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Biographie : Iron Maiden (UK-1)

L'histoire d'Iron Maiden débute au milieu des années 1970, en pleine vague punk, dans les quartiers pourris de l'East End londonien. Steve Harris, bassiste de son état, et ancien apprenti footballeur au West Ham United, qu'il a quitté parce que la dure vie imposée aux futurs footballeurs ne correspondait pas à ses aspirations, multiplie les expériences avec GYPSY'S KISS puis SMILER. Seulement, aucun des gars qu'il ne rencontre n'est de son niveau et ne peut jouer les compositions qu'il apporte. Il décide alors de monter son propre groupe...

C'est là que commence l'histoire d'Iron Maiden, la "Vierge de Fer", un nom inspiré à la fois par le film "L'homme au masque de fer" et par une ancienne machine de torture anglaise. Steve multiplie les contacts et cherche avant tout à former un groupe qui se propulsera vers les sommets du rock... Entre 1976 et l'enregistrement de la première démo du groupe, "The Soundhouse Tapes", en décembre 1978, plus d'une quinzaine de gars passent dans Iron Maiden. Il n'existe aucun line up stable, Steve Harris cherchant avant tout à former un groupe dont les membres aient un vrai feeling et soient capables, ensemble, de donner quelque chose d'accrocheur. Les individualités capricieuses et les fortes têtes sont bannies. Steve dirige de main de maître son projet : c'est Iron Maiden ou rien. Ceux qui ne sont pas contents quittent le navire ; on les remplace. Finalement, après avoir maintes et maintes fois cherché, le groupe, qui écume les pubs de l'est londonien, tels de Rainbow Bar ou le Ruskin' Arms, se stabilise quelques mois sous un line up qui va réussir à enregistrer un premier album.

L'histoire est relativement capricieuse : si Steve Harris, le guitariste Dave Murray et le batteur Clive Burr sont des gars extrêmement cools, que l'on pourrait, pour reprendre les termes du chanteur de l'époque, Paul Di'anno, "présenter à sa grand-mère sans qu'elle n'ait peur", ce n'est pas le cas des deux autres membres du groupe. D'abord le second guitariste, Dennis Straton, âgé d'une trentaine d'années, soit dix ans de plus que les autres membres. Ce n'est pas qu'il soit turbulent, mais il est plutôt axé rock/pop et a pris le navire en route, sans conviction sur le style. D'ailleurs, l'habillement metal, avec perfecto et jeans, c'est pour lui "la panoplie du parfait connard" ! On sait déjà qu'il ne restera pas longtemps... Quant à Paul Di'anno, il se retrouve tout simplement là grâce à sa voix, mais avec son esprit punk, il s'avère être très difficile à gérer. Aujourd'hui, il le reconnaît, disant qu'à l'époque, s'il avait été à la place des autres, "il aurait engagé un tueur à gage pour s'éliminer". Effectivement, il ne pensait qu'à boire, multiplier les expériences sexuelles post-concerts et porter des armes prohibées. Et c'est là qu'il a failli tout briser : le soir où EMI Records avait dépêché un observateur pour Iron Maiden dans un pub londonien, Paul Di'anno s'est fait arrêter par la police en possession d'un couteau. Il n'a pas pu arriver à l'heure au concert, et c'est Steve qui s'est mis à chanter, alors qu'il n'est pas spécialement brillant dans ce registre. Paul a réussi à rejoindre la scène pour les dernières chansons. Malgré ce fiasco mémorable, les envoyés d'EMI Records ont tellement été emballés qu'ils ont signé le groupe... qui est d'ailleurs toujours chez eux 25 ans après ! Une belle histoire de fidélité, tout autant que celle qui lie le groupe depuis ses débuts au manager Rod Smallwood.

Ce sont donc les guitaristes Dave Murray et Dennis Straton, le batteur Clive Burr et le chanteur Paul Di'anno qui accompagnent le bassiste Steve Harris dans le début de l'aventure Iron Maiden en enregistrant, en 1980, un premier album éponyme, composé de 8 titres, dont 7 sont l'oeuvre de Steve. La pochette figure une créature humanoïde qui se nomme Eddie, et qui va devenir la mascotte du groupe. L'enregistrement de cet opus ne pose aucun problème, puisqu'il reprend des titres joués par le groupe depuis ses débuts. Ce n'est qu'une formalité mémorable.

Le second opus, l'année suivante (1981), s'appelle "Killers", et ne donne pas plus de problèmes, les titres étant déjà tous anciens. Il est encore l'oeuvre de Steve Harris, avec une toute petite collaboration de Paul Di'anno. Les fans lui reprocheront d'être bien moins bon que le premier, mais avec le temps, la critique s'avèrera injustifiée. Ce qui marque cet album, outre le son légèrement "faux live", c'est l'arrivée d'Adrian Smith à la place de Dennis Straton. Adrian Smith est un excellent guitariste, ami d'enfance de Dave Murray, qui avait autrefois refusé la proposition de venir jouer avec lui dans Iron Maiden. Cette fois-ci, il ne se laisse pas tenter deux fois...

Les ennuis arrivent avec le troisième album, en 1982. Le torchon a fait plus que brûler entre Steve et Paul Di'anno. Ce dernier ne cesse de multiplier les frasques, nuisant à l'image du groupe, alors que Steve cherche avant tout à ce qu'aucune individualité ne casse son projet. Paul Di'anno est remercié après la tournée qui suit "Killers". C'est Bruce Dickinson, alors surnommé "Bruce Bruce", qui va le remplacer. Cela va faire un choc aux fans, car sa voix est totalement différente. Bruce Dickinson avait été rencontré par Iron Maiden alors qu'il chantait dans SAMSON, un autre groupe de heavy britannique. Avec le temps, il deviendra LE chanteur d'Iron Maiden, n'est déplaise à Paul Di'anno qui, 20 ans après, se considère encore comme le seul vrai chanteur d'Iron Maiden ! Pour en revenir à l'album, le problème est que, pour la première fois, le groupe se retrouve en studio sans un titre en poche, et doit composer en l'espace de quelques semaines. Le résultat est époustouflant et donne "The Number Of The Beast", qui comporte quelques titres phares, dont "The Number Of The Beast", "Run To The Hills" et "Hallowed Be Thy Name". L'album propulse Iron Maiden vers les sommets du heavy metal.

L'année suivante, en 1983, le groupe continue à enchaîner avec "Piece Of Mind". Le line up a encore changé entre temps : Clive Burr, malade, a quitté le groupe. Déjà, sur quelques dates de la tournée précédente, c'est le batteur de TRUST, Nicko McBrain, qui l'avait remplacé. Nicko, de son vrai nom Michael Henry McBrain (il s'appelle Nicko en souvenir de son ours en peluche Nicholas), sera confirmé au poste de batteur après le départ de Clive Burr. Le groupe vient de faire l'acquisition du clown de service ! Excellent batteur et homme jovial avant tout, Nicko donnera toujours le maximum pour Iron Maiden. L'album n'est pas spécialement novateur, ni très accrocheur, à l'exception du titre "The Trooper", mais le groupe poursuit son bonhomme de chemin et entame là une période de stabilité totale jusqu'en 1990.

C'est maintenant que le groupe monte vraiment en puissance et connaît l'apogée de son succès. En 1984 sort "Powerslave" et sa pochette à l'égyptienne, avec le célèbre et épique "Rime of the ancient mariner", qui dure plus de 13 minutes et inaugure les grands morceaux épiques qui feront le succès d'Iron Maiden. La tournée qui suit est tout simplement gigantesque : le groupe enchaîne, pendant un an et demi, plus de 300 dates, essentiellement à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, mais aussi en Amérique Latine, en Australie et au Japon. Il en reste un magnifique live intitulé "Live After Death", enregistré en 1985 au Long Beach Arena, dans la banlieue de Los Angeles.

À peine remis de sa tournée, le combo se tourne vers un autre opus, dans un style très particulier. L'idée est d'utiliser des guitares et une basse synthétisées, donnant un son futuriste. Aujourd'hui, aucun titre ne ressort vraiment de cet album concept intitulé "Somewhere In Time", mais il a le mérite de ne comporter aucun déchet. Le "Somewhere on Tour" ponctue ce sixième opus. À partir de là, le succès étant assuré, Iron Maiden ralentit quelques peu son rythme, afin de faire plus de concerts et de participer à des actions diverses. Ce sera notamment le premier groupe de metal à aller jouer de l'autre côté du rideau de fer, à Varsovie (Pologne) et à Moscou (URSS). Plus tard, ils n'hésiteront pas non plus à faire le spectacle à Sarajevo, en 1992, alors que la guerre civile yougoslave est à peine maîtrisée, puis à Jérusalem, dans un Israël en proie à la violence, où ils tourneront même un de leurs clips dans les années 1990.

Le septième album, "Seventh Son Of A Seventh Son" est un album concept basé sur la légende du même nom, qui dit que le septième fils d'un septième fils a des pouvoirs surnaturels et peut voir le futur. Le groupe atteint, selon les termes de Steve Harris, "l'apogée de ses capacités d'écriture et de composition". D'une manière générale, les vrais fans de metal n'apprécient pas trop cet album, peut-être à cause des synthétiseurs, grande nouveauté chez Iron Maiden, alors que ceux qui ne connaissent pas le metal en sont proprement ébahis. Nombreux sont les titres restés parmi les standards du groupe, à l'image de "The Clairvoyant" ou "The Evil That Men Do". D'ailleurs, c'est avec cet opus qu'Iron Maiden se retrouvera en tête d'affiche au festival "Monsters of Rock" de Donington, en Angleterre. Mais la tournée qui suit l'album est éprouvante et commence à lézarder le bel édifice qui tenait depuis 1983.

Tous les membres du groupe commencent à vouloir souffler un peu après près de dix ans à courir les fans sur les routes du monde. Bruce Dickinson propose alors d'enregistrer un album acoustique. Adrian Smith est convaincu par l'idée, mais pas Steve Harris, qui veut continuer à aller vite, car les deux albums précédents, malgré tout, n'ont pas été des succès colossaux. Il serait d'accord sur l'idée d'un album double : un CD metal et un CD acoustique. Les deux autres membres ne sont pas d'accord. Insatisfait par la direction musicale que prend Iron Maiden, Adrian Smith décide de quitter le navire pour aller sous d'autres cieux. Bruce Dickinson continue l'aventure. C'est Janick Gers, à l'époque considéré comme un piètre guitariste, ce qui est proprement injustifié quand on voit ses compositions et le spectacle qu'il propose en live, qui prend la place laissée vacante. Le groupe le connaît déjà, car il a collaboré aux projets solos de Bruce Dickinson.

Les cinq hommes vont réaliser "No Prayer For The Dying" en 1990, qui se veut un retour aux sources, mais que beaucoup de fans trouvent insipide. Ce n'est pas pour autant un mauvais album, car Iron Maiden, comme le dit justement Steve Harris, "n'a jamais fait quelque chose de vraiment mauvais". Seulement, après deux albums moyens, on attendait mieux qu'un troisième album moyen... Il n'en faut pas moins pour que les tensions s'amplifient entre Steve et Bruce, dont les personnalités sont souvent en face à face. Seulement, les deux hommes y trouvent leur compte : Bruce Dickinson est célèbre grâce à Iron Maiden et Iron Maiden est porté par la voix et le charisme de Bruce Dickinson. Les quelques tensions qui naissent parfois passent toujours rapidement, sauf cette fois-ci...

En 1992, c'est au tour de "Fear Of The Dark" de voir le jour. C'est un album plus noir que les précédents, que beaucoup de fans, mis à part les titres "Fear Of The Dark" et "Afraid to shoot strangers", n'apprécient pas. Il faut dire aussi qu'il y a beaucoup de titres très courts, ce qui ne correspond pas aux précédents albums... La tournée qui suit voit encore Iron Maiden en tête d'affiche des "Monsters of Rock", ce qui donne le "Live at Donington" (1993). Mais Bruce Dickinson n'est plus vraiment dans Iron Maiden. Il a la tête ailleurs... Et soudain le couperet tombe en pleine tournée : il annonce qu'il quitte le groupe. Les fans sont abasourdis. La tournée se finit en tournée d'adieu, dont il restera deux lives : "A Real Dead One" avec les vieux titres d'avant 1985, et "A Real Live One" avec les titres post 1985, tous deux sortis dans les bacs en 1993.

Une fois la tournée finie, Iron Maiden se met en quête d'un nouveau chanteur. Bizarrement, le groupe choisit de passer des annonces dans plusieurs journaux, demandant à ceux qui le veulent d'envoyer des cassettes montrant leur talent. Après avoir écouté plusieurs centaines de candidats, les quatre membres du groupe planchent sur une trentaine de cassettes pour convier finalement 3 candidats chez Steve Harris, pour un essai live dans son studio, avec pour seul conseil d'interpréter au mieux les titres qui leur sont proposés. Finalement, après quatre mois de recherches, c'est Blaze Bayley, de son vrai nom Bayler Cook, alors chanteur de WOLFSBANE, qui est annoncé comme chanteur. Il réalise un rêve de môme en devenant chanteur de son groupe préféré, mais sa tâche sera trop dure...

Le groupe plonge à nouveau dans les joies de la composition, donnant, en 1995, "The X factor", un album très sombre et très spécial. En fait, il s'avère surtout spécial parce que l'on n'est pas habitué à la voix plus grave de Blaze Bayley. Il s'ajoute aussi le fait que, pour la première fois, Eddie n'est pas dessiné sur la pochette : il s'agit d'une marionnette en latex ! Et, en dehors de la musique, cela ne plaît pas du tout. La sortie de l'album a été retardée à cause d'un accident de moto survenu à Blaze Bayley. La tournée qui suit n'obtient pas un succès phénoménal, malgré quelques bons titres comme l'épique "Sign of the cross", Blaze Bayley ne s'avérant pas capable de se poser en frontman d'Iron Maiden comme avait su le faire Bruce Dickinson par le passé. Il est plutôt statique sur scène, et c'est là que le bât blesse...

L'année suivante sort, dans un joli package, un double best of intitulé "Best Of The Beast", pour lequel est spécialement enregistré le titre "Virus". Le groupe projette alors de faire créer un jeu vidéo dont le héros serait leur mascotte Eddie, mais le projet va lui aussi s'enliser, l'entreprise qu'ils choisissent se contentant d'engranger l'argent sans proposer de projet vraiment intéressant. C'est dans cette expectative qu'est composé le nouvel album du groupe, qui sort finalement en 1998 : "Virtual XI". La promotion, effectuée juste avant la coupe du monde de football en France, est organisée au travers de matches de football, dont la vedette est le Maidonian FC, l'équipe d'Iron Maiden, dans laquelle jouent les membres du groupe. L'album est insipide, la pochette médiocre et la tournée n'a rien de spectaculaire, bien que le groupe défendre avec acharnement l'album (7 de ses 8 titres sont joués en live). Les fans ne sont pas au rendez-vous. Le torchon brûle avec Blaze Bayley... Déjà, en pleine tournée, Steve Harris annonce aux fans qu'ils devraient bientôt avoir "une belle surprise".

On apprendra plus tard que des tractations avaient alors été lancées auprès de Bruce Dickinson afin qu'il revienne, pour deux raisons évidentes, qui convenaient alors aux deux parties : d'une part, Blaze Bayley ne convenait pas du tout à Iron Maiden ; d'autre part, Bruce Dickinson ne trouvait pas le succès en solo, puisque les fans d'Iron Maiden ne l'avaient pas suivi dans sa démarche. Steve et Bruce se sont donc mis d'accord pour travailler de concert afin de permettre à Iron Maiden de renouer avec le succès et à Bruce Dickinson de se faire un nom en solo. Les conditions avancées par Bruce Dickinson étaient de ne pas avoir un groupe qui allait peinard vers la retraite en se reposant sur ses lauriers et qu'Adrian Smith reviennent avec lui (ils travaillaient désormais ensemble sur ses projets solos). Mais ni Dave Murray ni Janick Gers ne devaient quitter le groupe ! Cela voulait dire qu'il allait y avoir 3 guitaristes... Qu'à cela ne tienne ! Tout le monde étant d'accord, Iron Maiden se retrouvait désormais avec six membres. La sortie de Blaze Bayley s'effectue sans ménagement à la fin de la tournée. Aujourd'hui encore, lorsqu'on lui parle d'Iron Maiden, il répond : "ne parlons pas de choses qui fâchent". Quant à Iron Maiden, aucune déclaration ne fut faite sur son départ. Seulement, dans le livret de l'album suivant, une petite note disant : "merci à Blaze pour ces 5 années passées dans Iron Maiden". L'épisode se termine ainsi sans vraiment être clos...

Le retour de Bruce et Adrian s'effectue en 1999 pour promouvoir "Ed Hunter", le jeu vidéo, qui a enfin vu le jour grâce à une autre entreprise informatique qui, avec le reste de crédits et le piètre début de sa concurrente, a réussi à sauver quelque peu le projet et à sortir quelque chose qui, à défaut d'être excellent, a au moins le mérite de ne pas être minable. Pour sauver ce qui peut l'être, les fans furent appelés à voter pour choisir leurs 20 chansons préférées. Ainsi, le jeu s'accompagne d'un second best of. Le groupe s'est alors préparé à Lille, en France, afin de pouvoir mettre au point un jeu de scène à six, ce qui demandait pas mal de travail, étant donné que cela était totalement nouveau pour tout le monde.

Rapidement, le groupe prend le chemin des studios pour pondre un douzième album, qui sort en 2000. Peu de bruits filtrent du travail qui est fournit. Les médias sont peu informés. Un jour, Bruce Dickinson, en plein milieu de l'enregistrement, déclare qu'il s'agit du meilleur album d'Iron Maiden. L'album fut sans doute le plus attendu du groupe britannique. Il en reste déjà des classiques tels "The Wicker Man", "Dream of mirrors", "Brave New World" ou "Blood brothers". La tournée est monumentale et Bruce règle ses comptes avec des journalistes récalcitrants qui disaient qu'il s'agissait de "l'album de la réunion", en leur répondant qu'il s'agissait simplement "du nouvel album d'Iron Maiden". Elle se termine en apothéose avec la réalisation, en 2001, du double live "Rock In Rio", retraçant le concert donné à Rio de Janeiro devant 240.000 fans !!! Le groupe se lance dans un autre best of en 2002, "Edward The Great". On commence alors à croire qu'il va doucement vers la retraite en proposant best of et DVD divers...

Mais c'est sans compter sur les ressources du combo. En 2003 sort un nouvel opus, intitulé "Dance Of Death", avec des titres mémorables, qui n'ont pas encore eu le temps de se faire une place au panthéon d'Iron Maiden, du fait de leur sortie récente. Mais "New frontier", "No More Lies" ou "Paschendale" sont assurément promis à un bel avenir. Seulement, le groupe ne se faisant plus très jeune, les tournées sont désormais plus courtes, les petites salles ayant tendance à être évitées au profit des grands stades et des festivals (Roskilde, Monsters of Rock). Mais le succès est de nouveau au rendez-vous et, n'en déplaise à certains, la Vierge de Fer a encore son mot à dire... Elle l'a incontestablement prouvé au cours de cet été 2005 à travers une tournée exceptionnelle des stades européens, durant laquelle a été offert aux fans un programme d'anthologie avec uniquement des vieux titres (jusqu'au "Piece Of Mind" de 1983), pour promouvoir le nouveau DVD "Early days", premier d'une série qui doit retracer l'histoire du groupe.

A peine revenus de la tournée, les musiciens se sont à nouveau essayés à la composition dès la fin 2005, afin d'enregistrer un nouvel album début 2006. Intitulé "A Matter Of Life And Death", cet album traite plus particulièrement de la religion et de la guerre, ce dernier thème étant récurrent chez Iron Maiden. Sorti début septembre 2006, il prouve qu'Iron Maiden n'est pas encore fini car, même si les Anglais ne se font plus tout jeunes, ils s'accrochent au rêve de leur vie. D'ailleurs, Steve Harris n'a-t-il pas déclaré récemment qu'Iron Maiden et le football c'était toute sa vie et qu'il préférait continuer à avoir mal au dos que d'abandonner Iron Maiden pour prendre sa retraite ?

Aragorn