Vu que je suis en plein dans ma session grindeux couillu, pourquoi ne pas se délecter d'un grand cru tel que la formation de notre cher Rick Hoak (occasionnellement batteur du grand
Brutal Truth) portant le nom de
Total Fucking Destruction et leur second opus et non pour le moins complexe "Zen
And The Art Of
Total Fucking Destruction" !
Autant le dire de suite T.F.D est un mélange chaotique mis au monde pour créer une démolition sonore et pousser la musique à son extrême ! Rien que la vue de sa jaquette fort bien sympathique me rappelant ce pauvre moine immolé au Viet pour lutter contre la dictature de son pays me dit je ne vais pas m'attendre à écouter un orchestre de chambre !
Mais un gros problème se pose : "Comment s'y prendre pour s'attaquer à un tel album tant brutal que complexe et mystérieux ?" Car en effet, sur un tel projet, cet amas de haine et de violence n'est en réalité que la représentation de l'esprit torturé et du mode de vie atypique de nos grindeux !!!
"Zen
And The Art Of
Total Fucking Destruction" est un bras en l'air lancé contre une société de consommation outrancière et individualiste ! Autant dire un gros barda nihiliste, néant et de non-sens ! Bref, cet opus est comme un avant goût de la fin du monde divisé en 3 parties : T/F/D.
L'album est lancé et paf, la première partie : TOTAL commence et m'arrache de mon clavier ! C'est une oblitération radicale et brutale, une explosion tant auditive que cérébrale dirigée par un grindcore haineux, vide et sans merci ! La partie nous offre de gros riffs violents, saccadés, tranchants accompagnés de petits solos ultra rapides et agressifs, une batterie violée par notre Rick Hoak à coup de blasts et futs laminés, le tout pénétré par un chant digne d'un grand cru de grind écorché, gueulard et craché dans la gueule ! Un bon passage au rouleau compresseur lancé par une musique à la limite de l'audible qui n'en est par pour le moins jouissive, balançant des lyrics nihilistes contre une société tant de consommation que militarisée... Un appel des anges de l'apocalypse annonçant la 4ème Guerre Mondiale (oui la 3ème étant déjà faite) !
Après une telle démolition, place à la seconde partie, FUCKING qui, elle, nous balance dans un tout autre domaine à partir de la 11ème piste. Ici bye bye grind bourrin et bonjour trip jazzy acoustique ! Un petit moment de calme sans forcément grand intérêt, joué avec une gratte mal accordée balançant des songs que jouerait un ivrogne... La voix en est de même ! Enfin, ceci n'est pas pour autant déplaisant. En même temps, on n'est pas là pour nous taper de la variété française !!!
Après ce petit passage "calme" représentant le calme avant la tempête (je dirais même plus le cyclone), place à la 3ème partie : DESTRUCTION !!! Nous voici dans un bonus vidéo d'un live filmé en amateur dans un concert sentant la bière et le grindcore rageur !!! Une qualité vidéo passable, mais vite compensée par un passage carrément jouissif donnant envie de se retrouver dans la fosse à pogoter et régurgiter ses bières tant l'adrénaline est présente !
En conclusion de ces 3 parties m'ayant totalement lobotomisé, je dois dire que "Zen
And The Art Of
Total Fucking Destruction" est une pure galette grind complètement taré et apocalyptique, le genre de truc à ne pas balancer dans une maison de retraite ! Par contre, si vous êtes du genre à aimer le bon
Metal qui sens le jus de couilles et que vous adorez des groupes tels que
Terrorizer,
Brutal Truth (tient donc !),
Napalm Death ou encore les tarés de
Agoraphobic Nosebleed (avec lesquels il faut noter que T.F.D à sorti un split monstrueux), alors je n'ai qu'une chose à dire "partez acheter cet album !!!"
Avec ce deuxième opus, T.F.D nous impose son style de vie loué au grindcore et offre à tout bon métalleux bien dégénéré un bon moment !!!
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