Whispers of Decay

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8/20
Nom du groupe Sound Keeper
Nom de l'album Whispers of Decay
Type Album
Date de parution 04 Avril 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Damnation
Ecouter 06:27
2.
 Deceitful Pain
Ecouter 06:22
3.
 Shame
Ecouter 04:48
4.
 The Sky
Ecouter 07:16
5.
 Whispers of Decay
Ecouter05:36

Durée totale : 30:29

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Sound Keeper



Chronique @ ericb4

26 Juin 2017

Une production tâtonnante à oublier bien vite...

De plus en plus nombreuses sont les formations mexicaines à venir tenter leur chance dans un univers metal gothique déjà surinvesti, et où les risques d'une désaffection précoce sont réels pour bien des nouveaux entrants. Beaucoup en ont fait l'amère expérience. Mais au regard des carrières d'Anabantha, Fortaleza, Nostra Morte, on comprend mieux l'engouement de leurs jeunes compatriotes pour cette scène ; à l'image de ce jeune sextet originaire de Cancun, encore peu popularisé à l'échelle nationale et quasiment inconnu dans nos contrées.

Le combo évolue dans un registre gothique et progressif, dans la lignée de Darkwell, Atargatis, Lacuna Coil, avec une touche power empruntée à Ancient Bards. Eclectiques sources d'influence infiltrant son initial opus « Whispers of Decay ». Auto-production d'une demi-heure où s'égrainent 5 généreuses pistes exclusivement composées par nos six acolytes : Sheila Durand (frontwoman au timbre chatoyant, oscillant entre Stephanie Luzie (Atargatis), Andrea Datwyler (Lunatica) et Cristina Scabbia (Lacuna Coil)), Daniel Lores (guitare rythmique et chant), Christian Silva (lead guitare), Juan Carlos Orencio (basse), Luis Rosas (claviers) et Enrique Arroniz (batterie).

Dans une optique power progressif, le collectif n'a tari ni de mordant, ni d'inspiration, même si l'écoute peut souffrir de sonorités résiduelles. Ainsi, une frondeuse section rythmique empruntée à Ancient Bards inonde « Damnation » ; piste entraînante à l'agréable tracé mélodique, enjolivée par les chaudes impulsions de la sirène et dotée de moult variations. En dépit d'une belle montée en puissance aux deux-tiers du parcours, on observe un sur-mixage de l'instrumentation tendant à noyer les attaques de l'interprète, un manque de profondeur du champ acoustique et quelques notes parasites, altérant d'autant l'impact de l'offrande.

Quant le groupe feint de s'adonner à des instants plus tempérés, il le fait avec finesse et un brin d'élégance, réservant également d'insoupçonnées accélérations. Ce faisant, il peine à nous émouvoir. Ainsi, l'apparente ballade a-rythmique «The Sky » se mue en un volcan éjectant une lave brûlant tout sur son passage. A mi-chemin entre Darkwell et Ancient Bards, l'incandescent morceau laisse cependant transparaître un enregistrement friable et quelques gênantes faussetés disséminées par la belle. Même constat concernant « Whispers of Decay », mid tempo tâtonnant inspiré par Atargatis, avec une pointe de The Flaw. Faisant rugir ses riffs et évoluant pourtant sur de pénétrantes séries d'accords, l'effort ne parvient guère plus à nous aspirer.

Par ailleurs, la troupe nous octroie une ambiance froide et mystérieuse à l'aune de deux pistes atmosphériques gothiques flirtant avec le doom. D'une part, une basse ronronnante s'insère dans la trame de « Deceitful Pain », énigmatique titre gothique à l'ambiance éthérée et dont la vivacité rythmique renvoie aux premiers élans de Lacuna Coil, avec une pointe de Gwyllion quant à ses harmoniques. Si l'on reste scotché au solo de guitare, il en va tout autrement de l'interprétation : un duo mixte en voix claires, au demeurant mal assorti et témoignant d'un positionnement approximatif, peine à encenser le tympan. Enfin, la pâle mélodicité de la pièce achèvera de nous convaincre de ne pas insister. Dans cette lignée, « Shame » se présente comme une offensive et sensuelle offrande dans le sillage d'un Lacuna Coil typé « Dark Adrenaline ». Elle aussi, sujette à caution au regard de modulations vocales insuffisamment maîtrisées, aura quelques difficulté à nous rallier à sa cause.

A l'issue de l'écoute de la menue rondelle, malgré son allant et quelques stimulantes portées, on reste circonspect, voire déconcerté tant par ses maladresses qu'au regard de son manque cruel d'épaisseur artistique. On comprend que le combo n'affiche par encore une maturité suffisante pour nous offrir une production à la logistique soignée et des compositions à la technicité et à la mélodicité abouties. Aussi, cette œuvre taillée dans la roche aura peu de chances de séduire un auditorat déjà sensibilisé aux sources d'influence de nos compères. Il leur faudra donc prendre tout leur temps pour affiner harmoniques et lignes de chant, diversifier l'offre sur les plans atmosphérique et rythmique, asseoir leurs portées sur une ingénierie du son de meilleur aloi, pour espérer densifier leur fan base. A bon entendeur...

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