Orategod est issu de la prolifique scène Chilienne.
Melektaus,
Unaussprechlichen Kulten,
Godagainst,
Dominus Xul, ça vous dit rien ?
Orategod s’est formé en 99 sort là son 2eme album, „
With Love from Sinister“. L’objectif là c’est de tout péter, mais vite fait, 24 minutes montre en main pour 8 titres, intro, accordage et avalage de bière compris. Alors, radins ou bien juste pressés ?
Sûr que sur une durée pareille, les 5 membres de
Orategod ne se sont pas donnés le temps nous ennuyer. 8 titres d’une durée comprise entre 2 :50 et 3 :27 et autant de missiles calibrés pour foncer droit devant sans aucun souci des dégâts.
Pas de chichi ni de fioritures inutiles, pas de break à la con ou de ralentissement si ce n’est pour immédiatement mieux écraser à fond la pédale des gaz. Je ne connais pas l’état d’esprit dans lequel ces gars là sont entrés en studio, mais le moins qu’on puisse penser c’est qu’ils devaient être d’humeur sacrément combative pour enregistrer une boule de nerfs pareille. Essentiellement axé sur la puissance et la rapidité d’exécution, ce «
With Love from Sinister » propose donc 8 titres à la qualité extrêmement homogène, et dont il est difficile d’extraire le moindre morceau sortant du lot vu du niveau de l’ensemble, c'est-à-dire très élevé. Mais n’allez pas croire qu’il s’agit d’un album bas du front ou simpliste, bien au contraire, tout est pensé pour maximiser l’impact de chaque riff, et le tout est extrêmement carré et bien en place. Officiant dans un registre brutal death « à l’ancienne », c'est-à-dire sans chant porcin ni son de grosse caisse sonnant comme un clic de souris, cet album bénéficie d’un son remarquablement clair, équilibré et organique, qui fait la part belle au tandem basse/batterie, lui donnant une puissance de percussion que je n’hésiterai pas à qualifier de phénoménale. Ca blaste à fond la caisse tout du long ou presque, et malgré le riffing assez simple (« hoor triumvirate », « the anthem of teitan », mon favori s’il fallait en trouver un sur ce skeud) qu’on pourrait rapprocher de celui du
Cancer de la grande époque (« celebration of tradition »), même si les styles n’ont rien à voir, l’efficacité est terrible, d’autant plus que le chant du sieur Miguel Munoz est vraiment impressionnant. Apparemment il s’agit du premier enregistrement démo comprise de ce type là, honnêtement j’ai du mal à le croire vu la profondeur et la puissance qu’il apporte aux titres « (the anthem of teitan », « celebration of tradition »). Le tout fait penser à une version sud américaine du death floridien, combinant la puissance et le son du nord à l’agression et à la crudité des productions hispaniques, sans oublier une petite touche martiale et impitoyable que ne renieraient pas certains groupes Polonais genre
Azarath. Les solos ne sont pas complètement absents, mais tout à fait concis et élaborés de façon à ne pas ralentir la cadence et ce n’est pas plus mal : on a affaire à un death métal à la fois très brutal et racé, et dont les concepteurs n’ont voulu retenir que l’efficacité et rien d’autre.
Alors bon, 24 minutes, c’est sûr, c’est court, bien trop court, surtout pour un skeud de cette qualité. Mais c’est ce que cela donne lorsqu’on veut extraire de la matière brute 8 bombes atomiques dont tout élément superflu a été éliminé. Inutile de préciser au final que je recommande l’écoute de ce bijou, mais attention ! Il risque fort de vous empêcher pour un temps au moins de prêter attention à tout autre skeud de votre collection.
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