Encore un disque à écouter dans le noir en poussant votre chaîne au maximum : le nouveau
Katharsis, baptisé « Vvorldvvithoutend ». Ce sont les recommandations du groupe.
Pour ce nouvel album,
Katharsis cherche encore à nous en mettre plein les oreilles, et il y parvient !
On ne change pas une équipe qui gagne… sur «
Kruzifixxion » déjà le groupe montrait clairement ses penchants pour le Black traditionnel des débuts : rentre dedans, violent, blasphématoire, morbide, brouillon, bref… ressenti. Le schéma de fond est le même : une musique brutale et carrée accompagnée d’un vocal à faire pâlir. Là où la progression est la plus impressionnante, c’est pour la composition des titres et le son. Les morceaux sont cent fois plus morbides que sur l’opus précédent ! La puissance qui se dégage de la production laisse perplexe : la recherche de la perfection en matière de pureté n’est pas leur but : on reste dans une optique Thrash/Punk à dominante
True Black, mais paradoxalement se dégage de la batterie et du chant une puissance à faire frémir !
Encore une fois sur cet album,
Katharsis aime nous surprendre : la complexité des morceaux, les breaks, les riffs changeants, le chant tantôt criard, tantôt majestueux (surtout lorsqu’il est agrémenté d’une petite réverbération fort sympathique) etc. font qu’on n’est jamais sûr de ce qui va nous tomber sur la tête les secondes suivantes. Tout est dans le subtil équilibre entre riffs glaçants et solos hystériques, laissant place à l’improvisation la plus brute. D’aucuns vous diront que c’est inaudible… ces gens n’aiment pas le Black pur. Car là c’est bien l’essence même du Black que l’on entend : lourd, agressif, indomptable et complètement fou !
L’atmosphère qui se dégage de ce concentré de blasphème vous transportera dans un univers totalement réfractaire à toute forme de sympathie ou de quelque sentiment positif que ce soit. Autant dire qu’il faut s’accrocher pour tenir si on est un peu sensible, mais je pense que ceux qui connaissent
Katharsis auront surtout du mal à ne pas passer l’album en boucle ! On a beau être lessivé après une écoute intense (les claviers sur le dernier titre, c’est le coup de grâce), on en redemande encore et encore !
Avec ce troisième opus,
Katharsis montre à la face du monde que le Black n’est pas mort, malgré la multiplication de projets douteux tous plus inutiles les uns que les autres. Les vraies formations tiennent bon et remettent les pendules à l’heure de temps en temps. « Vvorldvvithoutend » est un chef d’œuvre comme a l’habitude d’en signer Norma Evangelium
Diaboli.
Amen.
'il n'y a pas de différence entre un fou et un génie', dixit Einstein!
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