Wish to Leave

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16/20
Nom du groupe Lunar Shadow
Nom de l'album Wish to Leave
Type Album
Date de parution 19 Mars 2021
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Serpent Die
 07:47
2.
 Delomelanicon
 04:14
3.
 I Will Lose You
 04:56
4.
 To Dusk and I Love You
 04:39
5.
 And Silence Screamed
 04:36
6.
 The Darkness Between the Stars
 09:55

Durée totale : 36:07

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Lunar Shadow


Chronique @ Armel_Avry

17 Mars 2021

Pari risqué

"... Et la lune reflétait par terre, comme une étoile de mer ..." : ces quelques mots extraits d'une chanson de Mano Solo me sert d'introduction vaseuse pour ce nouvel album de Lunar Shadow. Car, comme pour le chanteur français et sa "Marmaille Nue", je suis resté bloqué sur leur premier album "Far from Light" (en pole position de mon top heavy de 2017), véritablement séduit par leur heavy épique et mélodique. Bizarrement, sans raisons valables, je n'ai pas poursuivi avec "The Smokeless Fires" en 2019, où le groupe accueillait son nouveau chanteur Robert Röttig.

Toujours fidèle à son label des débuts Cruz Del Sur Music, revoici nos ombres lunaires avec leur 3ème album à paraître en mars 2021, sous l'appelation "Wish to Leave" propice à plusieurs interprétations . Pour illustrer cette affirmation, le groupe, sous l'impulsion de son leader et compositeur Max Birbaum, a pris plusieurs décisions : ne plus faire de concerts et surtout orienter la musique du groupe dans un univers plus teinté rock-gothique. Le changement s'est aussi effectué au niveau du logo, bien plus épurée et qui s'accorde bien avec la belle illustration impressionniste signée par l'artiste russe Denis Forkas Kostromitin. L'album se veut aussi plus court, seulement 6 titres pour 36 minutes (le premier approchait l'heure).

Vous l'aurez compris, le gros changement intervient au niveau de la musique proposée. En ouverture, le long titre "Serpents Die" est la preuve flagrante des volontés de Birbaum. Passée l'intro mêlant des arpèges de guitare sous fond d'orage, ce mid-tempo dévoile ses surprises assez déconcertantes aux premières écoutes. Le duo basse-batterie sonne bien cold-wave, les guitares sont peu abrasives et très mélodiques et Röttig place de belles lignes de chant tout en retenue. Pour autant, la mièvrerie n'est pas de rigueur, l'ensemble baignant plutôt dans une mélancolie confortable.

Cette expérimentation est poussée plus loin encore sur la triste "I Will Lose You" qui déroule sur ses couplets des riffs gothiques rappellant la dimension désespérée de Joy Division ou The Cure période "Faith". La section rythmique fait à nouveau preuve d'une sobriété efficace, laissant les guitares bercer les sens et la voix dévoiler une sensibilité qui fait mouche. Les soli sont soignés et apportent ponctuellement une agressivité bienvenue.
Sur un canevas semblable, "To Dusk and I Love You" amène un supplément pop-rock avec ce son de guitare et ce touché bluesy qui rappelle le Dire Straits des débuts. Röttig rappelle quand même les bases heavy metal du groupe par les sursauts d'un chant aigue de fort belle facture, même si les paroles traitent essentiellement d'amour perdu ou désabusé.

Cependant, Lunar Shadow conserve un peu son ancrage dans le heavy épique en ravivant l'héritage cimmérien de Robert Howard sur la charpentée "And Silence Screamed", qui renvoie au premier album. La batterie s'y fait plus martiale et Röttig pousse son organe vocal dans des doubles voix bien heavy. Il faut signaler tout de même que les guitares restent peu agressives malgré les saccades rythmiques et la présence de nappes d'orgue renforce cet aspect douillet. Dans un registre similaire, "Delomelanicon" va filtrer avec la NWOBHM à renfort de twin guitars et de basse galopante pour un résultat satisfaisant.

Finalement, seule la pièce de clôture "The Darkness Between The stars" dévoile des crocs féroces et aiguisés. Par moment, on se fait surprendre par le caractère trépidant de la batterie, le riffing typé black metal et le chant de Rotting qui dévoile l'ensemble de ses capacités. Le titre atteignant les 10 minutes, la partie centrale revient vers les rivages apaisés symptomatiques du reste de l'album, où la basse de Sven Hamacher est mise en valeur. L'ensemble produit un titre fort, mystérieux, qu'on se plaît à réécouter.

Comme voulu par l'orientation stylistique, Max Hermann (enregistrement) et V. Santura (mastering) ont effectué un travail en douceur, faisant un bel équilibre pour chaque instrument. Naturellement, la thématique textuelle du spleen des grandes ensembles urbains colle parfaitement avec la mélancolie qui domine ici.

Voulu par Birbaum comme un album idéal pour: "boire un coup et oublier ses problèmes ... ou les rendre pire", ce 3ème Lunar Shadow est une prise de risque assumée. On ne pourra pas reprocher à Lunar Shadow un immobilisme qui frappe souvent les autres formations compatriotes. Les qualités sont bien présentes mais cette orientation risque surement de rebuter une partie de son auditoire. Espérons juste que pour eux le pari sera payant.




2 Commentaires

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Y_RPLEUT - 17 Mars 2021:

J'avais été déçu par The Smokeless Fires car je trouvais que le groupe perdait de son charme avec le changement de chanteur., également moins de côté épique sur le précédent. Ta chro me laisse séptique sur leur nouvelle orientation. A voir

 

Theoldmansaid666 - 22 Mai 2021:

Il n'y a pas que dans les Wampas qu'on dirait que le chanteur chante faux....
Quel gâchis que ce chanteur, car musicalement, c'est très travaillé.

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