RPWL œuvre dans le rock progressif depuis 1997. J'avoue n'avoir découvert ce groupe que récemment, lors du concert parisien de Pendragon en octobre dernier, à l'occasion de la tournée de promotion de leur album "
Pure".
En première partie, le groupe
RPWL. Un quatuor allemand très sympa (bien qu'ils étaient cinq sur scène), sauf le guitariste, ma copine ne cessait de lorgner sur lui, officiellement car il avait de jolis tatouages… Pour ma part, je n'ai rien remarqué, si ce n'est qu'il avait de jolies guitares, et qu'il s'en servait rudement bien. Non, je plaisante, j'avais bien vu que son regard bleu profond, ses cheveux courts, ses dents blanches et son large sourire faisaient leur effet. Il m'a semblé que toutes les dames présentes, venues voir Pendargon, avaient oublié que
RPWL n'était pas composé que d'un guitariste, mais également d'un chanteur, d'un bassiste, d'un batteur et d'une claviériste (qui ne fait pas partie de la formation officielle, les synthés étant assurés habituellement par le chanteur) !... Mais je n'ai pas osé rouspéter, la pauvre, elle avait déjà eu la gentillesse de m'accompagner, et elle devait se demander ce qu'elle faisait là… (elle écoute Isabelle Boulay et Julie Zenatti !...).
L'acoustique était déplorable, trop forte, ce qui est plutôt dommage pour du rock progressif, on avait l'impression d'écouter un groupe de death metal… Et pourtant, au milieu du brouhaha, une chanson, "Roses", qui a fait tilt. De retour devant mon ordinateur, j'ai écouté ce titre avec le son de l'album studio : un titre magnifique, doux, à la fois entrainant et triste. Et les paroles sont bouleversantes, on devine un homme qui se rend compte que la mort lui a enlevé celle qu'il aime et détruit tout cet amour. Il crie son désespoir et le vide qui l'entoure, tout ce qu'il lui reste, devant ce cercueil, "ce sont des roses qui couvrent ton visage". N'attendez pas un solo monstrueux, une démonstration technique ou des riffs d'enfer. C'est un titre qui sonne juste, et qui n'a pas besoin de fioritures pour faire mouche. Pour moi, il y a eu un éclair de génie lorsqu'ils ont composé ce titre. En plus, on notera la participation de Ray
Wilson aux chants, que l'on avait trouvé également à la partie chant sur l'album "Calling All Stations" de Genesis, pour ceux qui aiment, en remplacement de Phil Collins. J'adore sa voix, qui colle parfaitement à ce titre, une voix empreinte de tristesse et de mélancolie.
Que donne le reste de l'album ? Il est composé de 10 titres chantés, d'un total 70 minutes.
En commençant par le pire, le premier titre, le titre "Sea" et le titre éponyme "19214" sont des plus mauvais, avec tout un tas d'influences (prog, métal, sonorités orientales, etc.), peut-être un peu trop et sans vraiment de fil conducteur.
Ensuite on a quelques titres moyens, entre pop-rock et ballade, globalement intéressants chacun, mais sans être exceptionnels.
Reste les perles : trois titres qui sont de vrais bijoux. Alors "Roses", bien sûr, dont j'ai déjà parlé. Puis "3 Lights", un morceau de 8'18'' très bon, voire excellent, avec un début lent et calme, puis à partir de 4', une partie instrumentale très réussie, à la "
Echoes" des Pink Floyd sur leur album "Meddle" de 1971, très planante, d'une durée de plus de 4 minutes.
Et pour finir, "Bound to Reach the
End", 6'57" de pur plaisir. Un morceau très réussi, avec un son à la David Gilmour, de longues notes soutenues avec des variations subtiles. Un excellent morceau, tout en douceur et en profondeur, avec un solo en deux temps, on en redemande !
C'est un groupe très sympa, qui a beaucoup d'énergie et de présence sur scène, et je vous recommande d'aller faire un tour sur leur site internet, très agréable avec un design original et plein de choses inventives, en plus d'un esthétisme particulièrement réussi.
Au film, pour les amateurs de rock progressif, un très bon album, qui m'a beaucoup rappelé les premiers albums de Marillion pour la construction des morceaux, et Pink Floyd pour le son de la guitare. Ce n'est pas un album merveilleux ou incontournable, tout n'est pas génial, mais tous les titres tiennent à peu près la route et au final, c'est un album très équilibré et plutôt bon. En plus, il possède certains passages particulièrement bien sentis et surtout le titre "Roses", encore une fois fantastique, et qui mérite qu'on l'écoute, ainsi que l'album. Je mettrais un 15/20, d'autant que l'album finit par le magnifique "Bound to Reach the
End", c'est toujours sympa de finir en beauté !
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