Zero Gravity- Rebirth and Evolution

Liste des groupes Power Symphonique Turilli-Lione Rhapsody Zero Gravity- Rebirth and Evolution
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16/20
Nom du groupe Turilli-Lione Rhapsody
Nom de l'album Zero Gravity- Rebirth and Evolution
Type Album
Date de parution 05 Juillet 2019
Enregistré à Domination Studio
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album45

Tracklist

1.
 Phoenix Rising
 06:14
2.
 D.N.A. (Demon and Angel) (ft. Elize Ryd to Amaranthe)
 04:19
3.
 Zero Gravity
 05:53
4.
 Fast Radio Burst
 05:07
5.
 Decoding the Multiverse
 06:18
6.
 Origins
 02:26
7.
 Multidimensional
 04:42
8.
 Amata Immortale
 05:04
9.
 I Am (ft. Mark Basile to DGM)
 07:14
10.
 Arcanum (Da Vinci's Enigma)
 06:24

Bonus
11.
 Oceano (ft. Sascha Paeth to Avantasia & Arne Wiegand to Santiano)
 04:02

Durée totale : 57:43

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Turilli-Lione Rhapsody


Chronique @ Eternalis

11 Août 2019

Le pari est une fois de plus réussi

“Le sens de la vie : le but de tout est d'évoluer.”
Bernard Werber


Inutile de faire pour la énième fois un résumé de la prolifique et gargantuesque carrière du maestro Luca Turilli. Elle a déjà été fait dans ces pages de multiples fois, la plupart des lecteurs la connaissent déjà, certains s’y perdent mais le ‘sieur est de toute façon connu même s’il est parfois difficile à suivre et sonder.
Parti de Rhapsody pour s’adonner à des plaisirs solo (bien qu’il avait déjà son groupe sous son propre nom), il avait suite à deux opus ambitieux (le majestueux "Ascending to Infinity" et le boursouflé "Prometheus") décidé d’arrêter pour se retirer du monde du metal et continuer dans une voie plus pop afin de céder à des fantasmes encore inassouvis. Mais Luca est changeant et c’est rapidement qu’il monte une tournée avec son compagnon de route Fabio Lione, débauché de « l’historique » Rhapsody (of Fire) pour célébrer les vingt ans de "Symphony of Enchanted Lands".
Deux ans plus tard ? En studio et un album entre les mains !

Si nous passerons sur le patronyme du groupe qui devait être initialement Zero Gravity mais qui se transforma en un grotesque Turilli-Lione Rhapsody (ndlr : j’ai quand même du mal à croire que les maisons de disques, surtout Nuclear Blast et sa force de frappe, aurait « jeter » Luca s’il n’avait pas utilisé le nom de Rhapsody comme il le déclare), c’est en terrain plutôt connu que nous sommes.
Les membres de Luca Turilli’s Rhapsody sont de la partie, à savoir Dominique Leurquin, Patrice Guers et Alex Holzwarth (ce dernier a quitté Alex Staropoli et sa mouture de Rhapsody après "Into the Legend"). Bref, que de gens qui se connaissent et, si ce n’est le malheureux Alessandro Conti qui se retrouve un peu sur la touche (bien que présent sur les chœurs dans l’album, il est le grand perdant de la manœuvre, quoiqu’en dise Luca), le line up est en béton.
Passons musique désormais...Luca ne pouvant se refaire, c’est seul qu’il composa l’intégralité de l’album, dans un relatif état de pression puisque le crowfonding eu un énorme succès et que le séjour en studio approchait. Ne vous attendez pas à une œuvre minimaliste ou moins démentiellement épique que précédemment, le guitariste et désormais claviériste est toujours aussi ambitieux dans sa démarche.

Comme il l’avait déjà expérimenté sur ses premiers opus solo (souvenez-vous "Prophet of the Last Eclipse" et le projet "Dreamquest"), c’est avec une dose massive d’électronique, des arrangements moins portés sur les cordes (ou alors avec des instruments plus ethniques) et toujours beaucoup de chœurs que "Zero Gravity" trouve sa source.
Durant la promotion de l’album, Fabio et Luca reviennent sur deux inspirations majeures de l’album, plus ou moins surprenantes et vers lesquels ils souhaitaient tendre. Queen dans un premier temps pour le côté théâtral plus que jamais présent (nous reviendrons dessus) et, plus surprenant, Dream Theater pour la lourdeur du son et des guitares. Peut-être l’expérience dans Angra a-t-il donné d’autres envies à Fabio qu’il a pu donner à Luca durant la composition.
Toujours est-il que lorsque surgit "Phoenix Rising", c’est plus du côté de Hans Zimmer et ses BO que nous nous tournons (ces sons électroniques écrasants comme dans "Amazing Spider Man 2" ou "Inception") avant qu’un riff typique de l’italien ne surgisse avec la double pédale qui va bien. Des chœurs féminins et masculins, un orchestre derrière et Fabio qui parait toujours autant comme un poisson dans l’eau avec la musique de son pote (plus que dans Angra même si j’apprécie énormément les deux opus avec lui). La théâtralité qui ressort de sa performance sied parfaitement à la dimension démesurée de la musique, riche, voire opulente mais excellemment produite et moins dans la surenchère. Alors qu’il avait l’habitude de travailler avec Sascha Paeth, Luca a cette fois-ci bossé avec Simone Mularoni (DGM) qui prend décidément de plus en plus de place dans le paysage ces dernières années et qui avait composé, joué et produit sur le fameux album du duo Lione / Conti il y a deux ans. Sa production, plus lourde et claquante qu’à l’accoutumé, donne une couleur plus actuelle, moderne et massive que les précédentes réalisations et, en ce sens, le nom de Dream Theater peut avoir, avec un peu d’imagination, du sens.

Pour les habitués des italiens, malgré l’immense richesse des titres, l’album se voudra plus accessible que les deux précédents de Luca qui se perdaient un peu et manquaient d’efficacité. Pour preuve, aucun titre ne dépasse les 7 minutes (un record !), les refrains sont centraux et il suffit de plonger dans "D.N.A (Demon and Angel)", duo avec Elize Ryd pour s’en convaincre. Le morceau creuse un sillon dans la tête et n’en sort pas, la rythmique est simple et impulsive, les chœurs ne font que renforcer la puissance de la composition et pourtant, il se dégage bien plus de créativité et d’enthousiasme que dans "The Eight Mountain", le dernier Rhapsody of Fire qui lui misait pourtant sur la vitesse et la nostalgie des débuts, au dépend d’une quelconque volonté d’avancer.
Car on sent bien que, même si leur style est reconnaissable entre mille, Luca et Fabio ont voulu apporter de nouveaux éléments et jouer sur de nouveaux terrains.
Il y a tout d’abord "Decoding the Multiverse", qui débute sur un speed mélodique traditionnel, avec ses envolées orchestrales magnifiques de limpidité avant de surprendre sur son break. Le piano y devient central et Fabio s’amuse presque à capella à des envolées que nous ne lui connaissions pas et l’influence de Queen y apparait à ce moment évidente. Elle est encore plus palpable sur le merveilleux "I Am", transfuge de "Prophet of the Last Eclipse" (tous ces bidouillages électroniques qui foisonnent ..). On y perçoit du saxophone, instrument encore jamais utilisé par Luca, et surtout une structure à tiroir très progressive, malgré la durée plutôt courte du morceau en comparaison des pavés qu’il a déjà écrit. Un nouveau break au piano / voix, évoquant forcément "Bohemian Rhapsody", interpelle et surprend dans le bon sens puisqu’il reste court, parfaitement intégré dans le titre et propulse la partie solo que n’aurait d’ailleurs pas renié DGM sur ses albums les plus récents (peut-être aussi parce que Mark Basile vient poser quelques lignes vocales sur la dernière partie du morceau).

A côté de cela, nous aurons forcément des titres aux allures communes comme le très opéra "Arcanum (Da Vinci’s Enigma)" qui reprend du Verdi sur le refrain et qui offre à Fabio sa voix la plus impressionnante et ses multiples pistes électroniques. "Multidimensionnal" et son power speed sera impeccablement lancé par un "Origins" aux cloches tibétaines, pendant que "Fast Radio Burst" évoquera les Rhapsody de la seconde époque ("Frozen Tears of Angels" ou "From Chaos to Eternity"). Quant au title track, il joue beaucoup sur les ambiances et les voix féminines, incluant quelques instruments exotiques (le ban suri – une flute indienne – ou encore le sitar) et laissant les guitares en retrait aux profits des lignes vocales.

Que dire si ce n’est que Luca Turilli a encore réussi son coup ? Peut-être pas l’album de l’année, clairement pas le plus impressionnant de sa carrière mais le sympathique italien prouve, années après années, qu’il est toujours présent et que sa créativité semble intarissable. Toujours aussi ancrée dans la super-production, bardée de centaines de pistes, de chœurs, de passages orchestraux et de multiples intervenants, la musique de l’homme reste d’une richesse rare, salutaire et instaure un tel métissage d’influence qu’on ne pourra jamais lui enlever son talent inestimable qu’il démontre depuis plus de vingt ans.
Le pari est une fois de plus réussi.
Done.

6 Commentaires

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Legba - 11 Août 2019:

Un avis enrichissant, pas du tout le miens, je n'arrive vraiment pas à entrer dans cet album. C'était cool d'avoir un retour sur ce disque cela-dit.

pielafo - 12 Août 2019:

Un disque somme toute assez correct. C'est clair que Mularoni rajoute un gros plus bienvenu et que sans lui, il est loin d'etre certain que ce disque eut été aussi interessant. On reste quand meme loin de la claque monumentale d'un Ascending To Infinity d'un romantisme rare. Luca reste droit dans ces bottes et modernise son son. L'avenir peut ouvrir a des choses plus interessantes. C'est peut etre un album de transition dans sa carriere.  

 
Op467 - 16 Août 2019:

L album moyen manquant de mélodies et themes enthousiasmant 14/20 l ennui guette 

Overkiller - 26 Juin 2021:

2 ans après sa sortie, j'ai fini par comprendre cet album et, davantage que les derniers albums de Turilli, c'est la grosse claque pour ma part, il tourne quasi en boucle depuis quelques temps. Difficle par contre de mettre des mots précis sur ce qu'il dégage. Un coté majestueux, peut-être, mais pas que ça, une sorte de voyage intersidéral aussi, bref, réécoutez le ;) .

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