Mantas est un groupe qu'un pote à moi a découvert par hasard dans les promos à 2 euros d'un disquaire. Et lorsque que l'objet m'a atterri dans les mains j'ai tout de suite su à quoi m'attendre.
En effet, sur l'ignoble pochette ou trône un magnifique (ironie quand tu nous tiens)
666 à peine camouflé, le titre était plutôt évocateur :
Zero Tolerance. Avec un tel nom, cet album n'avait aucune chance de faire dans l'emo ou le symphonique ! Donc, persuadé de me faire arracher les tympans, j'ai glissé la galette dans ma chaine et je n'ai pas été déçu de ce qui est sorti des pauvres enceintes.
Donc, passé une intro... comment dire "bien pourrave", un riff monstrueux se lance avec un son à vous en faire écrouler les murs. Car oui,
Mantas est de ces groupes pour lesquels l'adjectif bourrin apparait comme un doux euphémisme. C'est bien simple, nous avons ici affaire à un thrash/death fricotant avec le hardcore, pour le plus grand malheur des voisins et de notre santé auditive. D'une part, nous pouvons noter ce chant de gargouille mal défraichie (version plus boeuf, tu meurs). Des riffs assez basiques mais ô combien destructeurs, et une batterie qui castagne méchamment à l'arrière.
C'est justement ce coté "on est des bourrins Fuck off" qui fait le plus grand défaut de l'album. En voulant tellement la jouer brutal, le groupe en oublie une chose essentielle : varier sa musique et son tempo effréné. Le groupe nous lasse très vite... c'est simple, à la deuxième écoute (qui ne survient d'ailleurs pas tout de suite après), on choisit soigneusement les morceaux qui nous ont marqués, laissant de coté une écoute complète de ce brûlot corrosif mais au final anodin et trop bourrin (un comble pour le genre !).
Un bon petit album à se procurer s'il est en promo.
Pas original pour deux sous, ni au-dessus du lot, mais qui a au moins le mérite de laisser un souvenir tenace à l'auditeur. Parfait pour faire réveiller les gens dans une soirée commençant à tourner au coma collectif !
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