Withered Beauty est un projet de Daniel Bryntse (guitare / batterie / chant) et
Magnus Björk (guitare / chant) Doomster au sein de
Forlorn. Eprouvant sans doute le besoin de composer des choses plus dynamiques et brutales ils s’adjoignent les services du bassiste Tobias Björklund sur cet unique album éponyme. Bien que les garçons soient des parfaits inconnus, (malgré l’insistante campagne de pub de
Nuclear Blast pour rappeler que les membres proviennent du « célèbre » groupe de
Doom Forlorn) l’album de
Withered Beauty (1998) sort sous l’égide du géant
Nuclear Blast et c’est Peter Tägtgren lui même qui s’est occupé du son dans son antre du
Abyss Studio.
La musique du trio n’est pas forcément évidente à cerner au premier abord, piochant autant du côté
Death suédois traditionnel que dans la nouvelle vague mélodique de l’époque, à l’image du long premier titre
Lies, bicéphale tout du long. De plus les compositions trahissent les origines des bonhommes, distillant passages mélancoliques et chant monocorde typiquement doomesque, notamment sur the Worm. Sans véritablement casser la baraque les morceaux de
Withered Beauty sont plus que corrects et le spécialiste Tägtgren a donné suffisamment d’épaisseur à la production pour mettre en exergue leur efficacité.
Avec des successions d’arpèges, de breaks, de multiplications de riffs, d’accélérations ou autres passages à chant clair, ce disque possède aussi un côté prog qu’on retrouve dans la durée des chansons qui navigue entre 5 et 9 minutes. Broken par exemple propose un
Death tantôt mélodique tantôt technique, sonnant comme une version progressive de
At The Gates période
Slaughter of the Soul.
Parfois le style va jusqu’à flirter avec le Black (
Veil of
Nothing) et pour rajouter au côté schizophrène de la chose,
Twilight Dreaming et son
Death lourd et sombre pourrait avoir été composée par
Fleshcrawl, tandis que le
Dying Alone qui suit donne davantage dans le
Death atmosphérique… Et c’est loin d’être fini puisque le final He Who Comes With
The Dawn propose un
Doom / Heavy /
Gothic assez déconcertant.
On ne trouvera finalement pas grand chose à reprocher à la qualité intrinsèque de l’album si ce n’est une longueur parfois excessive des titres, mais on a parfois un peu de mal à s’y retrouver dans ce fourre-tout, c’est dommage car leur disque contient de nombreuses idées intéressantes mais il aurait peut-être fallu choisir entre
Doom /
Death old-school /
Death mélo / Black… ce que visiblement il n’ont pu se résoudre à faire.
Pas mal quand même, mais à réserver à ceux qui aiment les mélanges, attention à la digestion quand même…
BG
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