Liste des groupes Deathcore Widowmaker (USA-2) Widowmaker

Avant de commencer cette chronique, un petit cours d’histoire s’impose : Widowmaker est un groupe de deathcore américain formé en 2017, mais qui en réalité s’est formé sur les cendres de Gatekeeper qui fut actif entre 2014 et 2017, et qui en ce laps de temps réalisa deux albums. La raison de ce changement de nom est toutefois très obscure. Problèmes de droits d’auteurs (deux autres groupes respectivement de heavy et de death portent le nom Gatekeeper) ? Besoin de se démarquer afin de ne pas créer la confusion avec un manga du même nom ? Cette question restera sûrement sans réponse, mais une chose est sûre, il s’agit d’un nouveau départ.

Quoi qu’il en soit, leur année de « formation » voit aussi la sortie de leur premier album éponyme sous cette nouvelle appellation. On sent que le groupe n’est pas là pour faire dans la dentelle, puisque dès le titre introducteur « The nihilist », on démarre sur les chapeaux de roue avec cette batterie martelant tout sur son passage, ces rythmiques à cent à l’heure et un hurleur de service aux poumons d’acier, épaulé par des breakdowns ravageurs.

Tous les éléments pour réussir sont là : les riffs sont accrocheurs, la rage au ventre ne faiblit pas, on retrouve du groove à la Whitechapel sur « Dissonance » ou un chant saccadé comme Phil Bozeman sait le faire sur « Quarantine ». On retrouve aussi quelques éléments à la Carnifex sur « Paragon ». Le tout étant mélangé de façon à ce que les musiciens privilégient la musique plutôt qu’un énième enchaînement de breakdowns stériles. Mais malheureusement, un énorme point négatif vient noircir le tableau : Tout le disque n’est qu’un gigantesque copier-coller du dernier album en date de feu Gatekeeper.

En effet, tous les morceaux figuraient déjà sur « Quarantine », mais certains ont changé de nom. Par exemple, la chanson « Widowmaker » est devenu « Dissonance », ou encore « Fourteen days » devenu « Paragon ». Il est aussi à préciser que sur les dix de l’ancienne version, les américains n’en ont gardé que sept. Du coup quel est l’intérêt de repartir à zéro si c’est pour faire un copier-coller du passé ? N’espérez pas une once de changement entre les anciennes et les nouvelles versions, car après comparaison, tout sonne exactement pareil, comme si le réenregistrement (si toutefois il y en a eu un) était cadré au millimètre près pour que rien ne change.

Au bout du compte, que retenir de cet album ? Les fans de la première heure y trouveront leur compte avec un nouveau groupe pas si nouveau que ça, mais pour les anciens, l’écoute du disque sera très certainement polluée par cette impression que l’hôpital se fout de la charité. Je conclurai par un 10/20 car malgré tout, l’efficacité est là.