World of Sorrow

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16/20
Nom du groupe Eight Sins
Nom de l'album World of Sorrow
Type Album
Date de parution 10 Mars 2013
Enregistré à 1936 Studio
Style MusicalHardcore
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. World of Sorrow
2. Nine Eleven
3. Impurity
4. God Eater
5. Make Me Hate
6. Trapped
7. A Day Without Light (ft. Silvio from Life As War)
8. Under the Edge
9. Pathetic

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Eight Sins


Chronique @ BlackDieRose

11 Octobre 2013

Malgré quelques défauts, il ressort de ce World of Sorrow, une rage et une combativité qui prennent au tripes...

Eight Sins, pour ceux qui ne seraient pas au courant, c’est un groupe de Metal Hardcore fondé en 2006 à Bourgoin-Jallieu. Le groupe se compose de quatre musiciens dont Loïc au chant, Arno à la gratte, Julien à la batterie et Mike à la basse. C’est donc après un premier opus sorti en 2008 intitulé Straight Hate et un split l’année suivante qu’Eight Sins se relance dans l’aventure délivrant ainsi de sa chair son nouvel enfant au doux nom de World of Sorrow. En tout cas la pochette est sublime et à cet instant on espère que la musique sera du même niveau. Un seul moyen pour le savoir : appuyer sur « Play ».

Amateur de mondes oniriques et mielleux, du pays des lapins rose et des bisounours, tu peux passer ton chemin. Ici c’est la loi du Moshpit qui prime sur toutes les autres. On entame donc l’écoute avec la chanson-titre, World of Sorrow. Sur ce premier titre point besoin d’intro superficielle pour présenter en douceur l’album à l’auditeur. Non, Eight Sins rentre dans le lard et il a raison : il faut frapper là où ça fait mal. D’entrée de jeu le groupe annonce la couleur en musclant les cervicales par le biais de quelques beatdowns bien placés. Niveau chant, le timbre Hardcore de Loïc (rappelant par moments celui de Randy Blythe de Lamb of God) est assez bien exploité sur l’ensemble des pistes. Son growl, bien qu’assez générique, se révèle d’une puissance fort plaisante et rajoute de la violence à la musique destructrice du combo. En fait, son seul réel problème se situe au niveau des screams qui paraissent trop monotones et manquent clairement de relief.

Arno de son côté fait très bien son job et on l’observe à travers un jeu simple mais d’une efficacité à toute épreuve, brisant les nuques par centaines à l‘aide d‘une rythmique terriblement accrocheuse. L’homme se permet même de poser des passages un peu plus ambiancés sur A Day Without Light et God Without Eater. Le bassiste, quant à lui, est facilement remarquable et occupe une place de choix dans la musique ajoutant à l’aide de son instrument du punch sur chaque compo. Intéressons-nous maintenant au batteur dont la rythmique carrée tantôt lourde tantôt rapide pose les bases fondamentales de l’ardente musique. Malgré tout son jeu semble trop calibré et dénué de folie.

Vous l’aurez sans doute compris ici on ne parle pas de musique technique, au contraire, l’ensemble est finement dosé pour vous en mettre plein la tronche et vous toucher en plein cœur afin que vous en redemandiez encore et encore… Car si une des facettes du groupe se trouve être l’efficacité, celle-ci se joint aisément au côté très entraînant de la musique du quatuor (principalement dû à sa rythmique de premier choix). L’album, du haut des ses 31 minutes, s’écoute facilement d’un traite sans sentiment de monotonie, ni longueur particulière d’ailleurs. Et en dépit du fait que de trop nombreux breakdowns arborent toutes les pistes (cassant au passage la dynamique de départ), le disque reste d’une fluidité surprenante malgré son homogénéité. Certaines pistes tendent tout de même à se démarquer comme la chanson-titre, God Eater et A Day Without Light qui proposent quelque chose de légèrement différent.

Toutefois le gros problème du groupe réside dans ses influences beaucoup trop notables. Il est certain que ce World of Sorrow ne fait pas dans la nouveauté. Bien au contraire le groupe offre un Metal Hardcore d’un classicisme sans failles rappelant de nombreuses figures de la scène telles que Hatebreed, Sworn Enemy, Madball ou encore Bury Your Dead. On capte également ce côté très Groovy du groupe rappelant parfois Lamb Of God. Vous l’aurez compris, le groupe manque clairement de personnalité est c’est bien dommage car l’album dans son ensemble est très bien construit et dispose d’une production juste excellente (à la fois puissante et concise).

Malgré quelques défauts qui ont plus ou moins une grande importance sur l’écoute générale de l’opus, il ressort de World of Sorrow, une rage et une combativité qui prennent immédiatement aux tripes. Eight Sins fait une musique destinée à des concerts pleins d’énergie et une chose est sûre, ça doit être un beau bordel dans la fosse.

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