Witchdance

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11/20
Nom du groupe Mervom
Nom de l'album Witchdance
Type Album
Date de parution 02 Juillet 2025
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Venenum
Ecouter01:56
2.
 Artificial Paradise
Ecouter05:58
3.
 Neptorien's Nightmare
Ecouter05:13
4.
 Further to Infinity
Ecouter04:08
5.
 Dawn of the Forsaken
Ecouter05:53
6.
 Witchdance
Ecouter05:09
7.
 Secret of the Storm
Ecouter05:43
8.
 Meadow of Sadness
Ecouter03:52
9.
 Hex
Ecouter01:04
10.
 Black Witch
Ecouter04:49
11.
 Temarunda
Ecouter05:19
12.
 Chaos Rise!
Ecouter04:46
13.
 Spectral Connections
Ecouter06:57

Durée totale : 01:00:47

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Mervom



Chronique @ ericb4

25 Juillet 2025

Une seconde ogive encore taillée dans la roche...

Message a été reçu par le quintet hongrois de revenir dans la course muni d'un second album studio, « Witchdance », et ce, deux longues années suite à un friable « Nuclear Creation » ; un poil moins opulente que son aînée, cette deuxième auto-production affiche tout de même quelque 60 minutes au compteur. Mixé et mastérisé à son tour par l'auteur/compositeur/interprète/lead guitariste et producteur du groupe, Vincent ''Naga'' Smith (feu-Avoidance), ce méfait jouit d'enregistrements de bonne facture et d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Cela étant, quatre ans suite à sa fondation – sur les cendres de Avoidance – le combo aura-t-il su élever son niveau d'exigence propre en matière de composition au point de nous faire oublier les irrégularités architecturales et harmoniques dont pouvait avoir à souffrir son précédent effort ? A l'aune de ce set de 13 partitions, nos cinq compères pourraient-ils alors envisager de se classer parmi les sérieux espoirs du power symphonique à chant mixte ?

Pour ce faire, le collectif a procédé à un remaniement partiel de son line-up. Aussi, aux côtés de Vincent ''Naga'' Smith, évoluent désormais : Diana Bús (Kamari), chanteuse aux cristallines inflexions ; Ádám Pető à la guitare rythmique ; Ádám Péter (feu-The Konstellation), en remplacement de István Balog (Remind Me Tomorrow), à la batterie ; Andras Szilasi (dit ''Bandesz'') à la basse. Le claviériste Ádám Láng a, quant à lui, quité le navire. Le groupe ainsi constitué œuvre dorénavant dans un power symphonique à chant mixte en voix claire et/ou de contraste, aux coloratures death, gothique et progressif. Un essai à la fois fougueux, complexe, énigmatique et enivrant se dessine, où cohabitent à les empreintes de Therion, Nightwish, Tristania, Draconian, Darkwell et Visions Of Atlantis (VOA). Mais embarquons sans plus attendre à bord du vaisseau amiral en quête de quelque îlot enchanteur...

A l'aune du précédent mouvement, c'est tout en douceur et sous le joug d'un a-rythmique instrumental que démarrent les hostilités. Aussi, s'offrant telle une entame symphonico-cinématique aux arrangements ''nightwishiens'', évoluant sur d'abyssales nappes synthétiques, le laconique « Venenum » se fait des plus frissonnants. Mais l'arbre, aussi majestueux soit-il, ne saurait cacher la forêt bien longtemps...

A la lumière de certaines des pistes les plus éruptives de son répertoire, le combo hongrois ne trouve à nouveau que quelques clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, en premier lieu, le saillant et intrigant « Artificial Paradise » qui, à la croisée des chemins entre Darkwell et Draconian, dévoile des enchaînements intra pistes ultra sécurisés, un engageant refrain, de fulgurantes accélérations ainsi qu'un flamboyant solo de guitare. On ne sera guère moins bringuebalé par les ''darkwelliens'' « Neptorien's Nightmare » et « Witchdance », eu égard à leurs virulents et inaltérables coups d'olives ; en dépit de la complexité de leurs séquences d'accords et de lignes de chant en proie à quelques irrégularités, ces pulsionnels efforts génèrent tous deux une énergie aisément communicative. Dans cette mouvance, on retiendra encore à la fois l'impulsif « Secret of the Storm », et ce, davantage pour ses arrangements et ses deux vibrants soli de guitare que pour son duo un tantinet fébrile, et l'énigmatique « Temarunda », à la lumière d'un pont techniciste souligné par un fin picking à la lead guitare.

A la lecture de sa pièce symphonico-progressive, le groupe échafaude une agréable mais complexe fresque, dans le sillage coalisé de Nightwish et Darkwell. Ainsi, le polyrythmique « Spectral Connections » déverse ses quasi 7 minutes d'un spectacle épique, où abondent les coups de théâtre percussifs. Relevé par les angéliques ondulations de la belle et recelant un poignant solo de guitare tout en voguant sur d'ondoyantes rampes de claviers, et bien que sujet à quelques répétitifs et ternes arpèges d'accords, le sculptural effort tire son épingle du jeu.

Quand ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos compères parviendront plus aisément à aspirer le tympan du chaland. Ce qu'illustre « Meadow of Sadness », ''tristanienne'' ballade atmosphérique d'une sensibilité à fleur de peau. Dotée d'un slide à la guitare acoustique des plus délicats, pourvue d'une sente mélodique, certes, agréable mais déjà courue, et mise en habits de soie par les fluides mais quelque peu nasillardes oscillations d'une interprète bien habitée, la classieuse et tendre aubade aurait quelques cordes à son arc pour espérer nous faire plier l'échine.

En dépit de ses quelques mérites, l'opus n'ira pas sans accuser l'une ou l'autre baisse de régime, susceptible d'affadir l'attention du chaland. Ce que prouvent « Further to Infinity », « Black Witch » et « Chaos Rise! », tant au regard d'usantes répétitions de séries d'accords qu'à un duo peu loquace et en proie à quelques faussetés. Pourtant pourvus d'arrangements de bonne facture, ces deux élans metal symphonique dans la lignée de VOA ne pourront prétendre à une inconditionnelle adhésion. On ne saurait davantage retenir ni l'exalté « Dawn to the Forsaken », eu égard à une sente mélodique sujette à quelque linéarité et à l'inopportunité de la rageuse empreinte masculine à mi-morceau décochée, ni « Hex », fade interlude, modeste de son anxiogène minute semi-oralisée.

Au final, le groupe nous immerge au cœur d'une œuvre volontiers bouillonnante, parfois intrigante, un brin romanesque, et bénéficiant d'une ingénierie du son assez soignée. Si les arrangements demeurent de bon aloi, les exercices de style investis s'avèrent, eux, stéréotypés quand certaines séquences d'accords quelque peu complexes nous freinent dans notre élan. Doté d'une technicité instrumentale bien huilée, mais parfois contrarié par un duo peinant à évoluer à l'unisson et accusant quelques bémols harmoniques, ce deuxième méfait, en l'état, ne permettra pas encore à nos acolytes de venir grossir les rangs des sérieux espoirs de cet espace metal. Bref, une seconde ogive encore taillée dans la roche, que le combo hongrois se fera fort de dépasser pour ne pas se faire happer par la sévère concurrence continuant de sévir dans ce registre metal...



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