Wicked Temptation

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14/20
Nom du groupe Vanity BLVD
Nom de l'album Wicked Temptation
Type Album
Date de parution 08 Fevrier 2014
Style MusicalGlam Rock
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Dirty Rat
2. Miss Dangerous
3. Do or Die
4. Hot Teaser
5. Had Enough
6. Soulshaker
7. Scream Out
8. Thrills in the Night
9. Falling Down
10. Desperate Heart
11. Dirty Action

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Vanity BLVD


Chronique @ AlonewithL

08 Avril 2014

On fait le tour des vieilleries, sans pour autant s’accorder le moindre sentiment nostalgique.

« Vanity BLVD » se voudrait être l’héritier du mythique « Saraya », également emmené par une femme, la divine Sandi Saraya, qui s’était notamment illustré avec le superbe éponyme de 1989, à la croisée entre « Aerosmith » et l’« Europe » des débuts. Revenons donc à celui qui nous intéresse, à savoir les suédois de « Vanity BLVD », aujourd’hui rendu à leur second album. S’ils sont parfois catalogués en glam c’est en grande partie à cause de leur apparence et à la notoriété actuelle des groupes suédois dans la vague sleaze. En vérité, leur style musical se rapprocherait beaucoup plus du hard rock, teinté FM, voire heavy metal. Quasiment le même que « Saraya ». Mais ne vous faites pas d’illusion, musicalement tout semble les séparer. L’auditeur tenterait plus à rapprocher les travaux des scandinaves de ceux de Lita Ford. Une chose est sûre, avec « Wicked Temptation » on fait le tour des vieilleries, sans pour autant s’accorder le moindre sentiment nostalgique.

Le disque édité par le label autrichien Noise Head Records (qui m’était totalement inconnu, et qui est une sorte de gros fourre-tout stylistique) débute par un hard bien ventru aux accents très californiens, avec « Dirty Rad ». On devine qu’ils se sont inspirés de « Mötley Crüe ». Seulement, après avoir été séduit par la puissance et le petit côté rock n’ roll de l’engin, il faut admettre une certaine redondance du morceau. Ce sentiment est allégrement partagé sur une bonne partie de la galette. « Vanity BLVD » s’impose quasiment à chaque fois d’entrée, mais aurait tendance à meubler et à pousser à la répétition. « Had Enough » avait ainsi tout d’un bon titre, proposant une longue entame suave, sensuelle et bluesy, qui va ensuite aboutir au bout d’une minute et des poussières à un hard rock tonique et excentrique, dans une formule que l’on connait déjà à nombreuses formations de la côte ouest américaine de la fin des eighties. Ce morceau se révèlera de moins en moins efficace au fur et à mesure de son développement.

Même des titres épousant un peu plus la fibre FM seront pris dans ce piège de la répétition aveugle et sans grand bénéfice. Ainsi, « Scream Out » et « Do or Die » vont s’épuiser dans la durée. Le penchant FM de ces deux titres est pour l’essentiel dû au refrain qui contraste fortement avec les couplets dominés par la férocité de la guitare. L’entame de « Do or Die » induit particulièrement en erreur. On pouvait même s’attendre à un heavy metal goutu. Ce qui va se mettre en opposition concrète avec la guitare de Traci Trexx c’est le chant d’Anna Savage, peut-être pas suffisamment viril pour s’accorder harmonieusement avec la musique. Ce constat se vérifie avec aisance sur « Thrills in the Night », où les riffs secs, féroces, sont aux prises avec le chant conformiste d’Anna. A croire, qu’il n’y ait que la belle ballade « Falling Down » comme seul terrain d’entente entre les différents acteurs.

Il y a du mieux avec « Soulshaker », un hard rock pourtant musclé, mais qui partage un certain enthousiasme et l’esprit des années 80. Il en est de même pour le vindicatif « Dirty Action ». On pourra lui reprocher malgré tout un manque d’originalité. L’opus, en plus d’offrir des compositions redondantes, s’évertue à produire pour ces titres les plus forts du « Mötley Crüe » à chant féminin. L’auditeur a peu de chance d’être surpris. Tout au plus prendra-t-il des vitamines à l’écoute de « Miss Dangerous ». Il y aura bien des fois où « Vanity BLVD » tentera de s’allier à d’autres influences notoires. On côtoie bien des riffs propres à « AC/DC » sur « Hot Teaser », titre qui ne figurera pas parmi les plus mémorables de l’album. La power ballade « Desperate Heart », adoptant une formule plus moderne, est en revanche bien plus intéressante. Le riff d’entrée façon « Van Halen » est un leurre. Tout va réellement se jouer avec le chant d’Anna, prenant ses libertés comme nulle part ailleurs dans le volume.

Il faut être mesuré et distant avec ce genre de production. « Vanity BLVD » est une formation émérite, qui arrive à imposer une technique et une puissance que l’on n’a pas souvent l’occasion de retrouver dans ce genre de hard rock, à ascendance FM. Il n’en reste qu’un auditeur confirmé pourra se passer sans difficulté de « Wicked Temptation ». Le groupe ne s’illustre là ni dans la subtilité de ses compositions, ni dans l’originalité. Les titres ont pour manie de s’épuiser assez rapidement à force de répétition. Le chant d’Anna Savage, pourtant de bon niveau, ne va pas vraiment faciliter les choses. Une mésentente paraît régner entre elle et la nervosité alléchante de la guitare. En tout cas, ce n’est pas avec pareil ouvrage qu’ils pourront se dresser face à la concurrence. Au mieux parviendront-ils à donner momentanément la pêche à ceux qui se laisseront tenter. Et ça, c’est déjà pas si mal.

13/20

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