui les empêche de s'exprimer pleinement. De même, les ébauches de textes de Ravenaz ne sont pas encore personnels comme ils le deviendront plus tard.


Les premiers pas (1998-1999)

A l'été 1998, les 2 membres fondateurs rencontrent à un concert extrême local Rygnok, qui intégrera par la suite la plupart des groupes extrêmes du coin même si à chaque fois cela ne durera pas. D'ailleurs, pour preuve, celui-ci ne deviendra l'année suivante que pour très peu de temps claviériste de SAHAR, de février à avril environ. Le fait est que le groupe décidera finalement de ne pas s'engouffrer dans la brêche grandissante des groupes à clavier, préférant conserver un certain côté « brut » dans leur son. Ravenaz, de plus, renchérira par le fait que le côté trop « j'm'en foutiste » du claviériste, entre autres choses, l'aurait empêché sur la longueur de s'investir sérieusement et efficacement dans SAHAR, lui qui faisait alors déjà partie d'un autre groupe de black local, NECRONOMICON. Rygnok restera malgré tout toujours dans le sillage du groupe en tant que fidèle frère d'armes spirituel -& grand compagnon de beuverie, faut-il le préciser ...
Par l'intermédiaire d'un ami musicien, Ravenaz rencontre Warlock, guitariste alors très branché par IRON MAIDEN et SEPULTURA, qui rejoindra SAHAR en février 1999 et s'y impliquera très vite jusqu'à donner une autre couleur, plus heavy et mélodique, au groupe, ce qui contribuera à la variété de leur son. Il se spécialise très vite dans les rythmiques puissantes et les solos (qui deviendront au fil du temps assez bizarres). C'est lui qui va aider SAHAR à passer à un niveau technique plus élevé. Et le groupe en a bien besoin car l'ensemble est pour le moment encore assez brouillon & anarchique, même si le groupe commence à se constituer physiquement.


La maturité (1999-2002)

Cette même année 1999, le même ami musicien qui lui avait présenté Warlock conseille à Ravenaz de faire appel à celui qui se fera appeler plus tard Azazel, un de leurs amis communs, pour combler l'absence de bassiste en vue de prochains concerts. Azazel rejoint donc le groupe en avril/mai 1999 mais, étant à l'origine juste guitariste, il se contentera dans un premier temps de dépanner SAHAR en jouant des parties de basse sur guitare électrique, avant de mettre enfin la main sur une basse afin de devenir le bassiste officiel du groupe.
SAHAR passe alors à la vitesse supérieure. Ravenaz s'est mis à écrire plus que jamais et très vite compose les ébauches de nombreux morceaux sur lesquels le groupe va se pencher. Le résultat, c'est déjà deux concerts, les tout premiers, plutôt mauvais, en juin 1999. Et c'est surtout la première démo autoproduite du groupe, « Stay And Have A Rest » (« Restez et trouvez le repos »), enregistré, hélas sans Azazel qui était indisponible et donc sans basse pendant l'été en quelques jours, et qui restera malgré son son déplorable, chaotique et relativement puissant mais brouillon, en raison des conditions minables dans lesquelles elle a été enregistrée, une référence pour le groupe qui continue à en jouer la plupart des titres.
Mais cette démo a été enregistrée dans l'urgence. SAHAR se met maintenant à répéter plus régulièrement afin de peaufiner le style qu'ils viennent juste d'élaborer et qui commence à se définir.
Lorsqu'ils sentent que leur niveau de jeu s'est amélioré, ils réenregistrent en 2000 leur première démo de 1999 en les interprétant tels qu'ils sonnent à présent. Les progrès de Korkoth à la batterie sont impressionnants et annonciateurs de bonnes choses. Certaines structures de morceaux sont révisées. Hélas, le son de cette démo se révèle pire encore que celui de la première mais d'une autre manière, trop lisse & propre et pas assez puissant. De ce fait, après déjà 2 enregistrements, le groupe n'a toujours aucune démo susceptible d'attirer les labels ou même d'être distribuée à une grande échelle. Le groupe reprend alors les répétitions et travaille sur de tout nouveaux titres. Ils dénichent un vrai local de répétitions, eux qui jusque-là squattaient différents locaux d'autres groupes quand ce n'était pas le garage de l'un des membres. SAHAR atterrit donc au studio d'enregistrement ECLIPSE/AMANDIS Prod. à TROYES (10) où en août 2001 après de nombreuses séances de répétitions et quelques concerts ils ont l'opportunité de réaliser gratuitement leur premier enregistrement studio 2 titres, 2 nouveaux titres de surcroît ! Le son est le meilleur qu'ils aient jamais eu même s'il est à déplorer que dans aucun studio du coin, aux dires de nombreux groupes locaux, on ne puisse donner toute l'ampleur nécessaire à un son de guitare ou de batterie métal. Toutefois, le groupe commence à espérer des lendemains qui chantent …
Hélas, SAHAR va se retrouver alors dans une période de stagnation. Alors que de tous côtés, depuis quelques temps le groupe se voit proposer de nombreux projets de promotions, distributions, concerts, …, aucune promesse ne va réellement se concrétiser, le groupe ayant trop compté sur des personnes extérieures. Warlock va connaître en plus de tout cela de nombreux bouleversements qui vont le pousser à un dégoût de la vie et au suicide le 18 février 2002. C'est un énorme coup dur pour le groupe tout entier et un jour noir de leur existence.


La nouvelle donne (2002)

La mort de Warlock met un frein à la recherche constante d'évolution de la part du groupe, alors que celui-ci était sur le point d'expérimenter d'autres horizons et d'intégrer de nouveaux éléments (…extrêmes, bien entendu). Ravenaz envisage de continuer à une seule guitare, de partir vers un côté plus dépouillé. Mais Korkoth apprend qu'un musicien que les 2 membres fondateurs admirent particulièrement serait intéressé pour remplacer Warlock. Il s'agit de Sam, guitariste-vocaliste du groupe de death local VISCERAL DISSECTION. Ravenaz réfléchit beaucoup avant de conclure que c'est peut-être une bonne alternative pour SAHAR, le groupe ayant besoin d'un musicien ayant un certain niveau afin de pouvoir reprendre toutes les parties de guitare de leur ancien guitariste, notamment les solos. De même, l'expérience de Sam au sein d'un groupe, de death de surcroît, ce qui va pouvoir élargir leur champ d'influences, ainsi que les relations au sein de l'underground qu'il entretient grâce à VISCERAL... ne peuvent qu'être bénéfiques au groupe. Après une série de répètes avec le nouveau guitariste, le résultat s'avère au-delà de leurs espérances. Sam apporte plus de profondeur & de lourdeur à leur son et son expérience en tant que musicien est évidente. De plus, il fait alors preuve du même optimisme et de la même motivation que son illustre prédécesseur lorsque tout allait encore bien.

Lucides et désormais conscients qu'il vaut mieux tout reprendre à zéro, à partir du moment que le groupe ne repose plus sur des liens relationnels ancestraux, Korkoth & Ravenaz décident de se séparer d'Azazel qui montrait un manque apparent de motivation et d'implication, malgré une personnalité hors pair, pour intégrer Vincent, bassiste d'un autre groupe de black local qui bat alors de l'aile, BAALBERITH.


La nouvelle donne (bis) (2002-2004)

Après quelques répètes se profile à l'horizon de nouveaux problèmes. Le nouveau bassiste, malgré un niveau technique supérieur à son prédécesseur, ne s'implique pas à fond, se révèlant apparemment fort peu motivé et encore moins disponible. Le groupe décide alors de faire appel à un proche ami, bassiste « novice » mais très bien intégré au cercle « saharien », qui s'investira de plus en plus jusqu'à écrire des textes et progressera de plus en plus techniquement. Il s'agit de «Lord KrØhlig ».

Dans le même temps, Ravenaz délaisse un peu le chant en répète, assurant qu'il peine à donner autant de puissance en même temps dans ses vocaux & dans son jeu de guitare. Il envisage la nouvelle dimension visuelle et le regain de puissance « live » que pourrait apporter un vocaliste à part entière au groupe. C'est ainsi que le groupe recherche un nouveau vocaliste et reçoit l'étonnante candidature d'un fan et proche de la première heure dont personne ne soupçonnait les aptitudes vocales. Il s'agit d'« Avrüs ». Toutefois, les deux nouvelles recrues sont un peu moins expérimentées que les anciens membres et doivent travailler énormément pour se mettre au niveau du groupe. C'est pourquoi Ravenaz envisage de continuer à assurer certains vocaux & certaines parties de basse sur un éventuel futur enregistrement.

Les mois passent et Sam commence à se pointer de moins en moins aux répètes et semble privilégier, comme le craignait Ravenaz, son premier groupe VISCERAL DISSECTION. De même, les rapports entre lui et les autres membres -bien que non hostiles- se révèlent assez « décalés », le gratteux semblant plus porté sur la « déconne » au sens propre & le « j'm'en-foutisme » que sur le cynisme et l'ironie décalée mais autrement plus sérieuse & engagée du groupe, et plus enclin à balancer de temps à autres quelques riffs d'IMMORTAL ou autres groupes de black qu'à comprendre pleinement la dimension musicale de SAHAR qui est loin d'être un groupe de reprises… Toutefois, le groupe, conscient de son apport, décide de lui laisser ses chances, même si Ravenaz a quelquefois du mal à cacher son exaspération vis-à-vis du comportement de son homologue gratteux. Pourtant, c'est Sam lui-même, courant 2003, qui annonce au groupe qu'il abandonne, ayant du mal -on s'en serait douté- à s'impliquer dans plusieurs groupes à la fois et surtout à travailler les compos à la méthode « saharienne » ( qui demande un travail personnel et une implication individuelle approfondie, l'essentiel se faisant chacun de son côté, chez soi avec des cassettes ; et non comme d'autres groupes qui bossent uniquement des morceaux ensembles en répètes ). Sam ne déclara rien à propos de l'atmosphère dans le groupe mais il semble que celle-ci a dû tout de même influencé sa décision, les rapports au sein de son autre groupe VISCERAL DISSECTION étant autrement plus « cools »… De même, il est fort probable qu'il en ait eu marre de la période de stagnation du groupe, au bout d'un an passé en son sein, qu'il ait eu du mal à le prendre au sérieux, et refusé de lui laisser plus de temps pour reprendre son envol.

Bref, la perte est plutôt lourde d'un point de vue technique, notamment pour les solos, et pour l'envergure musicale du groupe où les deux guitares sont prépondérantes. Toutefois, Ravenaz souhaite ne pas rechercher de nouveau guitariste, déclarant que l'état d'esprit au sein du groupe est désormais parfait, ce qui est le plus important à ses yeux. De ce fait, il décide de donner plus d'importance à la basse de KrØhlig, qu'il aide à travailler, et à une dimension musicale où basse et guitare se complètent, même si en enregistrement il faudra continuer à privilégier le jeu à 2 guitares.

Dans le même temps, les membres du groupe se retrouvent contre leur gré dispersés géographiquement en raisons de contraintes extérieures (travail, études, stages…) et le rythme des répètes se ralentit avant de définitivement stagner, du fait également de contraintes financières. Le groupe décide donc de faire un break pour peaufiner les compos et permettre à KrØhlig et Avrüs de se mettre à niveau des autres pour préparer une prochaine démo.

En août 2003, SAHAR se voit enfin proposer l'opportunité d'enregistrer ce qui pourrait alors devenir le successeur de « Stay And Have A Rest » par Florent L., le musicien reconverti aussi maintenant dans l'enregistrement qui avait encouragé Ravenaz à recruter Warlock & Azazel en 1999. Le groupe se retrouve donc dans des conditions d'enregistrement similaires à celui du « Stay… » (avec en plus la chaleur accablante de l'été 2003) mais avec du meilleur matériel et un homme d'expérience qui saura comprendre les « caractéristiques » du groupe. Toutefois, le groupe ne peut disposer que de 2 jours (d'ailleurs, toutes les démos officielles ont été enregistrées en 2 jours!) et ne peut enregistrer autant de titres que prévus, préférant se concentrer sur 4 titres (plus une intro), du fait également que ces titres sont beaucoup plus travaillés, plus « denses » que ceux de 1999. Cette démo, qui devait à l'origine s'appeler « Shadows of Death », s'appellera finalement « Satanic And Hellish Aeons Rising » (« l'avènement des éternités sataniques et infernales »).

La solidification "illusoire" (2004-2005)

Malgré la cohésion du groupe, le manque d'un second guitariste se fait sentir, notamment pendant les répétitions, ou lors de l'évocation d'éventuels concerts. Les membres de SAHAR se mettent donc plus ou moins en recherche du "second" qui pourrait faire l'affaire. Entre plusieurs éventualités, c'est Baptiste ( I Still Believe, Darc Mutcer) qui se proposera, mais se désistera par la suite, étant trop pris par ses autres formations (ça rappel quelqu'un). Mais finallement, c'est Azazel, ex-bassiste de SAHAR qui fait entendre parler de lui à nouveau. Il se joindra au groupe, armé de sa guitare, lors d'une répétition en avril 2004, et en ré-intègrera, officiellement, les rangs. Le groupe devient donc un quintet soudé et uni par la même mentalité et le même investissement.

Sauf que fin juin 2005, moins de deux semaines avant le futur enregistrement, Azazel décide de rompre le lien avec le groupe pour des raisons qui lui sont propres - mettant en avant son manque d'implication évident et une vision du Black divergente de celle de SAHAR, plus tournée vers une musique "dépouillée" (dixit l'ex-membre).


Source : http://perso.orange.fr/saharhorde/francais/frameset.htm