Si l'on devait imaginer le contenu de ce
Wolves of Retribution, deuxième album autoproduit des Américains originaires de Raleigh de
Knightmare, en observant uniquement sa pochette, nul doute que l'on parierait pour un Heavy
Metal épique dont les accointances seraient à aller chercher plutôt du côté de cette expression dont les
Manowar,
Majesty et autres
Virgin Steele sont les plus fervents défenseurs. Un sentiment qu'une écoute plus attentive de ce disque confirmera tout en la nuançant puisque à ces influences il faudra aussi ajouter quelques autres supplémentaires comme, par exemple, celles davantage à chercher du côté d'un Iron Maiden que ces quatre jeunes gens de Caroline du Nord apprécient visiblement (un constat particulièrement flagrant à l'écoute des soli de guitare et de l'espace prise par la basse sur ce disque). Tous ces éléments définissant le caractère de ce jeune groupe seront également enrobés d'un vernis passéiste donnant à l'ensemble une allure typiquement issue de ces années 80 bénies pour le genre qui nous intéresse ici.
Afin d'entrer plus rapidement dans le vif du sujet, ne nous attardons pas trop sur le son de cette production excepté pour en dire qu'il est remarquable d'équilibre et de précision pour un enregistrement de cette catégorie, à savoir aux moyens relativement limités.
S'agissant des morceaux de cet album, Days of the
King et ses accélérations redoutables en est sans doute, avec ce
Demon's Waltz plus sombre et plus posé aux final acoustique superbe, l'un des plus réussis. Bien évidemment il y en aura d'autres. Comme par exemple ce Set in
Stone ou ce
Savage Den où, là aussi,
Knightmare démontre quelques belles qualités.
Si ce
Wolves of Retribution ne pourra donc pas vraiment être la cause d'une profonde désillusion, loin s'en faut, on regrettera néanmoins certains aspects de son travail mélodique donnant parfois, quelques rares fois, à certains passages de certains de ses morceaux, des allures insuffisamment âpres (Scourge of the
Seven Seas ou ce Underground Revolution au joli break final par exemple). On regrettera également quelques unes de ces prestations chantées s'alourdissant de quelques légères faussetés (
Demon's Waltz par exemple). Des faussetés qui seront cependant suffisamment rares pour ne pas totalement gâcher notre plaisir. Elles seront d'ailleurs d'autant plus regrettable que les prestations d'Anthony Micale, dans l'ensemble, seront plutôt réussies s'illustrant dans un registre médium aigu écorché relativement personnel et relativement moins habituel qu'à l'accoutumé.
In fine, ce second opus de
Knightmare est donc un album plutôt sympathique qui, peut-être, augure d'un avenir encore bien meilleur. Quoi qu'il en soit ce Heavy
Metal épique aux parfums Anglais et Etatsuniens très prononcés, s'il ne saurait constituer la découverte la plus révolutionnaire de ces derniers mois, aura su, au moins, convaincre le puriste qu'indubitablement je suis.
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