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Biographie : Cephalic Carnage


C'est l'histoire de 2 musiciens en herbe de Denver qui voulaient créer une nouvelle sorte de défonce de l'oreille, hybride qui combinerait à l'effet coup de bambou du grind ou du death des ambiances un peu plus exotiques, comme du jazz.

Une idée qui germe en 92 dans le cerveau de Lenzig (vocals) et de Zac (guitar) sur les cendres de CREAMATION, et ils aèrent un an plus tard une première fois leur jardin secret avec une démo, vite éparpillée dans le sous-sol.
Mais manque de pot le groupe ne va pas passer l'hiver, et il restera 3 longues années en hibernation avant que la chance lui refleurisse.

Arrive un véritable planteur de baguettes (John) et un second laboureur de manche (Steve) d'une formation MOLESTER locale. Le carré de jardiniers, engrainé par l'ami Williams, un bassiste, se fend d'une 2nd démo bien sentie par les italiens de Headfucker Records, et qui sonne le printemps du groupe.
Zac et Steve en avaient développé les ramifications: ils tiraient d'un coté en s'en faisant un perso (respectivement DOPEHEAD et MAD COW) alors qu'ils grattaient aussi dans leur coin avec ADNAUSEAM . Bien enraciné, il grandit aussi de 7 pouces dans ces eaux-là grâce à un certain DEPRAVED, et l'éclosion des releases suit son cours avec l'apparition de 2 nouvelles feuilles qu'ils collent dans leur herbier, un promo 2 titres de Death Buds, ainsi qu'un petit split en douce chez RI 18.

Ils en récolteront les fruits pendant l'été 98, CEPHALIC CARNAGE sort enfin un premier album, dont un morceau sera bouturé pour un panachage l'année d'après avec les drôles d'oiseaux d'IMPALED, autre combo qui prenait de la graine.

Ca pèse maintenant suffisamment lourd dans la balance, ce qui fait complêtement décoller le groupe: attendus sur les grosses scènes des fests comme les fumigènes les 4 composants du noyau dur se mettent en route avec Jawsh, nouveau bassiste depuis le mois de janvier 99.
Ils feront le joint entre Denver et Dallas, en passant par Milwaukee , le Metal Meltdown et même dans l'Ohio. Une année passée sur un petit nuage, puisqu'après avoir roulé en long et en large dans toute l'Amérique, ils n'ont pas le temps de reprendre leur souffle que les gros bonnets de Relapse -qui leurs proposaient déjà depuis un moment de taffer pour eux- les font rentrer dans la famille.

Le deal commence par l'intronisation de cette nouvelle variété et Relapse fait donc d'abord tourner la marchandise: les graines de star sont sélectionnés pour un "Contamination Tour" parrainé par EXHUMED et MORGION, puis monteront d'un grade à la fin de l'année avec un second album, qui s'affranchit d'un stade de certaines rêgles.
En gage de fidélité au milieu, ils avaient aussi mis en terre des reprises à la pelle sur le compte du cartel Dwell Rexs; un coup de fusil pour BLACK SABBATH et un lors de la seconde livraison de leur tribute à SLAYER.

Pendant 2 ans ils vont plus ou moins lâcher la grappe, fumant seulement du bitume vers par exemple Austin ou New-York afin de jouer avec THE DILLINGER ESCAPE PLAN, MASTODON, HIGH ON FIRE ou ALABAMA THUNDERPUSSY. En laissant donc toute leur culture au bouillon, ce qui leur permet de faire remonter la pression d'un coup: après un dernier split plus chargé que d'habitude avec ANAL BLAST, le groupe est assez mûr et peut, en août 2002, sortir son 3ème album.

Un intervalle de lucidité où ils ont pris la grosse tête , les influences jazz, HxC, électro, black ou stoner s'y sentent comme un poisson dans l'eau, au point que l'on ne se rend plus vraiment compte de la sensation d'isolement. De nombreux invités viennent s'agiter dans le bocal, et ce death-grind schizophrènique (du "Rocky Mountain hydrogrind" selon le groupe, ce qui en dit long sur son état) donne des diagnostics stupéfiants dans la presse.

L'histoire se termine sur un gros titre de 19 minutes vite plié quelques mois plus tard sous forme de EP, dans un trip plus léthargique , et les fans n'auront pas le temps de s'endormir dessus puisqu'un second volume (ainsi qu'un DVD, puis un autre album chez Relapse) présente des signaux de fumée. Le laboratoire d'idée ambulant aura enfin continué à entraîner ses arbres à came sur les routes d'une bonne partie du globe (Japon, Canada, Brésil, Europe, USA) avec les caïds genre HATE ETERNAL ou DEEDS OF FLESH, ou de plus vieux cigares comme CANNIBAL CORPSE, DESTRUCTION, KREATOR, MACABRE ou encore EXHUMED.

Tout en gardant la mentale, ils auront poussé le délire toujours plus loin, gravi les échelons un à un jusqu'au sommet du cône d'où ils ne semblent pas prêt de redescendre. DOPEHEAD a décroché, Jawsh s'était mis au vert un moment puis a recommencé à se triturer les méninges, ADNAUSEAM n'a rien engrangé depuis 2000 mais n'a pas l'air de dépérir et John joue aussi dans ESTRADA SPHERE (du métal expérimental de fané) et dans SECRET CHIEFS 3 (avec le guitariste et le bassiste de MR BUNGLE, d'autres dérangés du bulbe); apparemment rien ne saurait faire tarir la sève créatrice de ce groupe, qui est comme une bouffée d'air dans l'aquarium extrême.