Après avoir été supplanté par différents courants musicaux au début des années 90 le Heavy
Metal, où plutôt le Heavy
Metal traditionnel, c'est à dire celui issu de la New Wave Of British Heavy
Metal (et non pas le Heavy
Metal moderne à la sonorité plus grave et plus groovy initié par
Metallica sur son "Black Album"), est à nouveau plébiscité par le public en 1997 lors de la sortie de "
Glory To
The Brave", le premier disque de
Hammerfall.
Suite à ce surprenant succès
Nuclear Blast Records décide de signer, dès l'année suivante, plusieurs formations de Heavy
Metal parmi lesquelles
Pegazus, un groupe australien inconnu en Europe.
Formé par Johnny Stoj (guitare) et son frère Robbie (batterie),
Pegazus voit le jour à Melbourne en 1993.
Rejoint par le chanteur Justin Fleming et le bassiste Dave
King, le groupe donne quelques concerts et, en 1995, enregistre "
Pegazus", son premier album qui est mal distribué (ce dernier est une auto-production).
L'année suivante, après le recrutement du nouveau chanteur Danny Cecati,
Pegazus sort une démo puis enregistre "
Wings of Destiny", son deuxième disque qui est édité en 1997 par le petit label
Metal Warriors.
Alors que "
Wings of Destiny", suivant le même chemin que "
Pegazus", passe complètement inaperçu, une copie de l'album arrive au siège de
Nuclear Blast à Donzdorf (Allemagne).
Impressionnés par la qualité des différents titres, les responsables de
Nuclear Blast Records proposent un contrat aux membres du groupe et, en mai 1998, rééditent "
Wings of Destiny" avec une nouvelle pochette dessinée par Andreas Marschall.
Dès "
Wings Of Steel", le premier morceau,
Pegazus balance un percutant Heavy
Metal très très influencé par Iron Maiden,
Judas Priest, et
Manowar.
Ce Heavy
Metal traditionnel, où
True Heavy
Metal, qui nous renvoie au début des années 80 se poursuit avec "
Cry Out" (dont les premières secondes ressemblent beaucoup au début du titre "
Heaven And Hell" de
Black Sabbath), un formidable morceau qui n'a rien à envier aux classiques des formations citées plus haut, aidé en cela par la très belle voix, à la fois mélodique et hargneuse, de Danny Cecati que l'on peut décrire comme un croisement entre celles d'Eric Adams (
Manowar) et de
Michael Kiske (
Helloween).
Ce périple nostalgique
Pegazus le poursuit avec "Braveheart", un titre heavy sur lequel Johnny Stoj, qui a composé tous les morceaux du disque, exécute un solo dans la lignée de ceux délivrés par
Adrian Smith et Dave Murray.
Cette volonté de s'inspirer davantage d'Iron Maiden continue avec "
Mother Earth" (ce titre possède quelques similitudes avec le célèbre "Hallowed Be Thy Name"), avec l'instrumental "
Life On Mars" (où les lignes de basse de Dave
King claquent comme celles de Steve Harris sur "
Transylvania"), et aussi avec "The
Werewolf" qui, avec ses touches de
Hard Rock des années 70, sonne comme certains morceaux de "Iron Maiden" (
1980) et "
Killers" (1981).
Avec "Enchanted World"
Pegazus nous offre un superbe titre épique qui rappelle toujours autant Iron Maiden, mais aussi
Judas Priest, tandis que sur le sombre "
Witches Hex les australiens se rapprochent de
Black Sabbath période
Dio.
"
Wings of Destiny" aurait pu (aurait dû) se terminer avec cet excellent morceau, cependant Johnny Stoj décide de clôturer l'album avec "
Destiny", une ballade, assez mièvre (et sur laquelle le guitariste joue du piano), qui aurait plus sa place sur un disque de Glam/
Hard Rock que de (
True) Heavy
Metal.
Après la sortie de "
Wings of Destiny"
Pegazus se rend en Europe au mois d'août 1998 pour participer, le 7 et 8, au festival Wacken Open Air (Allemagne) (programmé le vendredi le groupe joue aussi le samedi suite à l'annulation de
Darkseed) puis pour accompagner, à partir du mois de septembre,
Hammerfall sur les routes.
En novembre 1999
Pegazus sort, avec son nouveau bassiste Cory Betts, l'album "
Breaking the Chains".
Produit par
Mat Sinner (alias The Hollywood Blasers) (
Primal Fear,
Sinner), sur ce très bon disque
Pegazus prend ses distances avec Iron Maiden et
Judas Priest (un peu moins avec
Manowar), pour se tourner vers certaines formations de la scène allemande comme
Helloween (d'où la reprise, sur la version digipak, de "A Little Time").
Cette orientation se prolonge en 2002 avec "
The Headless Horseman", le quatrième album où officie le nouveau chanteur Rob
Thompson suite à l'éviction de Danny Cecati (qui rejoint
Eyefear).
Malgré sa qualité ce disque sera le dernier de
Pegazus à sortir chez
Nuclear Blast qui, faute de ventes satisfaisantes, ne poursuit pas sa collaboration avec les australiens.
En 2003
Pegazus commercialise, sur le minuscule label Black
Leather Records, l'album (enregistré en public) "
Live!
Thunder Down Under" avant de stopper ses activités.
Ce n'est qu'en 2011, soit huit ans plus tard, que le groupe, dont le line-up est constitué de Johnny Stoj et de Corry Bets accompagnés du premier chanteur Justin Fleming et du batteur Ange Sotiro, brise le silence avec "
In Metal We Trust", son cinquième disque qui, comme "
Live!
Thunder Down Under", est édité de manière confidentielle sur Black
Leather Records.
J'avais découvert le groupe en 1998 durant la tournée avec Hammerfall avec Daniele Cecati au chants et c'était vraiment un bon groupe.
Merci pour le papier...
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire