Manfred Delecroix

Nom Manfred Delecroix
Date de naissance inconnu
Pays France
Ville inconnu

Par où commencer ?
Je crois qu’il serait opportun de vous raconter comment j’en suis venu à faire de la musique, quotidiennement et avec un intérêt certain. Ceci m’arriva à l’adolescence, durant les années lycées, en 96-97.
Tandis que certains jeunes préféraient les rampes de skate, les sorties aux centres commerciaux (ça fait ricain ça non ?) aux bancs de l’école, et j’en passe… ; ah si pardon j’oubliais, boire des bières et fumer des clopes qui font sourire (entre nous, ça je crois que tout le monde le faisait non ?) Euh je m’égare là, ou en étais-je ? Ah oui, je disais donc, pendant que certains s’occupaient comme ils le pouvaient, j’avais décidé de me remettre à la musique, et plus particulièrement à la guitare.

Petite rétrospective enfantine :
Quand j’étais petit, je n’étais pas grand, je montrais mon cul à tous les passants, maman me disait « veux-tu le cacher !!», je lui répondais « veux-tu l’embrasser !! »… oups mille excuses, je dévie là. C’est une chanson que j’entendais quand j’étais petit, et au final, c’est peut-être ça qui m’a donné le goût de la musique. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est certainement pas la musique qu’écoutaient mes parents.
Je ne sais plus exactement pour quelles raisons, mais ces derniers avaient décidé de m’inscrire au conservatoire. Peut-être par envie de ma part, ou bien parce que ma grande mère était une très bonne pianiste (on dit souvent que ça saute unegénération), ou bien encore, que sais-je, parce que mes parents n’avaient pas pu en faire étant jeunes, et s’étaient donc juré de ne pas faire subir le même sort à leurs enfants.

Ça va, c’est pas trop ennuyant ce voyage dans mon passé ? Non ? Ok, je poursuis alors.

Me voilà donc en première classe du conservatoire, c’était en 88-89. Pour ceux qui ne connaissent pas, et bien je ne vous cacherai pas que c’est aussi pénible que l’école, surtout lorsque l’on a 7-8 ans et qu’on arrive à peine à lire et écrire. Comme je n’aimais pas ça, à cause du côté scolaire je le rappelle, et que la musique est avant tout un plaisir, je ratai donc ma première année et, écoeuré, je ne voulus plus y retourner.
Quelques années plus tard, en âge de rentrer au lycée, alors que nous venions juste d’emménager dans la région, je décidai de me remettre à la zik. Pourquoi allez vous me demander ? Et bien c’est simple. Lors de l’été 1996, j’ai eu la chance de faire un voyage aux USA, à Nashville – Tennessee pour être précis. Durant ce mois de vacances fort bien méritées, je découvris plusieurs groupes et artistes, c’est vraiment à ce moment-là que mon attention se porta particulièrement sur un instrument à cordes : Le VIOLON, mais non, suivez un peu !!! La GRATTE, bien entendu. C’est ainsi que je découvris Jimi HENDRIX, EAGLES, et bien d’autres. En écoutant pour la première fois « Hotel California », je fus subjugué par la guitare et les sons qui pouvaient en découler, en sortir.
C’est tout naturellement qu’en rentrant de vacances, je demandai à mes parents de m’inscrire aux cours de guitare que proposait l’école de musique du village.
Il est à noter aussi que durant les 2-3 années précédant ce voyage, ma petite sœur avait appris au jardin musical les notions de base de la musique, puis par la suite à jouer de la harpe. Et je dois bien avouer que cela me titilla et me redonna l’envie de m’intéresser de plus près au cinquième art.

Après une brève année d’apprentissage de la guitare classique, afin d’acquérir des bases sérieuses, je me suis dirigé vers les cours de guitare électrique.
Étonnement, dans mon premier groupe, ce n’est pas le rôle de guitariste que je pris mais celui de chanteur, et à 15ans, je chantais mal. C’était un petit groupe de lycéens, comme ils en existent beaucoup, qui faisait essentiellement des reprises rock, hard, métal. Sans prétention aucune, et au vu des parcours scolaires différents, le groupe n’a pas duré très longtemps. Après plusieurs rencontres et petits groupes, une bonne dizaine de mois s’écoulèrent. Et enfin un jour, nous sommes tombés sur le premier vrai groupe, où l’on faisait essentiellement de la composition.
Quand je dis « on », je parle de Sean et Moi. Depuis nos prémices dans la musique, nous jouons ensemble.
Il y avait un bassiste qu’on avait rencontré lors d’ateliers musicaux organisé par mon prof de gratte. Malgré un écart d’âge assez conséquent, à l’époque j’avais à peine 16-17 ans, il en avait 23-24 si ma mémoire est bonne, une alchimie se créa, aussi bien au point de vue musical, qu’humain. David, si tu nous regardes. A¬près quelques impros et riffs échangés, les premières compos arrivèrent au bout de nos doigts. Les Daddy Nutman furent créés. Le style était un mélange de funk et de rock, mais plus teinté de funk quand même. À l’époque mon jeu s’apparentait à celui des Red Hot, car j’apprenais la guitare avec Blood Sugar Sex & Magik. À la basse c’était, Jaco Pastorius, Red Hot, Rage, Marcus Miller, Jamiroquai et j’en passe. À la batterie, il avait les mêmes influences que moi. Du fait d’un manque de maturité, d’ambition, et d’investissement, le groupe splitta suite au départ du bassiste qui voulait voir d’autres horizons musicaux, et aussi du fait que j’étais parti à Montpellier pour mes études, et que donc le temps imparti à la musique et au groupe s’était retrouvé à néant.

Durant ces deux années d’expatriation, je ne touchais presque plus la guitare, ce qui me rendait bien évidemment malheureux.
De retour sur Toulouse courant été 2002, je repris enfin la gratte et les cours. À l’époque nous commencions à taper des buffs avec un pote que le frangin avait rencontré lors de son passage dans une grande enseigne, j’ai nommé Stéphane. Au fil des jours et après avoir écumé un bon nombre de reprises, les compos commencèrent à pointer le bout de leur nez. Naturellement le style qui s’en dégagea était plutôt pop-rock, ceci dû aux influences d’alors de chacun. Il va sans dire aussi qu’à la guitare, je ne pouvais pas jouer de riffs trop évolués, car, étant en manque cruel de chanteur, même après des mois de recherches, nous avions donc décidé que j’allais me mettre au chant. C’est ainsi qu’avec la maîtrise que j’avais de la guitare à l’époque, je ne pouvais guère faire mieux que des riffs assez simples, et je ne vous en raconte pas plus sur le chant. Nous étions plus motivés que le groupe précédent, avec un ensemble d’une bonne dizaine de compos, on avait pour but de faire des concerts. Mais là encore, je crois que l’on manquait d’une vraie ambition et d’investissement.

Après des centaines de répètes dominicales et peu de concerts, Stéphane nous quitta. Je vous rassure, il est toujours de ce monde. C’est ainsi qu’au Printemps 2004, pour des raisons propres et personnelles à Stéphane, que je ne vous révélerai pas (eh eh faut bien faire le chieur parfois), pour une énième fois, ce qui allait devenir la base solide de Slaene, se retrouva sans compagnon de route.
Qu’à cela ne tienne, forts de leurs expériences de groupe et de leur motivation, les deux frangins décidèrent donc de poser des annonces afin de trouver chanteur et bassiste (ouais j’en avais marre de faire guitare-chant à l’époque). Début été 2004, Yo répondit à l’annonce pour être suivi, quelques mois plus tard par JC. Ce qui allait devenir le meilleur groupe, selon eux-mêmes, qu’aient formé les deux frères, était né.
Complicité, bonne humeur, envie, travail, ont fait qu’en deux ans nous nous sommes améliorés dans nos instruments respectifs, et j’ai enfin pu me concentrer sur mon jeu de guitare. À ce jour, je crois que mon jeu définitif est résolument créé et encré en moi.

source:www.slaene.com