Your Time Is Out

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12/20
Nom du groupe Stillborn Slave
Nom de l'album Your Time Is Out
Type Album
Date de parution Juin 2012
Labels Self-Produced
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Slave FM
2. Panic Enslave
3. It's a Hard Day for a Hero
4. Cycle of Life
5. Virtual Machination
6. Heartache
7. Ostracism
8. Sink or Swim
9. Witches in My House
10. Last Word
11. When Sheeps Become Lions

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Stillborn Slave


Chronique @ AlonewithL

17 Mars 2013

Rien n’est pire que de naître dans un monde dévasté.

Nous provenant de la petite ville limousine de Brive La Gaillarde, la toute jeune formation « Stillborn Slave » fondée en 2010, se définit elle-même comme un groupe de thrash/death mélodique. Il sera en fait bien plus question de thrash metal moderne chez eux. Ils auront préalablement sorti une démo de 3 titres avant de s’atteler à la réalisation d’un premier album intitulé « Your Time Is Out ». Il sera ici question de sujets pessimistes, à savoir, les dérives de l’humanité vers un monde apocalyptique. Rien n’est pire que de naître dans un monde dévasté. « Stillborn Slave » fait ses premiers pas assez maladroitement dans une scène thrash en proie au conflit permanent, où règne la loi du plus fort.

L’introduction nous met de suite dans une atmosphère de décadence fidèle au concept : La radio d’une automobile fait état de maintes catastrophes sur « Slave FM ». La partie purement musicale, ce qui nous intéresse plus en réalité, apparaitra ainsi sur la piste suivante, « Panic Enslave », et déjà nos premières impressions se révèleront très mitigées. « Stillborn Slave » nous donne droit à un thrash moderne quelque peu influencé par « Machine Head ». Néanmoins à la grande différence des américains, celui de nos brivois s’illustre ampoulé et peu avenant. Nous remarquons immédiatement le chant de David, vraiment peu reluisant. C’est le plus gros défaut de l’album. Ce chant haletant, dans un anglais quelque peu laborieux, va constituer un gène, y compris sur des titres un plus audacieux, tels que « Virtual Machination », véritable étalage de richesse et de mélodies bonifiantes. « When Sheep Become Lions » mettant en branle l’ensemble de l’équipe, offrait lui aussi du répondant. Tous paraissent ici à l’unisson et en ordre de bataille. Toutefois, le titre se perd dans la répétition. Il est indéniable qu’il aurait dû être écourté.

En analysant le disque on se rend bien compte que les compositions n’étaient pas à l’épreuve d’une durée supérieure à quatre minutes. Beaucoup d’entre elles souffrent de trop de redondance. Ce sera le cas notamment pour « Cycle of Life ». Un titre déjà handicapé par sa rythmique poussive. L’intervention de la lead guitare ne sera pas de refus. Les lignes mélodiques agissent en effet comme un apport providentiel dans cet album. Ses interventions en suite du refrain de « Heartache of My Life » et de celui de « Last Word », en plus des solos (on retiendra surtout le joli petit solo heavy metal sur « Last Word »), vont être des prises d’oxygène dans ces milieux clos et asphyxiants. Le confinement et l’hostilité constatés sur « It’s a Hard Day for a Hero » opéreront, cette fois, avec plus de brio. La mélancolie va s’inviter sur le break. S’il n’y avait pas eu des riffs désarticulés et ce chant insupportable, on en retiendrait un bon morceau.

Il sera encore plus difficile de retenir sa frustration à l’écoute du titre « Ostracism », qui proposait pourtant une musique vitaminée. La confusion qui y règne, les mélodies qui parfois s’arc-boutent entre elles, a de quoi nous laisser indifférents. Même des titres au thrash plus classique comme « Sink or Swim » et « Witches in My House » ne remporteront pas non plus un franc succès. Cependant, ceux-ci offrent déjà des perspectives plus avantageuses. Ils mettent mieux en valeur la technicité des guitares. On pourrait d’ailleurs espérer un album entièrement dans cette veine. Ce qui permettrait aussi à « Stillborn Slave » de mieux affronter l’avenir et de reposer sur des fondements plus solides.

Et non ! L’avenir n’est pas rose et le monde est sans pitié. Peu de bonnes choses sont à retenir de cette première naissance. Le thrash metal de nos amis de « Stillborn Slave » se résumerait à une musique quelconque et mal articulée. La production plutôt satisfaisante n’est pas à remettre en question, au contraire du chant de David, exécrable. On peut dès lors envisager beaucoup de travail et une véritable restructuration pour un futur prochain album. Le thrash basique semblerait mieux leur réussir. Il est souhaitable pour eux de repartir sur des bases nouvelles afin qu’il puisse laisser des traces sur ce monde dévasté par les puissantes machines de guerre du thrash metal.

09/20

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