Zero to Rage

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13/20
Nom du groupe Stormzone
Nom de l'album Zero to Rage
Type Album
Date de parution 21 Novembre 2011
Labels Steamhammer
SPV
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Where We Belong
2. Zero to Rage
3. Jester’s Laughter
4. This Is Our Victory
5. Fear Hotel
6. Hail the Brave
7. Uprising
8. Last Man Fighting
9. Empire of Fear
10. Monsters
11. Voice Inside My Head
12. Cuchulainn's Story

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Stormzone


Chronique @ AlonewithL

04 Mars 2012

Un album qui ... ira indubitablement rejoindre un endroit sombre et clos pour une peine incompressible.

Des fois on se dit qu’il y a des jours comme ça où il aurait mieux fallu rester couché, où il aurait mieux fallu n’avoir jamais eu à écouter certains albums de formations qui paraissaient pourtant prometteuses. Le combo nord-irlandais « Stormzone » fait parti de celles-là. Nous ayant laissé, un peu plus d’un an plus tôt, avec un « Death Dealer » on ne peut plus convenable, ré-explorant la NWOBHM de la grande époque, la bande de John Harbinson fait une 3ème sortie discographique avec un « Zero to Rage » qui met notre curiosité en éveil. Entre temps le guitariste Chris Polin est remplacé par Steve Moore qui signera également la production de ce nouvel album. Un album qui passé les premières écoutes ira indubitablement rejoindre un endroit sombre et clos pour une peine incompressible.

Le groupe était amené dans un premier temps sur « Where We Belong » à nous brouiller les pistes, par son entame envoutante et atmosphérique, nous mettant dans l’expectative la plus totale. On se dit alors que « Stormzone » va probablement chercher à s’investir, à révolutionner sa musique. Le heavy metal tant attendu fait alors surface par palpitations, en prenant du volume. Puis c’est la déception quand vient le chant, très redondant et vraiment pas assuré. Ce serait comme avoir Biff Byford sortant d’un lendemain de cuite. Une prestation bancale qui ne fera néanmoins pas le poids devant la platitude de la batterie. Il faudra donc se contenter du jeu des guitares, peu élaboré, mais partant joyeusement dans la mélodie sur les soli. La formation aurait vraisemblablement modernisé sa musique, on ne retrouve pratiquement plus ce NWOBHM perceptible dans ses précédents opus. Il y aurait bien l‘éponyme « Zero to Rage », qui semblerait perdurer cette tradition, mais le titre n’est pas à retenir pour autant. Affreusement linéaire, avec un John Harbinson bien décidé à nous gâcher l’écoute. Le point noir tout désigné de la galette sans la moindre hésitation. Comment peut-on se prétendre chanteur et leader d’une formation, certes modeste, mais signée chez un gros label après aussi piètre performance?

« This Is Our Victory » perdure le style NWOBHM avec une certaine prise de volume, éloquente sur l’entame, n’offrant par contre que peu de perspective dès l’arrivée du chant. Un chant de nouveau très approximatif, qui a pour mauvais effet de cacher les efforts fournis par les guitares. Le titre n’en restera pas moins répétitif et réchauffé. Tout comme « Monsters » nouant pourtant avec un léger surplus de mélodie. Le morceau se base sur une rythmique sèche et salvée. En dehors tout semblerait s’inspirer du « Saxon » des années 90. Et cela serait d ‘ailleurs particulièrement frappant sur le refrain et pré-refrain. On croise également des influences à la formation britannique de Biff Byford sur « Jester’s Laugher » dans un tempo lourd, massif et régulier. Le présent titre se révèlera longuet, n’apportant que peu d’attraits à l’auditeur. Le problème était récurrent aussi pour les autres albums du groupe. « Stormzone » propose trop souvent des titres dans une formule simple, qui s’étalent dans la longueur. Il est courant d’avoir des morceaux avoisinants les 6 ou 7 minutes. Une durée, à l’évidence, excessive pour le heavy metal des nord-irlandais. Étonnement et contrairement à cette idée, ce sera le titre le plus long de l’album qui marquera les esprits. Ainsi « Last Man Fehling » propose un riffing entrainant et une voix plus appliquée, plus sereine. Le travail parait déjà beaucoup plus soigné, et malgré une certaine redondance, le résultat produit fait directement mouche.

« Fear Hotel » serait l’autre bonne surprise de l’album. Pleine de caractère, abrasive. Celle-ci prendrait sa source dans un heavy rock solide et inébranlable. Ce que l’on retiendra de plus appréciable sera certainement les lignes offensives de guitares sur la seconde partie de piste. Même engagement, même rigidité pour « Empire of fear ». Seulement, on nous met exagérément en attente, il faudra patienter jusqu’à la deuxième moitié de piste pour rencontrer une musique un brin pétillante. Autre morceau heavy rock, « Hail the Brave » brille également pour son manque d’originalité, d’inventivité. Ne se singularisant pas du lot pour sa redondance, il y aura toutefois les soli qui comme à chaque fois, qui casseront quelque peu la monotonie ambiante. Ce n’est pas faute d’explorer différentes sortes de musiques, pour tenter ainsi de valoriser la richesse de l’album. Sur « Cuchulainn Story », retraçant les aventures du mythique héros de la mythologie irlandaise, il sera aisé de remarquer un riffing vigoureux emprunté au « Ozzy Osbourne » avec Zakk Wylde. « Uprising » ira titiller le power mélo, mais cela s’avérera tout aussi creux. Il y avait beaucoup d’espoir pour « Voice Inside My Heart » qui s’essaye lui au FM. Il souffrira malheureusement des tares qui entachent tout l’album, à savoir une répétition abusive, un manque flagrant d’inspiration et une lassitude guettant dès la première minute du déroulement.

Avec « Zero to Rage » on serait bien tenté de s’essayer à de mauvais jeux de mots. Deux membres sont clairement en souffrance dans la formation, et à tout saigneur, tout horreur, le premier à retenir est le leader lui-même. Massacrant les pistes d’une voix qu’il peine à maîtriser, dont le ton pris se révèle quasi insupportable à l’écoute. Le second luron est le batteur Davy Bates, offrant un jeu poussif, peu construit. C’est vrai que l’on aurait pu attendre mieux, sinon équivalent à leur précédente œuvre « Death Dealer », qui s’était aussi illustrée par son manque d’originalité. Ici, on irait plus loin. C’est à la fois peu original et complètement brouillon. Des chansons banales, une musique ne ressortant pas la moindre envie chez les membres. Une mauvaise passe qui risquerait de causer des difficultés pour la formation dans les années à venir. Quoiqu’il en soit « Zero to Rage » est à oublier et à enfermer à double tour.

09/20

2 Commentaires

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Silent_Flight - 04 Mars 2012: Je vais quand même prendre la peine d'écouter pour voir à quel point c'est naze.
Celldweller55 - 04 Mars 2012: Haha j'ai bien rigolé avec ta chronique merci.
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Chronique @ dark_omens

20 Avril 2014

Un disque attachant dans l'ombre, notamment, du Heavy Metal britannique...

Le groupe irlandais Sweet Savage fut l'un de ceux qui traversa la scène NWOBHM durant plusieurs décennies. Concernant cette formation, il faudra ajouter, d'ailleurs, qu'elle ne vécut qu'une réussite assez relative. Cahotée par de nombreux soubresauts, les acteurs se succédèrent donc les uns aux autres en son sein (mais comme, après tout, il est de coutume pour nombres d'autres aussi). Le chanteur John "Harv" Harbinson fut l'un des héros qui connu un des chapitres passés de cette épopée gaélique.

Pourquoi donc évoquer ici cet artiste, ainsi que les ombres de ces temps définitivement révolus? A cela plusieurs raisons. D'abord parce que Stormzone, groupe oghamique qui naquit durant l'année 2005 et dont il est question ici, est l'enfant né des desseins du vocaliste. Et ensuite parce que ce Zero to Rage, troisième véritable effort de ces celtes, est aussi le résultat de cette descendance musicale évoqué en préambule. L'accouplement de ces deux éléments constitue un des atouts déterminant de ce disque.

Alors qu'il s'agira de décrire l'expression musicale des Irlandais au cœur de ce nouvel opus, le terme Heavy Metal, et par extension NWOBHM, viendra donc immédiatement hantés nos esprits. La démarche artistique, nourris de ces seules influences là, aurait pu suffire. Après tout, d'autres se contentent, avec plus ou moins de bonheurs, de vivre dans le souvenir de ces fantômes-là. Stormzone ne va pourtant pas s'en contenter. Et à ses aspirations passéistes, il va adjoindre un sens aigu de la mélodie puisé au cœur d'un Hard Rock moins âpre. Ravissant ainsi son auditoire par une audace créative intéressante.

Mais la volonté, aussi audacieuse fût-elle, n'est pas loi. Et seul le résultat est crucial en matière d'art. Sans entretenir vainement un suspense insoutenable, disons donc immédiatement que la conjugaison de ces deux univers nous offre un amalgame est assez réussi. En effet, parfois subrepticement égaré dans les chemins tracés par Iron Maiden, et plus souvent encore perdu dans ceux écrit par Hammerfall, l'expression artistique de Stormzone, en une union de passages incisifs, tranchants et efficaces, propre aux musiques énergiques prônées par Judas Priest et consorts, agrémentés de refrains empruntés et d'une musicalité harmonieuse et travaillée qui, quant à elle, est davantage caractéristique de ces mouvances plus radiophonique, nous séduit assez naturellement. Sans jamais user d'effets exagérément excessifs, ces musiciens s'évertuent, de surcroît, à défendre une simplicité assez appréciable.

Loin de ces débauches rythmiques irréfléchies à la promptitude systématique, et fort de toutes les vertus déjà évoquées, Stormzone s'épanouit donc parfaitement en des contrés essentiellement mid tempos où son Heavy mélodique excelle. Tant et si bien que des titres tels que les remarquables Where we Belong, dont certains airs nous évoquent instantanément The Wicker Man de Bruce Dickinson et de ses complices (Brave New World (2000)), Fear Hotel, Hail to Brave, Empire of Fear, Monsters, Voice Inside my Head à la trame musicale, peut-être, un peu trop harmonieuse, ou encore, par exemple, Cuchulainn's Story, démontre assez justement, en un équilibre rarement trompés, l'efficacité de cette union.

Stormzone n'est donc ni Judas Priest, ni Iron Maiden, ni Hammerfall, ni Sweet Savage. Il s'est néanmoins nourris de toutes ces influences-là, pour nous offrir une œuvre attachante.

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