C’est vrai qu’à première vue, «
With or Without You » fait plutôt penser au tube planétaire des Irlandais de U2. Mais ici, on est très loin du rock de la bande à Bono. Bienvenue dans la capitale italienne pour le nouveau méfait du quatuor Romain Strenght Approach. Depuis déjà 1996 que le groupe écume salle de concerts et studios, Strenght Approach n’a pas hésité à dire que ce troisième opus sera « le plus agressif » parmi ses autres créations.
Premier point qui fait déjà vibrer (positivement ou négativement), c'est la faible durée de cet album. Onze titres pour à peine plus de vingt-quatre minutes... C'est très peu ! Mais il est vrai qu'il faut toujours privilégier la qualité à la quantité. Et qualité, difficile de dire qu'elle est véritablement au rendez-vous.... La qualité musicale est là, oui. Le jeu des guitares est très efficace, bien rythmé, la basse gronde judicieusement au bon moment. La batterie semble quelque peu en retrait par moments, mais on efface vite cela quand le rythme s'accélère. Les vocaux d'Alex sont hargneux et toujours ancré dans des hurlements relativement puissants. Mais le problème n'est pas là.
Le problème, c’est l’impressionnant sentiment de lassitude qui émane de ce troisième album… C’est d’ailleurs très étonnant de vite se lasser d’un album aussi court, mais c’est malheureusement ainsi. Les Italiens ont très bien appris la leçon Hardcore enseignée par leurs professeurs. La récitation est d’ailleurs parfaite. Tellement parfaite que l’on ne ressent rien à l’écoute de ce disque. C’est plat, sans aucune âme ou personnalité, tout semble recopier à droite et à gauche, tous les titres se ressemblent horriblement. Même la production se révèle harassante tant celle-ci ne donne aucune profondeur à la musique du combo.
Alors on peut quand même ressortir deux-trois choses intéressantes... Les petits beat hip-hop qui clôturent «
With or Without You » titre. Une bonne idée pour diversifier, mais quand on sait que ce final ne dure que quelques secondes, on se demande pourquoi ces petites tentatives ne sont que minuscules comme ça, autant ne pas les mettre. « F.T.D. » et son break sourd, musique mise en arrière, laissant Alex qui exprime toute sa haine. Le rythme très entraînant de « Dance
Hard or
Die », oscillant entre rapidité et massivité, avec ce petit solo agréable, mais sans plus. Et globalement, c'est tout ce qui sort de « l'ordinaire » de cet album.
Alors voilà, tout dépendra du point de vue que l'on adoptera sur le Hardcore des Italiens. Il est bien exécuté, mais terriblement plat. Il est très entraînant, mais sans personnalité propre. Autant d'avantages qui trouvent leurs défauts et qui rendent ce disque ni bon, ni mauvais. Juste quelconque.
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