Après la sublime intro qu'est
Night and Fog l'album commence avec le magnifique "To a frigid luminary of the night" qui développe dès le début une atmosphère très mélancolique, cette atmosphère est encore renforcée par l'apparition d'une voix profonde et souffrante qui donne un aspect tragique à la musique. Les riffs sont magnifiques et véhiculent tout au long de l'album la même mélancolie voire parfois le désespoir sans toutefois que la musique ne se transforme en suicidal black métal, non ici il s'agit de
True Black Païen et cette mélancolie n'est que la mélancolie de celui qui a perdu sont passé et sa culture, celui qui regrette un âge meilleur et à jamais révolu d'où la mélancolie et la haine qui se mêlent pour nous donner cette musique chargée en émotion. La musique est assez répétitive mais pas au sens péjoratif du terme, en fait cette répétitivité est plutôt proche de celle d'un
Burzum et développe un côté hypnotique et transcendant et donne à cet album une très grande force.
Plus l'album avance et plus on a l'impression que la musique et l'ambiance se durcissent, la mélancolie est toujours là mais la haine semble se renforcer sans toutefois être omniprésente. La voix garde tout du long un côté légèrement totalitaire, c'est à dire qu'elle n'est pas réellement chantée mais plutôt déclamée comme dans un discours, loin d'être désagréable c'est même plutôt plaisant car la voix est vraiment très bien maitrisée, les guitares quant à elles sont légèrement grésillantes mais tout à fait audibles et ce grésillement rajoute un côté froid et nocturne qui pourrait évoquer les froides steppes russes. Je conseil cet album à tout fan de
True Black et de
Pagan Black qui se respecte car se plonger dans cet album avec toute l'attention et le respect qu'il mérite est réellement une expérience des plus agréables.
Svartevolf.
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