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Biographie : Overkill (USA)

Overkill est un groupe de Thrash metal fondé à New York au début des années 1980. Bien qu'il soit toujours resté dans l'ombre de Metallica ou Slayer, il jouit d'une excellente réputation scénique acquise au prix de tournées quasi-permanentes tout au long de sa carrière. Mené par le chanteur Bobby "Blitz" Ellsworth et le bassiste Carlos "D.D." Verni, le groupe est d'une stabilité et d'une longévité proverbiale et livre à un rythme métronomique des albums d'une qualité irréprochable depuis le milieu des années 1980.

Overkill s'est formé en 1979, autour de D.D. Verni à la basse et Bobby « Blitz » Ellsworth au chant, avec Dan Spitz à la guitare et Rat Skates à la batterie. C'est alors une bande de joyeux drilles jouant du punk hardcore sous le nom de Lubricunts. Le nom d'OVERKILL fut adopté lorsqu'il opta pour jouer du métal, sans doute pour obtenir une image plus sérieuse du groupe. Les textes sont axés sur le diable et la sorcellerie, et le groupe s'emploie à donner une image de puissance et de méchanceté, mais il conserve néanmoins des petits cotés humoristiques caractéristiques.

Il se dit que les métalleux qui n'aiment pas Overkill invoquent la voix caractéristique de Blitz, munie d'un accent de Brooklyn, fort prononcé.

Overkill à suivi la même formule que d'autres groupes de la S.F. Bay Area comme Metallica, SLAYER, Exodus ou ANTHRAX, jouer le plus fort et le plus rapidement possible et en mettre plein la vue. Dan Spitz à d'ailleurs été recruté au sein d'Anthrax qu'il rejoindra par la suite. Il sera alors remplacé par Bobby Gustafson.

En 1981, Overkill enregistre un « maxi tour » chez Metal Blade Records qui est devenu introuvable. Mais tous les titres présents sur cet EP ont étés réenregistrés depuis. Ils produisent plusieurs démos et finissent par apparaître sur la compilation New York Metal 84. Doucement, le groupe se forge une solide réputation, surtout grâce à leurs prestations scéniques impressionnantes.

En 1983, Overkill signe chez Mega Force records qui vient juste de naître. Et en 1985 la première galette voit le jour et s'intitule « Feel The Fire » La prod n'est pas géniale, mais le son est acceptable (pour l'époque) et le groupe dégage une énergie gigantesque, servi par des compositions non moins géantissimes (Rotten to the Core, Hammerhead, Feel The Fire, Overkill...). Il faut souligner qu'elles ont étés largement rodées, tant en démo que sur scène.

Leurs apparitions scéniques lors de cette première tournée emportent un vif succès. Mega Force Records devient en 85 une branche d'Atlantic Records, procurant au groupe plus de facilités pour l'enregistrement de leur prochain album, « Taking Over » en 1987. Cet album est un véritable classique du genre. Un son incroyable sert des rythmiques très brutales, accompagnées de paroles diaboliques. Cet album contient des morceaux d'anthologie comme Fatal If Swallowed et son rythme très accrocheur, le très puissant Powersurge, le morceau speed Electro -Violence et son extra ordinaire passage semi-acoustique plutôt cool en plein milieu d'un riff des plus furieux et Overkill II, reprenant le thème du premier album en commençant par une intro lente dans une atmosphère des plus inquiétante.

Durant la tournée de promo. Le groupe enregistre 4 morceaux live au 115°F Phantasy Theatre à Cleveland, Ohio, le 3 Juin 87. Ils seront pressés sur un mini LP, comprenant une nouvelle composition critiquant l'industrie du disque (version studio), j'ai cité FUCK YOU. Sur la pochette on peut y voir un doigt qui dit des gros mots. Évidemment, l'album est censuré et devient F***K YOU, et l'illustration se retrouve à l'intérieur de la pochette.

Depuis, l'album est ressorti en CD, complété d'autres morceaux live et studio. Il est ré-intitulé Fuck You And Then Some, et n'est pas du tout censuré, mais il est hébergé par un label mineur.

A la fin de la tournée Rat Skates quitte le groupe, ne supportant pas la vie en tournée. "Sid"» Falck s'empare donc des baguettes et participe aux compositions du groupe, contrairement à son prédécesseur. L'amélioration se ressent très nettement sur l'album suivant, « Under The Influence » datant de 88.

Pourtant, même si cela reste un bon album, il ne dégage pas autant de furie et d'agressivité que ses prédécesseurs.

OverKill revient très fort en 1989 avec l'excellent « The Years Of Decay ». L'ensemble est travaillé de façon impeccable, et la plupart des compos sont d'une efficacité égale aux premiers albums, en particulier Time To Kill, le génial Elimination, I Hate, la ballade grandiose à l'ambiance inquiétante The Years Of Decay, et E.vil N.ever D.ies, marquant la fin de la saga des OverKill I à III.

Cela marque aussi la fin des paroles sataniques pour le groupe qui préférera avec la maturité s'intéresser à d'autres sujets.

C'est ensuite au tour de Bobby Gustafson de quitter OverKill, pour des différends avec le reste du groupe. Il rejoint alors d'autres groupes tel I4NI, The Cycle Sluts From Hell et Grip Inc.et Skrew.

Quitte à recrutter, OverKill décide de passer à la vitesse superieure en employant deux guitaristes, ce qui n'était d'ailleurs pas possible auparavant, de part le caractère de Gustafson, qui a toujours refuser de partager sa place.

Les nouveaux gratteux sont Merritt Gant (Faith Or Fear), et Rob Cannavino (ancien roadie d'Overkill et préparateur des guitares d'Overkill ainsi que d'Armored Saint).

La nouvelle équipe enregistre en 1991 Horrorscope.
Horrorscope est tout de suite perçu comme le meilleur album d'OverKill et reste, aujourd'hui un des meilleurs. Il s'agit d'un thrash lourd ou léger suivant les compos, puissant ultra-rapide, bref, il est inoubliable et devrait être remboursé par la sécu. Comme dans le cochon, tout est bon, et je ne peut citer de titre, sous peine de devoir lister tous les titres de l'album. Comme à l'accoutumé, on y retrouve des passages originaux comme la petite mélodie au piano qui se dissolue progressivement dans un riff basic et une presque-ballade à l'ambiance très travaillée et qui me file le blues. C'est le dernier titre de l'album, et quand les dernières notes retentissent, j'ai tellement les boules que ça se termine que je suis poussé à relancer tout l'album.

Une fois encore, un changement de musicien s'opère, cette fois-ci à cause d'un accident de car durant la tournée. Le très excellent Sid Falck est blessé et n'a d'autre choix que de quitter OverKill. Il est remplacé par Tim Mallare, ex batteur de M.O.D, le groupe de Billy Milano.

Le groupe entre en studio en 1993 pour y enregistrer « I Hear Black », album distribué directement par Atlantic Records, sans passer par Megaforce, bien que le groupe fasse toujours partie de ce label.

Cet album déçoit bon nombre de fans. La production qui n'est pas excellente cause une perte de puissance et l'album est moins percutant que les précédents. Venant juste après Horrorscope, cela avait de quoi en perturber plus d'un. Il semble qu'avec cet album, OverKill a tenté de diversifier son horizon musical, les compositions semblent plus axées sur l'ambiance étrange et inquiétante qu'on peut retrouver dans les semi-ballades que sur la brutalité et la rapidité. Ceux qui, comme moi, frissonnent en écoutant ces « ballades » apprécieront néanmoins I Hear Black.

Rapidement, OverKill retourne en studio pour produire « W.F.O » (Wide Fucking Open) en 1994. Pour la première fois, le groupe produit entièrement l'album. Celui-ci est dans la même lignée que Horrorscope. Les compositions sont toujours aussi efficaces et regorgent de violence et de brutalité. De plus, Le son est bien meilleur, surtout au niveau de la basse qui rend le tout encore plus percutant. Il est clair qu'OverKill n'est pas prêt de disparaître comme ils l'avaient promis dans le titre OverKill. A noter le titre Fast Junkie très fast et très fun, Under One, très carré, Supersonic Hate, Bastard Nation, Gasoline Dream pour les rythmes recherchés et entrainants et R.I.P, l'instrumental en mémoire de Criss Oliva, guitariste de SAVATAGE. Heaven & Hell est présent sur cet LP (titre n°98, les titres 12 à 97 étant vident soit environ 15 mn d'attente)

Une fois de plus la tournée remporte un vif succès. Mais Megaforce Records divorce d'Atlantic, laissant OverKill en tournée, sans contrat.

Le groupe signe rapidement avec CMC International (CONCRETE).

Pour Immortaliser une décenie d'OverKill, le groupe sort le double live WRECKING YOUR NECK (1995), qui aurait aussi bien put se nommer Fuck You 2, car ces deux galettes ont également été enregistrées à Cleveland. Le son est excellent, surtout pour un live, et contient tous les titres phares du groupe. C'est sans conteste le meilleur album live de tout l'univers metal, avec DECADE OF AGGRESSION de SLAYER.

Merritt quitte OverKill, ne souhaitant cesser ses activités musicales depuis son marriage. Cannavino met également les bouts ; il serait actuellement pilote moto professionnel.

OverKill recrute Sebastian Marino (ex guitariste d'Anvil) et Joe Comeau (ex chanteur-guitariste de Liege Lord) comme guitaristes.

Toujours auto-produit, le groupe réalise « The Killing Kind » qui sort en 1996. De plus en plus excellent. Jusqu'où iront-ils ? Le son est plus efficace que jamais et ça dépote. Les compositions semblent de prime abord, moins percutantes que les albums précédents. Mais après quelques écoutes, il est clair qu'il s'agit bien là du plus efficace de tous les enregistrements. À noter toujours de petites innovations telle que les discrets « bruitages technologiques » de The Battle » .

Traduit et revue de "A limited History Of Over Kill" by David Dylan


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Overkill