Pour ceux qui connaissent déjà Mike LePond et sa bande d'assassins silencieux, vous devinerez aisément que nous n'avons pas affaire à du
Metal Progressif technique et alambiqué, mais bien à du Heavy
Metal (
Power), classique et épique, comme celui que pratiquaient les groupes,
Judas Priest,
Manowar et
King Diamond dans les années 80, voire un soupçon de
Symphony X et le son moderne en plus. Il faut bien reconnaître qu'avec un emploi du temps aussi chargé, dû en particulier à la sortie des albums de
Ross The Boss et DeadRisen en début d'année, le bassiste virtuose aura eu le temps de composer et peaufiné "
Whore of Babylon" son troisième effort studio sous le patronyme Mike LePond's
Silent Assassin.
Pour ce faire, Mike LePond (qui gère la basse ainsi que quelques guitares), sera une nouvelle fois entouré par la même équipe de tueurs que sur le précédent album à savoir Allan Tecchio (
Watchtower,
Hades,
Seven Witche) au chant, Lance Barneworld (
Ross The Boss) et Rob Rivera (DeadRisen) aux guitares. Quant à toutes les parties de batterie (électronique), elles seront assurées par
Michael Romeo de symphony X, qui se chargera aussi des claviers (orchestration) et de la mandoline. Sans oublier deux invités de luxe à savoir, Michael Pinella de
Symphony X à l'orgue et au piano sur 2 titres, et Sarah Teets (
Mindmaze) en duo sur la ballade "
Champion".
Une fois de plus, Mike LePond et son groupe nous proposent une collection de chansons Heavy, Speed,
Power, inspirée, aux atmosphères variées basées sur le thème des Vampires, l'empire romain et les civilisation perdus. 10 excellentes chansons, mises en valeur par un chant au timbre puissant et aigu se situant entre Rob
Halford et Éric Adams de
Manowar, le tout bâti sur une instrumentation assez technique riche et puissante.
On notera un soin particulier à la production exécuté de main de maître par Mike LePond lui-même, en étroite collaboration avec l'ingénieur du son Éric Rachel, assez connu pour avoir travaillé sur plusieurs albums de
Symphony X.
C'est le virulent et Speed "
Dracul Son" qui ouvre les hostilités, ce titre à la rythmique échevelé mettra en évidence des guitares véloces aux riffings efficaces, ainsi qu'une basse lourde et épaisse, renforcé par un chant aigu et habité d'Alan Tecchio.
Dans un registre similaire, nous aurons droit à plusieurs brûlots particulièrement Heavy, bâtis sur des cavalcades de guitares tel que le très persuasif et thrashisant "Ironborn", "Ides of March" à l'air et refrains aux chœurs fédérateurs le tout mis en valeur par un son de basse ronde.
Un jeu de basse ronde, qui sera mis en évidence sur l'étendue du malsain "Tell Tale
Heart" à la frénétique intro, ainsi que sur le galopant "
Lady Bathory" paré d'un efficace break central. Sans oublier le guerrier "
Power of Steel" dont le chant puissant soutenu de chœurs virils, nous rappellera le meilleur de
Manowar.
Sur des tempos un peu plus mesurés, voire plus légers, nous aurons droit à plusieurs morceaux de bravoure à commencer par deux merveilleuses pièces épiques. La première "
Night of the long Knive" aux flamboyantes notes de guitares de style flamenco. La seconde avec le maidenien "
Avalon", qui se distinguera par un chant aigu et puissant interprété par un Allan Tecchio au meilleur de sa forme, mais aussi et surtout un jeu de basse vrombissante, proche de celui de Steve Harris l'un des mentors de Mike LePond.
Le meilleur reste à venir avec la mélodieuse "
Whore of Babylon" aux délicates touches et guitares de sonorité orientales, soutenu par un chant mélodieux et convainquant du charismatique Allan Tecchio. Une chanson qui soit dit en passant me rappelle beaucoup le titres "
Egypt" qui figure sur l'album IV a New Mythology de
Symphony X.
Variété, spontanéité et puissance seront donc les maîtres mots de ce
Whore of Babylon, qui ne souffre à mon avis que de deux petits défauts au niveau du son des batteries électroniques un peu trop triggés à mon gout et de la très dispensable
Power Ballade "
Champion" chanter en duo. À part cela, il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher à Mike LePond et son groupe qui nous offre ici un troisième album très homogène, à la technique et la maturité impressionnante.
Quant à ceux qui seraient passés à côté de ce collectif d'assassin silencieux, et qui apprécient le Heavy
Metal puissant et épique, je leur conseillerais de se pencher sérieusement sur ce
Whore of Babylon et pourquoi pas sur ses deux illustres prédécesseurs.
Très bonne chronique pour un album aussi excellent que les deux premiers. Idéal pour les amateurs de solo de basse mais pas que...
J'ai écouté l'l'album cette semaine, et je me suis régalé, je vais y revenir très vite!
Pareil, je viens d'écouter l'album, une belle petite découverte !!
Merci pour la chro de ce très bon album.
On trouve une évidente parenté avec ce qu'il fait dans Ross the Boss, le côté Hard remplacé par des touches prog et un aspect plus lyrique et théatral. Le chanteur est vraiment excellent et ce jeu de basse, boudiou, quelle régalade ! Bien que précédée par un étonnant Night of the Long Knives aux accents Folk, je trouve comme toi que la ballade Folk-Rock Champion arrive un peu comme un cheveu dans la soupe... Power of Steel est presque caricatural, mais comme il est fort bien fait et qu'on adore ça, il emporte sans problème l'adhésion. L'éponyme est vraiment magnifique. Bref, une bonne sortie qui réjouit bien les esgourdes.
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