Within the Prophecy

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16/20
Nom du groupe Sacrilege (UK-2)
Nom de l'album Within the Prophecy
Type Album
Date de parution 1987
Style MusicalSpeed Thrash
Membres possèdant cet album56

Tracklist

Reissue in 2005 on Blackend Records, along with "Behind The Realms of Madness" on double CD.
Reissued again in 2009 by Keltic Records with 7 bonustracks.
1. Sight of the Wise
2. The Captive
3. Winds of Vengeance
4. Spirit Cry
5. Flight of the Nazgul
6. The Fear Within
7. Search Eternal
Bonustracks (2009 reissue):
8. The Insurrection
9. Sight of the Wise (live 1986)
10. Flight of the Nazgul (live 1986)
11. The Captive (live 1986)
12. The Insurretcion (demo IV, 1986)
13. Blood Run (demo II, 1985)
14. Apartheid (demo I, 1984)

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Sacrilege (UK-2)


Chronique @ da_sway

14 Septembre 2012

Un ensemble sombre, très puissant et cohérent

En 1985, lors de la sortie de "Behind the Realms of Madness", premier opus de Sacrilege, les britanniques avaient frappé un premier grand coup en balançant 26mn d’un mélange entre thrash et crust punk, plaçant la troupe de Birmingham aux côtés de leurs illustres compatriotes Amebix et Hellbastard, les précurseurs du genre.

Emmené au chant par Lynda "Tam" Simpson, le groupe ne peut empêcher la comparaison avec ses homologues partageant la particularité du chant féminin, notamment Detente ou encore Holy Moses. Si avec ce premier disque, on peut y voir des similitudes dans la hargne déployée, quand deux ans plus tard, en 1987, sort "Within the Prophecy", les rapprochements s’arrêtent là.

Entre-temps passé sous le label Under One Flag, Sacrilege délivre sur ce deuxième effort un thrash moins direct, plus policé et complexe, ainsi qu’aux légers accents gothiques, avec l’imagerie qui va avec (la pochette ou encore les allusions au Seigneur des Anneaux : "Fight of the Nazgul"). De plus, le quatuor intègre notamment quelques séquences pouvant s’apparenter au doom, présageant de la future orientation du groupe, dans des morceaux tels que "The Fear Within" ou "Winds of Vengeance". C’est ainsi plus vers des groupes comme The Mist ou Seventh Angel que la comparaison alors s’oriente.

Malgré ces réajustements, le son déployé reste incroyable de lourdeur de par ses riffs grésillant, à la façon d’un "Strappado" de Slaughter (bien qu’il n’en atteint jamais la puissance), et les martèlements du batteur Andrew Baker, qui d’ailleurs officiera par la suite chez Cerebral Fix, à l’image des premières séquences de "Winds of Vengeance".

La production n’est pas tout à fait étrangère à cela, tant tous les pans de la musique sont équilibrés au même niveau. Ainsi, les solos se perdent dans le volume du son, s’y intégrant pour lui donner sa dimension épique plutôt que de s’y superposer, comme on peut s’en rendre compte sur "Spirit Cry". Il va de même pour le chant de Tam, perdue dans les riffs, privilégiant l’ensemble de la musique avec un chant plus posée, comme dans "The Captive", plutôt de balancer sa hargne de l’album précédent.

En conséquence, on ressent une fausse lenteur à l’instar d’un "A Tribute to Insanity" d’Hexenhaus, avec des riffs moins saccadés qu’à l’accoutumé dans le thrash "classique". Les accélérations peuvent perdre un peu d’impact, et il y a risque d’une certaine confusion ou monotonie si l’écoute est distraite. Pour autant, Sacrilege aboutit à un ensemble sombre, très puissant et cohérent, finalement beaucoup plus varié en termes de nuances et de changements de rythmiques, nombreux dans "Sight of the Wise", que ce que la première impression pourrait laisser croire.

Tandis que "Search Eternal" prodigue une monumentale synthèse de l’œuvre, on peut conclure que Sacrilege, avec ce "Within the Prophecy", a produit là un album fort différent et personnel. Il pourra décevoir ceux qui avaient été séduits par la fougue et à la spontanéité punk de "Behind the Realms of Madness", mais pourra subjuguer les thrashers en quête d’un son puissant et singulier.

Par la suite, la bande clôturera sa trilogie en 1989 avec "Turn Back Trilobite", en inversant quelque peu les proportions entre doom et thrash, dans la continuité de leur évolution mais s’adressant alors à un nouveau public.

5 Commentaires

8 J'aime

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da_sway - 14 Septembre 2012: @Cunt: Je ne sais pas mais pour moi, il y a imagerie qui se rejoint. Bon, faut pas aller voir très loin non plus.

@Adrien: tu as raison, tout le monde sait que les meilleurs blagues sont les plus longues...
BARONROUGE - 14 Septembre 2012: Bonne Chronique l'ami, Perso c'est le meilleur album du groupe avec en second "Behind" , par contre "Turn Back trilobite" et une grosse daube , par contre fait gaffe il y a des jaloux ou des emmerdeurs pour X raisons , lâche un peu la grappe Adrien et bien le bonjour au grand Fabien .
Fabien - 14 Septembre 2012: Bien que j’aurais aimé sentir égoîstement plus de passion à travers les lignes, mille mercis pour cette tranche d’histoire, pour la rédaction d’un album que j’aime tout particulièrement, et enfin honte à moi de ne pas avoir écrit plus tôt quelques lignes à son sujet. Sacrilege, c’est effectivement une passerelle incontournable entre crust/punk et thrashmetal en Angleterre, tout comme Onslaught, Concrete Sox ou Deviated Instinct, j’en passe et des meilleurs. C’est aussi un groupe ayant beaucoup évolué en l’espace de trois albums, avec un côté thrashmetal dominant sur ce fantastique Within the Prophecy, aux intonations parfois slayeriennes et définitivement exquises. Andrew Baker y possède notamment une frappe très lourde, s’accordant idéalement aux lignes de guitare si agressives de Daniel Thompson, un vrai riff-master ce type là, assurément. Lynda était d’ailleurs sa petite amie (puis son épouse), ce qui explique sa présence en tant que chanteuse dans les rangs de Sacrilege. C’est vrai qu’on peu dresser ce parallèle avec Holy Moyses à ce sujet. Tu ne crois pas si bien écrire d’ailleurs puisque du côté du groupe allemand, Sabina était également la petite amie d’Andy Classen avant de devenir elle-aussi son épouse. Bref, retour sur Within the Prophecy et focus sur ses deux premiers morceaux Sight of the Wise et le tout aussi redoutable The Captive, qui figurent parmi mes titres thrashmetal favoris des eighties. Je leur trouve une énergie et une force du riff inattaquable. Enfin, si je ne comprends pas le terme ‘gothique’ employé, je confirme cette couleur doom qui fait son apparition sur Within the Prophecy, Daniel et Andrew étant notamment deux farouches amateurs de Trouble et Candlemass. Bref, un album qui compte beaucoup pour moi. On était aux débuts de l’épopée Under one Flag de Music for Nations, lorsque le label s’est mis à empiler les contrats (Onslaught, Sacrilege, English Dogs, Agony) et les licences cultes, notamment celles avec l’écurie américaine Combat Records (Dark Angel, Possessed, Nuclear Assault), vraiment une époque bénie. On pourrait aussi parler longtemps des fameux studios Rich Bitch de Rob Bruce, lieux assez mythiques ayant vu débarquer tant de formations britanniques cultes comme Napalm Death, Carcass, Heresy et tant d’autres groupes ayant laissé une empreinte indélébile. Bref, Wihin the Prophecy et son terrible prédécesseur Realms of Madness (je passerai le décevant Turn Back Trilobite sous silence) font partie de ces albums essentiels pour mieux comprendre un pan de l’évolution de cette scène british parmi les plus riches et intéressantes de son époque, digne héritière du punk et du heavymetal, l’enfant batard de Mötörhead, Venom, Discharge ou GBH. Fabien.
corpsebunder50 - 30 Mai 2022:

Un album incroyable d'originalité, qui montre le génie créatif de ce groupe. Loin du thrash hardcore in your face de l'album précédent, Sacrilège sort un disque d'une grande maitrise et à la personnalité très forte. Le son y est pour beaucoup, ainsi que la voix de sa chanteuse, du coup très atypique pour le style. Une véritable bombe (même si j'avoue avoir un sacré faible pour son prédécesseur et son influence éternelle sur toute la scène crust, y compris actuelle).

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