Wonderland Pit

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12/20
Nom du groupe Silvis Vetus
Nom de l'album Wonderland Pit
Type Album
Date de parution 08 Fevrier 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Wonderland Pit (A Fibber Mind's Tale Part I)
Ecouter04:22
2.
 Latest Intifada
Ecouter04:05
3.
 Crimson Mask
Ecouter04:35
4.
 Wendigo (Such Evil in the Forest)
Ecouter06:58
5.
 Wolfmom's Lullaby
Ecouter03:41
6.
 Night's Creed (A Fibber Mind's Tale Part II)
Ecouter06:32
7.
 Delirium
Ecouter04:52

Durée totale : 35:05

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Silvis Vetus



Chronique @ ericb4

19 Juin 2017

Un vivifiant manifeste mais encore taillé dans la roche...

Parmi les nouveaux entrants dans la sphère metal symphonique à chant féminin, influencé comme bien d'autres avant lui par les grandes signatures du genre, Nightwish et Epica en tête, s'inscrit Silvis Vetus, jeune sextet espagnol créé en 2015. Toutefois, Nessie Neck (soprano), Marc (guitare rythmique et growls), Robin (lead guitare), Laura (basse), Ivan (claviers), Marcos (batterie) ne s'y réduisant pas exclusivement, étant également influencés par le power, le gothique, voire le black metal, ont créé leur style et leur son propres. Ce que laisse entrevoir « Wonderland Pit », premier album full length du combo, combinant habilement ces registres, mais pour lequel on déplore une ingénierie du son en proie à quelques erreurs de jeunesse. Si les lignes de chant féminin prédominent, le schéma de la belle et la bête imprègne certains passages de l'introductif opus, leur conférant souvent tout leur substrat.

Pour les amateurs de metal symphonique pur, ils pourront s'orienter en priorité vers le vrombissant « Night's Creed (A Fibber Mind's Tale Part II) » ; mid tempo sympho gothique surmonté d'un tapping martelant, octroyant une accrocheuse mélodie, enjolivée par les envoûtantes et célestes patines oratoires de la belle. Dans la veine d'Epica, le duo mixte en voix de contrastes prend véritablement l'ascendant, notamment sur un refrain immersif à souhait. Dans cette mouvance, on retiendra également le ''sirénien'' « Wendigo (Such Evil in the Forest) » pour ses qualités mélodiques. Cependant, un ondulant serpent synthétique occupe l'espace de cette fresque, au point d'étouffer les puissantes et claires inflexions d'une interprète pourtant bien inspirée. En outre, un sémillant solo de guitare s'installe dans ce champ de turbulences d'inspiration metal symphonique à la saveur doom gothique ; spectaculaire effort que l'on suivrait sans encombres si l'on ne se faisait meurtrir le pavillon par un enregistrement laissant filtrer de gênantes distorsions dans les aigus.

Parfois, le combo espagnol a accéléré le rythme et intensifié ses frappes, dont témoignent deux passages, chacun à sa manière. D'une part, sur des nappes synthétiques nightwishiennes s'amorce « Wonderland Pit (A Fibber Mind's Tale Part I) », tonitruant titre power symphonique non sans rappeler Ancient Bards quant à ses harmoniques à l'instar de « Soulless Child », second album du groupe italien. Dans cette tourmente où rugissent des riffs acérés étreignant une rythmique enfiévrée, les délicates impulsions de la belle donnent le change à son acolyte de growler. Dotée d'une belle dynamique d'ensemble et d'un fin legato à la lead guitare, cette piste accuse cependant quelques sonorités parasites qui en altèrent d'autant la portée. D'autre part, de grésillants gimmicks guitaristiques infiltrent « Latest Intifada », tonique et libertaire titre sympho gothique à l'alerte tapping et au rythme syncopé, dans le sillage harmonique d'After Forever, avec une touche atmosphérique empruntée à Darkwell. Octroyant une ligne mélodique certes convenue mais entraînante, mise en habits de lumière par les envolées lyriques de la soprano, cette offrande capte également le tympan par son délectable solo de guitare, mais se trouve desservie par un sur-mixage de l'instrumentation et nombre de notes résiduelles.

Soucieux d'une diversification de ses ambiances, le collectif ibérique nous octroie deux instants que tout oppose mais qui attisent tout autant notre curiosité. Un poil orientalisant, dans l'ombre d'Epica, l'énergique « Crimson Mask » attire tant par son pilonnage de double caisse que par les cristallines volutes de la déesse, toutefois parfois en proie à quelques carences en matière de positionnement. Par ailleurs, il s'avère peu probant au regard de ses growls, pour le moins peu efficaces, et de ses gimmicks répétitifs et dont l'enchaînement avec un petit solo de guitare laisse entrevoir un manque certain de finitions. Pour sa part, d'inspiration black symphonique à la touche doom gothique, « Delirium » nous plonge dans les entrelacs de ténébreux espaces. En dépit de la noirceur de l'atmosphère, le duo parvient à nous retenir par les intrigants jeux d'ombre et de lumière disséminés, sur fond de mystérieuses mais non déroutantes portées. On regrettera une production approximative quant à ses arrangements et un manque cruel de profondeur de champ acoustique.

Enfin, la troupe nous délivre des mots bleus finement sculptés, à la lumière d'un instant dévolu à la totale zénitude, faisant la part belle aux fines inflexions de la sirène. Une apaisante et délicate ballade a-rythmique sur fond d'une mer d'huile nous est alors octroyée à l'aune de « Wolfmom's Lullaby » ; entonné avec grâce et un subtil vibrato par la maîtresse de cérémonie, et malgré de captatrices séries d'accords et une mélodicité nuancée mais sujette à quelques platitudes, l'intimiste moment peine à nous toucher réellement.

Résultat des courses : on a le sentiment que le groupe en a sous le pied, ayant fait preuve d'inspiration mélodique et d'une indéfectible énergie dans ses compositions, octroyant des lignes de chant de bon aloi et une probante technicité instrumentale. Paradoxalement, ces qualités sont desservies par un mixage et un enregistrement insuffisamment finalisés pour une mise en valeur optimale de l'opus. On comprend qu'il lui faudra davantage soigner sa production pour retenir l'amateur du genre si le groupe espagnol souhaite embrasser une carrière à long terme. A bon entendeur...


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