White Colossus

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17/20
Nom du groupe Disconnected
Nom de l'album White Colossus
Type Album
Date de parution 23 Mars 2018
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 living Incomplete
 
2.
 Blind Faith
 
3.
 Wounded Heart
 
4.
 White Colossus
 
5.
 Feodora
 
6.
 Losing Yourself Again
 
7.
 Blame Shifter
 
8.
 For All Our Sakes
 
9.
 The Wish
 
10.
 Armageddon
 

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Disconnected


Chronique @ metalstormrider

08 Juin 2018

Order From Chaos :

Peu nombreux sont les pionniers qui se seront aventurés hors des bras sécurisant de la mère patrie pour voguer vers de nouveaux rivages. Armés de courage et d’une soif de découvertes, animés par cette volonté d’établir de nouvelles règles, voilà un noble but pour cette nouvelle quête que les musiciens ont entrepris à bord de leur navire Disconnected. La voix sacrée ne sera pas la plus facile et le chemin risque d’être riche en rebondissements et en sensations fortes…

Disconnected est formé par un équipage soudé, au fonctionnement démocratique dans lequel chacun ose, porté par la confiance des autres, se montrant digne de sa tâche en restant en parfaite cohésion avec son frère d’armes. Et de la cohésion et de l’audace il en faut pour créer de toute pièce ce colosse implacable, alliage de Modernité et de finesse... sous l'impulsion de rouages complexes.

Nos Troyens ne sont absolument pas novices, né de l'idée du guitariste soliste Adrian Martinot, ayant fait ses armes dans Melted Space, Disconnected a très vite vu grossir ses rangs avec l’excellent Aurélien Ouzoulias derrière les fûts, Ivan Pavlakovic issu d’Heavy Duty et Romain Manogil, moins connu certes, mais n’ayant pas à rougir de sa prestation.

Si le nom de ce premier opus, aussi original qu’énigmatique, reflète fidèlement le contenu, comment ne pas envisager avoir entre les mains un opus à la fois lumineux, impressionnant de technique et de puissance et faisant table rase du passé.
La première écoute lève toute ambiguïté devant cette musique moderne, faisant rappeler que les français aiment aller au-delà des conventions pour offrir des productions parfois très novatrices et à la personnalité bien trempée. Disconnected semble avoir pris le virage déjà emprunté par Gojira, ou encore Hacride dans cette recherche mélodique. Chaos ordonné, moderne mais sans totalement faire table rase d'un passé à la fois restructuré et déstructuré par des musiciens chevronnés osant l’expérimentation intelligente, subtile, titillant le pathos brut de l’auditeur (...qui ne l’est peut être pas moins).

« Living Incomplete » pose ainsi les jalons sur cette voie, offrant la solidité d’un Djent des plus techniques, lorgnant souvent vers l’Indus et sur l'influence Thrash mélodique. La force du groupe n’est pas tant la démonstration qu’offrent le jeu de haut vol de chacun des membres qui le compose, mais l’émotion qu’elle procure, portée par la voix d’Ivan mais aussi par l’omniprésence d’un synthé judicieusement dosé. La combinaison est ainsi parfaite, offrant un contenu dans lequel se côtoie à la fois des phases violentes et techniques et des phases plus progressives et éthérées, planantes.

J’ai eu l’opportunité de découvrir les capacités vocales d’Ivan Pavlackovic en tant que membre d'Heavy Duty, autre formation française de qualité dans le domaine Heavy/Thrash. Il montrait alors une certaine aisance dans le chant clair, peut être moins pour les growls bien qu' omniprésents dans « Built To Resist ». Cette injustice semble réparée, les growls sont de bon aloi et les chants clairs sont majoritaires dans ce White Colossus, montrant une écriture des lignes très convaincante et une interprétation juste et lyrique. Le fait de ne pas s’étaler dans la démonstration était nécessaire pour ne pas alourdir l’album et avoir su adapter son chant à la versatilité des styles intégrés constituait un véritable challenge pour notre homme qui s’en tire avec tous les honneurs.

La musique de Disconnected est ainsi un dédale d’influences digérées et intégrées à un style unique et apparaissant au gré du morceau.« Blind Faith » combine ainsi des éléments progressifs à des influences Post-Harcore en regard de la technique vocale alternant growl et chant clair. Les guitares passent elles aussi par une impressionnante palette de sons. La conclusion du morceau qui ne sera pas sans faire penser à la subtilité et de l’expressivité du jeu de Brian May sur les deux derniers véritables albums de Queen.

La brutalité d’un « Blame Shifter » ou d’un « For All You Sake », allant plus loin dans la complexité rythmique, s’effacera quelque peu sur "Féodora", lorgnant vers un côté electro-pop calme avant d’entamer un son beaucoup plus Alternatif US sur « Losing Yourself ».
Le titre éponyme regroupe tout le savoir-faire et le savoir-être de la formation, ne sombrant toujours pas dans la facilité. Ce titre combine les riffs typiques du Heavy à la technicité rythmique du Djent, avec le décalage propre à l’indus et la couleur et l’atmosphère du progressif… Disconnected propose des cassures rythmiques et des syncopes avec une facilité déconcertante qui laisseront pantois les plus exigeants d’entre vous. Les lignes de chants, quant à elles, restent structurées, sachant mettre en relief le refrain sublimé intelligemment posés sur des rythmiques complexes.

Aurélien Ouzoulias montre également toute sa virtuosité sur cet album, rappelant que ses collaborations, nombreuses et prestigieuses, notamment avec Satan Jokers, Zull Fx, Ron Thal ou encore Patrick Rondat ne sont pas le fruit d’un heureux hasard. La réputation de notre homme n’est plus à faire, il se montrant à la hauteur de la tâche sur des titres aussi complexes que « Wouded Heart ».

Ce "White Colosus" représente un travail d’écriture…colossal. Il reste complexe dans ses structures, demandant plusieurs écoutes pour en cerner toutes les subtilités. L’alchimie entre technicité et émotions opèrent et le néophyte n’aura pas mal à la tête, l’écriture étant accrocheuse et aérée par de nombreuses phases planantes. Avec les derniers brûlots que j’ai eu l’honneur d’écouter et de chroniquer, dont ce "White Colosus", je peux dire que si le renouveau du Metal doit passer par l’originalité, il se fera en comptant sur une relève française, dont les œuvres à la fois professionnelles et abouties n’ont plus à rougir face aux grosses pointures internationales. Chapeau Messieurs!!!

1 Commentaire

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Lordmike - 28 Janvier 2019:

Je viens de les voir hier au Zénith en première partie de Judas Priest.

C'etait sympa mais c'est pas trop mon genre. Je trouve le chant clair pas assez costaud et le "growl" lorgnant parfois un peu trop vers le core. Les deux guitaristes sont bons, sur scène ils se complètent bien.

Et ils ont gardé la pêche et l'envie de donner une bonne prestation malgré un public pas réceptif du tout.

Je suis assez d'accord avec toi sur le rapprochement avec Gojira. J'y ai pensé en entendant certaines structures.

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