Originaires de Nokia en Finlande, Rami Jämsä (g,v), Juha Telenius (b) et Janne Miikkulainen (d) délaissent le speedmetal de leur première formation au profit du deathmetal (comme tant d’autres speedthrashers reconvertis en deathsters à cette époque), changeant dans la foulée le nom de groupe S.D.S en
Convulse, qui cadre mieux avec la nouvelle orientation. Epaulée par le second guitariste Jani Kuhanen (RIP), notre bande enregistre cette même année la bonne demo-tape 4 titres
Resuscitation of Evilness, qui lui ouvre les portes du petit label français Thrash Records.
Concrétisation de cette signature, le debut-album
World Without God est alors capturé aux MSL-Studios en juillet 91, pour une parution à l’automne uniquement en format vinyle LP à faible tirage, tout comme le premier disque de l'homonyme suédois
Megaslaughter signé par la même écurie, privé lui aussi d’un pressage CD, un frein à une époque où ce nouveau support s’impose à une vitesse exponentielle.
Proche de la demo-tape parue une année auparavant, dont il reprend d’ailleurs les quatre titres réenregistrés pour l’occasion,
World Without God est un disque de pur deathmetal de ces premières années, aux rythmes primaires, aux guitares lourdes, au son rugueux, au growl caverneux, autant d’éléments à la senteur d’outre-tombe. Les sons de cloches de Putrid Intercourse et les nappes de claviers tout aussi sombres de
Godless Truth épaississent en outre l’atmosphère globale, tandis que la belle intro acoustique de Powerstruggle of Belief ajoute un peu de légèreté s’opposant à la rugosité de ce dernier morceau.
Malgré de bonnes qualités mais sans grande promotion,
World Without God se perd dans le flot ininterrompu des disques deathmetal parus en cette incontournable année 1991, précipitant le nouveau changement de style de
Convulse, qui s’oriente dès 92 vers un style plus groovy à la manière d’
Afflicted,
Furbowl ou
Disgrace, sans rencontrer plus de succès malgré une signature chez Relapse Records, et se séparant d’ailleurs en 94 après un
Reflections assez décevant. Correspondant bien à son époque, rugueux et aux bons relents funéraires,
World Without God traverse en tout cas fort bien l’épreuve du temps et connait une seconde jeunesse méritée depuis sa réédition CD chez Relapse Records, ayant d’ailleurs motivé le retour bienvenu de nos protagonistes, mais ceci est une autre histoire.
Fabien.
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