Originaire du
Texas,
Thornspawn a été fondé vers la fin de l'année 1995 par le batteur chanteur
Blackthorn et le guitariste Swornghoul. Dès le début de sa carrière, le groupe se place dans une position "élitiste"; à savoir un look corpsepaint, cuir, chaînes et clous et un discours violent du genre "détruire les trends, les gothiques et le faux black metal". Avoir ce genre d'attitude quand on habite au
Texas en pleines terres brutal death avec des mecs qui s'habillent en jean, basket et casquette de baseball, ça passe mal, très mal. Résultat, on s'est beaucoup foutu de leur gueule en plus de leur mettre des bâtons dans les roues.
Un début de carrière très difficile donc avec une première démo,
The Dacian Empire en 1996 limité à 50 copies qui n'ont été distribués qu'aux amis. Par contre, leur seconde démo,
Consecration of Evil Flesh (1997), pressée à plus de 250 copies, sera quant à elle envoyée à pas mal de fanzines, distros et labels. Ce qui permettra au groupe de signer un deal avec le label de
Killjoy,
Baphomet Records. Le fruit de cette collaboration est un premier album,
Blood Of The Holy,
Taint Thy Stell, en 2000 et un MCD en 2001,
Empress from the Realms of Blasphemy.
Le groupe s'aperçoit très vite que les retours les plus favorables viennent d'Europe. Ceci ne va pas échapper à
Osmose Production qui va signer le groupe pour ce second album.
Thornspawn, c'est vraiment du black metal typique US, à savoir très brutal, façon char d'assaut. C'est à juste titre d'ailleurs que le groupe revendique comme influences
Profanatica et
Necrovore. D'ailleurs, en parlant de
Necrovore, il faut savoir que Bjorn Haga a joué sur le premier album de
Thornspawn. Effectivement, des morceaux comme "
Vengeance Of The Hellpreacher" ou "
Bestial Dark Lords Of
War" dégagent un mélange de
Profanatica et
Necrovore. Comme je l'ai dit, c'est très brutal avec du blast pratiquement non stop, et malheureusement, au niveau intensité, le chant a un peu de mal à suivre.
Comme son titre l'indique, le thème de l'album c'est la guerre. C'est pour cela que le groupe insiste vraiment sur le côté ultra brutal pour apporter des ambiances du genre "ravageur de monde" un peu à la
Impiety. Par contre, quand le groupe lève un peu le pied, comme sur le terrible "
Reaper Of The Battlfield", là ça devient carrément noir et malveillant. Une démarche plus attractive pour moi.
Un album très sympa qui peut concilier fans de black bestial et black brutal, mais le groupe fera mieux par la suite.
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