Mais qu'ont-ils tous dans le corps, à nous proposer, encore et encore, du Metalcore? Une chose est sûre toutefois, ce n'est pas
Naildown qui fera tache dans le décor!
Eh oui, c'est qu'ils savent manier l'accord (et je ne parle pas de celui qui va de paire avec le participe passé) les gaillards, parvenant à se démarquer des vautours qui leur tournent autour. Pourtant, le style dans lequel ils officient est une fourmilière de groupes, ayant pour beaucoup le vent en poupe, mais proposant bien souvent la même soupe. Pleine est la coupe.
Une recherche assidue du riff qui tue, une assurance pour composer des soli mettant en transe, un chant qui, pour le style, se fait moins habituel, assuré par Daniel : c'est en partie par ces attitudes que
Naildown évite la platitude.
Là où les groupes du même style se cantonnent à trouver un bon riff pour nous l'asséner dans le pif, eux ajoutent nombre de détails sans que jamais leur ''train'' ne déraille (aïe). Claviers parfois désuets (
Hollow Syndicate) côtoient donc sonorités plus nouvelles (Reflecting My Descent), et il n'est pas rare de repérer un solo ou un riff emprunté au thrash, la vache! Tout est assez rapide, les mid-tempo sont presque absents, et rien ne s’en ressent.
Nous n'évitons malheureusement pas le cliché de la construction prémâchée. Peu de prises de risques en ce qui concerne le placement des refrains et des couplets, mais la technique des musiciens leur permet de ne pas livrer un album simplet (ces soli!).
La voix claire, gage d’accessibilité accrue, est relativement bien sentie mais trop présente, et demeurera pour certains tout de même plaisante, pour d’autres plutôt gênante.
Lors de l’écoute de
World Domination, la comparaison avec certains de leurs compatriotes finlandais et autres suédois tient la route, sans aucun doute. On relèvera, par-ci par-là, du
Children Of Bodom pour le côté mélodique des quatre hommes, ainsi qu’un peu du binôme
In Flames et
Soilwork. La production et le mixage ne sont pas énormes, mais restent fièrement dans les normes.
Que dire de plus sur ce groupe au milieu de tant d’autres, si ce n’est qu’il ne fait pas partie de ceux qui se vautrent. Un disque sympathique mais pas mythique, qui peut, le temps de trois quarts d’heure, mettre un peu de baume au coeur. Voilà qui est pratique.
15/20
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